Occurences de l'expression

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pour DUFRESNY, Charles

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LA JOUEUSE (1699)

Voyons un peu si ce salon-ci me sera avantageux pour ma voix, là, là, là, là : il résonne beaucoup : là, là, lire... (Acte 1, scène 1, TRIOLET)
Un Maître à chanter doit prendre tous ses avantages. (Acte 1, scène 1, TRIOLET)
Il faut opter pourtant ; car le jeu et la Musique sont aussi incompatibles dans un même lieu, que l'humeur de Monsieur et Madame Orgon dans un même ménage. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
C'est pour cela qu'ils ont fait couper leur ménage en deux. (Acte 1, scène 2, TRIOLET)
Parce que l'envie de devenir assez riche pour t'épouser quelque jour, m'a fait accepter en mariage l'argent d'une femme vieille et infirme, tu appelles cela être marié ? (Acte 1, scène 2, TRIOLET)
Je suis tous les jours en danger de l'être ; car ma femme est pulmonique, et ne se réjouit qu'à me quereller : une pulmonique criarde ne peut pas vivre longtemps. (Acte 1, scène 2, TRIOLET)
Changeons de discours : je te prie de me faire une grâce. (Acte 1, scène 2, TRIOLET)
Fourbe, parjure, scélérat, si j'en croyais ma rage vindicative, je te dévisagerais. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Oui, sa mère dit hautement qu'elle l'a promise en mariage ; mais elle ne veut point dire à qui, c'est un mystère impénétrable. (Acte 1, scène 4, FROSINE)
Ce Chevalier est riche en fond de terres, il les donnera en mariage à Jacinte ; mais il a besoin pour dégager ces terres, du petit argent comptant qu'on donne à Jacinte : c'est un parti fort avantageux pour elle, en un mot, car il est vieux. (Acte 1, scène 4, FROSINE)
Je remarquai moi l'autre jour en lui donnant leçon, qu'elle s'arrêtait sur les passages tendres ; et qu'elle faisait des soupirs qui n'étaient pas notés. (Acte 1, scène 4, TRIOLET)
Je cherchais ma mère ; on m'a dit, elle est là-dedans qui joue : bon, bon, ai-je dit, elle en sera de meilleure humeur ; car quand on joue, je croyais moi que c'était comme au Couvent à la récréation, on joue pour se divertir, mais j'ai vu que le jeu de ma mère, c'était une querelle : on faisait un tintamarre, et tout d'un coup on a fait silence ; ma mère tenait des cartes, et elle en tirait une tout doucement, tout doucement : dès qu'elle a été retournée, il y a eu une femme qui a fait un cri, et la querelle a recommencée : on a refait silence, et ma mère a retourné une autre carte ; c'est à celle-là que j'ai eu bien peur : c'était des hommes comme des ivrognes ; et un autre (qui faisait le possédé avec des grimaces de rage) est venu de toute sa force enfoncer un carreau de vitre avec sa tête qui a passé à travers : ah ! (Acte 1, scène 5, JACINTE)
Le mariage de Jacinte, c'est l'affaire de ma femme. (Acte 1, scène 6, ORGON)
(Hé, je me serais bien passé d'être le second) feu son premier mari donc a laissé vingt mille écus à Jacinte : j'en suis dépositaire, Monsieur Triolet, je les ai en argent comptant dans mon coffre, et je voudrais être débarrassé de l'argent et de la fille ; car l'un et l'autre inquiètent trop ceux qui les gardent. (Acte 1, scène 6, ORGON)
Mais songeons au plus pressé, allez vite accorder votre clavecin, Monsieur Triolet, car Madame la Marquise va venir, elle veut entendre votre cantate, cette Marquise-là est une Marquise de bonne humeur, avec qui j'ai fait connaissance à la campagne, d'où je viens. (Acte 1, scène 6, ORGON)
Elle a présentement une occupation bien importante ; c'est à elle de faire la main, elle viendra vous parler dès qu'elle aura eu le coupe-gorge. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
L'étrange femme que ma femme ! (Acte 1, scène 8, ORGON)
En attendant, Monsieur, je voudrais vous prier de protéger un homme que je veux proposer tantôt à Madame pour Jacinte : c'est un jeune homme aimable, qui est fils unique d'une mère très riche, et qui n'a plus de mari ; ce jeune homme-là s'appelle Dorante. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
Voilà un fils que je vais marier pourtant, et c'est ce qui le rend chagrin ; car je lui destine une femme riche qui n'est pas belle : c'est un mariage de raison. (Acte 1, scène 9, LA-MARQUISE)
Un mariage de raison, est un mariage bien triste, Madame. (Acte 1, scène 9, ORGON)
Oui, mais je veux être obéie ; je suis une méchante mère, quoique la meilleure femme du monde : heureusement, mon fils a bon esprit, il regardera ce mariage-là du bon côté ; il n'y a que manière d'envisager les choses : le veuvage par exemple m'eût affligé le reste de mes jours, si je n'y eusse envisagé qu'un mari perdu ; j'y vois la liberté retrouvée, sujet de joie. (Acte 1, scène 9, LA-MARQUISE)
Un jour au retour d'un voyage, ma femme avait joué ses pierreries, ses dentelles ; je la trouvai en linge uni ; c'est par vertu, me dit-elle, je suis dans la réforme : elle avait par réforme aussi troqué mes tapisseries de damas, contre dix cadis, et ma vaisselle d'argent, contre de la faïence, cela fit que nous séparâmes de corps et de biens, mais trop tard. (Acte 1, scène 9, ORGON)
On devrait toujours commencer par se séparer, pour conserver l'union dans un ménage. (Acte 1, scène 9, ORGON)
N'allez-vous pas d'abord voir Madame Orgon, et perdre de l'argent avec elle pour gagner son amitié ? (Acte 1, scène 9, LISETTE)
Allons ne vous contraignez plus, achevez de vous soulager, dites-moi tout ce que vous avez sur le coeur. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
Tout à l'heure encore, cette Marquise m'a parlé de Dorante, moi pour lui cacher ce plaisir qu'elle me faisait, je me renfrognais le visage, je me mordais les lèvres : je crois que si c'eut été Dorante lui-même, je n'aurais jamais pu me retenir : crois-tu que ce soit là de l'amour, Frosine ? (Acte 2, scène 1, JACINTE)
On voit qu'elle m'aime ; car elle dit cela d'un courage. (Acte 2, scène 2, LA-MARQUISE)
Oui, oui, car je ne l'ai pas bien entendue là-dedans, j'ai toujours causé avec Jacinte : j'aime beaucoup la musique moi, mais je ne veux pas qu'elle m'empêche de causer, c'est l'usage d'entendre ainsi les concerts, la symphonie ne sert à présent que de basse continue à la conversation. (Acte 2, scène 2, LA-MARQUISE)
Je suis perdue, ai-je dit, ma carte va venir, cela n'a pas manqué : l'ouverture recommence, je tire ma carte, et j'ai le coupe-gorge, Monsieur, j'ai le coupe-gorge. (Acte 2, scène 3, LA-JOUEUSE)
Hier encore je fus portée au flambeau ; ce maudit homme-là sait que sa présence m'est fatale, et il a la rage de se venir mettre sur le dos de ma chaise, c'est un écumeurs de jouissances, il a la face blême et longue d'une toise ; dès que je le vois, ma carte est en l'air. (Acte 2, scène 3, LA-JOUEUSE)
Je vous promets que demain je déclarerai le mariage de Jacinte. (Acte 2, scène 4, LA-JOUEUSE)
Vous voyez qu'il me presse de me déclarer sue le mariage de ma fille ; mais comme je vous le dis hier, il m'est de dernière importance, qu'on ne sache point aujourd'hui les engagements que j'ai avec vous. (Acte 2, scène 5, LA-JOUEUSE)
Les plaintes soulagent, cela est naturel. (Acte 2, scène 6, DORANTE)
Les plaintes soulagent, mais à qui se plaindre, les joueurs sont des barbares, et les amis n'entrent point dans les afflictions du jeu ; ils vous accablent de remontrances, au lieu de vous consoler. (Acte 2, scène 6, LA-JOUEUSE)
Ne croyez point au moins que mes plaintes soient des préambules d'emprunt ; non, Monsieur, non, loin de vous emprunter, je songe à vous rendre. (Acte 2, scène 6, LA-JOUEUSE)
J'ai encore quelque argent à votre service. (Acte 2, scène 6, DORANTE)
Je n'imagine rien, je vais vous chercher de l'argent chez moi. (Acte 2, scène 6, DORANTE)
Je ne souffrirai point que vous alliez exprès chez vous pour me chercher de l'argent. (Acte 2, scène 6, LA-JOUEUSE)
Mais en vingt-quatre heures ma fortune peut changer ; j'ai remarqué que le bonheur m'attend toujours à la dernière pistole, je suis pourtant bien par-delà ; attendons ici l'argent de Dorante. (Acte 2, scène 7, LA-JOUEUSE)
On prend du sel avec le coin d'une carte, et on voit courir à la ronde un chapon en l'air ; chacun en arrache son lopin, comme quand on tire l'oie : celui-ci boit d'une main, et joue de l'autre ; l'un avale en gémissant, l'autre mâche en jurant ; celui-ci mange les cartes avec son pain ; et l'autre avale sa rage avec un verre de vin ; quel ordre puis-je mettre à tout cela moi ? (Acte 2, scène 8, LISETTE)
Tà, tà, quoi ne reçois-tu pas l'argent des cartes ? (Acte 2, scène 8, LA-JOUEUSE)
Parlons à présent de Jacinte, dont le mariage me tient au coeur. (Acte 2, scène 8, LISETTE)
Volontiers, raisonnons, et pesons bien toutes choses ; car hors ma passion du jeu, j'ai du jugement et de la tête, Lisette, et de la tête ; consultons donc la raison et ma tendresse maternelle. (Acte 2, scène 8, LA-JOUEUSE)
Sa tendresse maternelle a la rage du jeu ; allons voir avec Dorante les mesures qu'il faut prendre avec cet esprit-là. (Acte 2, scène 8, LISETTE)
Je suis fâché, Madame, de n'être que moi ; vous devinez apparemment à ma mine, que je viens vous demander de l'argent. (Acte 2, scène 9, TRIOLET)
Est-ce que je vous dois de l'argent, monsieur Triolet ? (Acte 2, scène 9, LA-JOUEUSE)
Parlons d'autre chose, Madame : comme c'est moi qui ménage secrètement avec vous le mariage du riche Chevalier et de votre fille, il me presse de vous presser, vos délais, vos retardements l'alarment. (Acte 2, scène 9, TRIOLET)
Mais j'aperçois Dorante, c'est de l'argent qu'il m'apporte. (Acte 2, scène 9, LA-JOUEUSE)
Les affaires de notre vieux Chevalier vont à merveilles ; la Marquise ne consentira point que Dorante pense à Jacinte, elle se déclare si fort contre les mariages d'amour, qu'elle demande des chansons. (Acte 3, scène 1, FROSINE)
Ce n'est pas là, Madame, c'est à la marge que j'ai écrit. (Acte 3, scène 2, TRIOLET)
Oui, charmante Jacinte, je renonce au mariage que ma mère me propose, et rien ne pourra m'empêcher de me donner à vous. (Acte 3, scène 2, LA-MARQUISE)
J'apprends que vous voulez marier Jacinte à un de vos amis ; Je vous déclare que je suis ravie de pouvoir me venger de vous sur cet ami-là : dites-moi donc vite quel est celui que vous protégez ? (Acte 3, scène 4, LISETTE)
Si la femme de Triolet est morte, j'aurai la survivance : mais à propos cette mort nous découvrira peut-être des choses qui changeront bien les affaires de Jacinte. (Acte 3, scène 5, LISETTE)
Je vous conseille donc de l'aimer, je conseille à Dorante de vous aimer, et je vous conseillerais quasi de vous aimer, tant que vos mères fussent obligées de hâter le contrat de mariage ; car cette affaire-ci presse. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
Quoi donc, Lisette, et que fait la mort de Madame Triolet à mon mariage ? (Acte 3, scène 6, JACINTE)
Ne songez à présent qu'au bonheur d'épouser Dorante,... (Acte 3, scène 6, LISETTE)
Quoi qu'il en soit votre mariage ne dépend plus que de la Marquise, je vais travailler de concert avec Dorante, à la faire au plus vite consentir à votre mariage. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
Quoi vous aurez la cruauté de me laisser de l'argent ? (Acte 3, scène 8, LA-JOUEUSE)
N'est-ce pas de l'argent que ma parole ? (Acte 3, scène 8, LA-JOUEUSE)
Je vous refuse, parce que je vous ménage ; j'ai des égards pour vous. (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
Je veux que vous exécutiez la parole que vous m'avez donnée, c'est le moyen d'avoir de l'argent ; car outre ce que je vous gagne, je vous prêterai quatre cent louis d'or en terminant... (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
Non, je vous prie ; car j'ai, comme je vous ai dit, des raisons pour ne point déclarer votre mariage si tôt. (Acte 3, scène 8, LA-JOUEUSE)
Vous êtes un étrange homme ! (Acte 3, scène 8, LA-JOUEUSE)
Je veux un bon contrat de mariage, sinon point d'affaires. (Acte 3, scène 9, LE-CHEVALIER)
Je viens vous avertir, madame, que ma mère est fort irritée contre moi, et ainsi pour me donner le loisir de ménager... (Acte 3, scène 10, DORANTE)
C'est Dorante à qui je veux emprunter de l'argent pour vous. (Acte 3, scène 10, LE-CHEVALIER)
Je n'ai que lui pour emprunter ; c'est mon parent, il est discret, nous pouvons lui dire mon mariage. (Acte 3, scène 10, LE-CHEVALIER)
Tu es mon héritier, je te laisserai tout mon bien en mourant, il est juste que tu me prêtes de l'argent pendant ma vie. (Acte 3, scène 10, LE-CHEVALIER)
C'est un mariage contre mon inclination. (Acte 3, scène 10, DORANTE)
Et de plus emprunter de l'argent à son rival pour épouser sa Maîtresse, c'est un ragoût qui me pique. (Acte 3, scène 11, LE-CHEVALIER)
Oui, oui, mon héritier n'osera pas se venger de moi sue ma femme ; car il a intérêt que je meure sans enfants, et tant pis pour lui s'il était assez fou pour se déshériter lui-même. (Acte 3, scène 11, LE-CHEVALIER)
Il faut bien engager ma fille à cet homme-ci, avant que mon mari s'aperçoive de ce que j'ai perdu en son absence. (Acte 3, scène 11, LA-JOUEUSE)
Madame de peur que le Chevalier n'épouse Jacinte, prévenez secrètement ce mariage en faisant épouser Jacinte à votre fils. (Acte 4, scène 1, LISETTE)
Si ce n'est que l'argent qui arrête, j'ai dans mon coffre vingt mille écus en espèces et quelques pierreries assez belles. (Acte 4, scène 2, ORGON)
Elle est prudente : il faut ménager la succession du Chevalier. (Acte 4, scène 2, ORGON)
Ha, ha, ha, j'aperçois bien un autre sujet de divertissement, c'est Monsieur Triolet en habit de veuvage. (Acte 4, scène 3, LA-MARQUISE)
Je ne paraîtrais pas ici en l'état où je suis sans un besoin d'argent très pressant qui m'a fait passer par ici en revenant de rendre les derniers devoirs... (Acte 4, scène 4, TRIOLET)
Nous faisions ici chanter Jacinte, et vous l'interrompez par votre deuil ; ne lui donnez de l'argent que quand elle aura chanté. (Acte 4, scène 4, LA-MARQUISE)
On ne vous presse point d'entendre Jacinte ; mais laissez-nous nous réjouir, et je vous donnerai de l'argent après. (Acte 4, scène 4, ORGON)
Au pied d'un chêne un Berger languissait, v.46 (Acte 4, scène 4, JACINTE)
Au pied d'un chêne un berger languissait... v.51 (Acte 4, scène 4, JACINTE)
S'empara du Berger : v.59 (Acte 4, scène 4, JACINTE)
Ne songeant plus qu'à se venger, v.60 (Acte 4, scène 4, JACINTE)
Ne songeant plus qu'à se venger, v.68 (Acte 4, scène 4, JACINTE)
Pour adoucir la rechute d'affliction, il faut lui aller chercher de l'argent. (Acte 4, scène 4, ORGON)
C'est Madame Orgon, qui a mis ce diamant en gage chez la défunte, et je devine où elle l'a pris. (Acte 4, scène 5, LISETTE)
Mademoiselle, je crains bien qu'il n'y ait plus de mariage pour vous. (Acte 4, scène 5, LISETTE)
Il n'y a pas de mariage pour moi, dit-elle ! (Acte 4, scène 5, JACINTE)
Ma mère vient de me dire en deux mots que je serais heureux, mais qu'elle ne voulait pas s'expliquer davantage ; j'ai couru vous chercher, je suis sûr de votre mère : mais, belle Jacinte, que votre joie réponde à la mienne ; c'est peu que tout m'assure votre main, si vous ne me la donnez vous-même. (Acte 4, scène 6, DORANTE)
Laissez-moi, Monsieur, car Lisette dit que notre mariage n'est pas encore assuré. (Acte 4, scène 6, JACINTE)
Je ne vous fait plus mystère de mon amour, mais n'en parlez point encore, je vous prie ; c'est un mariage sûr, j'ai parole de madame Orgon. (Acte 4, scène 8, DORANTE)
Laissons ce badinage. (Acte 4, scène 8, DORANTE)
Mon mariage avec Jacinte te fera du bien ; car je dégagerai des terres qui sont les effets de ma succession, et Jacinte sera un effet de plus que je te laisserai. (Acte 4, scène 8, LE-CHEVALIER)
Il n'y a que ma femme capable de vouloir faire deux gendres à la fois avec une fille unique. (Acte 4, scène 9, ORGON)
Vous m'avez prêté de l'argent, je vous ai prêté ma parole, je la reprends en vous rendant votre argent ; nous voilà quittes. (Acte 4, scène 10, LA-JOUEUSE)
On perd la raison avec l'argent, on la regagne de même, je me vois un fonds de raison solide... (Acte 4, scène 10, LA-JOUEUSE)
La fortune a ses retours : vous m'avez refuser de jouer, vous aviez trop de considération pour moi, trop d'égards, disiez-vous, trop d'égards, vous ne vouliez point me ruiner, et moi je ne veux point ruiner votre santé : le mariage ne vous convient plus, mon cher Chevalier. (Acte 4, scène 11, LA-JOUEUSE)
Courage, profitez bien de ce rayon de fortune. (Acte 4, scène 11, LE-CHEVALIER)
Je les brusque exprès tous deux, pour éloigner le mariage de ma fille, qui m'embarrasserait fort à présent. (Acte 4, scène 12, LA-JOUEUSE)
Viens, Lisette, viens m'amuser ; en attendant que les joueurs piqués, aient fait recrue d'argent pour me l'apporter ; Fais-moi quelques récits agréables, tu es de si bon entretien : ne sais-tu point de nouvelles, Lisette ? (Acte 4, scène 13, LA-JOUEUSE)
Vous n'en eûtes pas la force : l'argent est lourd à reporter. (Acte 4, scène 13, LISETTE)
Il faudra que tu m'aides : quand tout le monde dormira, nous remettrons tout dans le même arrangement où je l'ai trouvé ; car j'ai observé exactement jusqu'à la différence des espèces : j'ai eu l'attention, d'arranger dans mon armoire les sacs à mesure que je les vidais, avec les bordereaux, les étiquettes ; j'ai tout mis dans un ordre... (Acte 4, scène 13, LA-JOUEUSE)
Pendant qu'elle a encore de l'argent, allons au plus vite avertir le mari. (Acte 4, scène 13, LISETTE)
Voilà déjà en papier trente cinq mille francs, on m'en doit douze, et l'argent comptant. (Acte 4, scène 14, LA-JOUEUSE)
Il faut pourtant ménager la dot de ma fille ; je ne veux pas lui faire tort d'un denier. (Acte 4, scène 14, LA JOUEUSE)
Non, mon veuvage est encore trop frais. (Acte 5, scène 2, TRIOLET)
Auriez-vous le courage de le déshériter ? (Acte 5, scène 4, LISETTE)
Ce sont des bonnes fiches pourtant, il ne faut qu'un clin d'oeil pour l'enrichir, elle est aux prises contre un joueur respectable, et fort estimé dans Paris, c'est un gros boeuf, mais un gros boeuf riche, et bête à l'avenant, il joue tant qu'il a de l'argent, et il a de l'argent tant qu'il veut, il joue pour se faire des amis, par galanterie ; il oublie les cartes des femmes, et il paye les hommes deux fois pour éviter les querelles. (Acte 5, scène 5, LE-CHEVALIER)
Évitons l'orage. (Acte 5, scène 5, LE-CHEVALIER)
Tu gagneras la rage, le désespoir... (Acte 5, scène 6, LA-JOUEUSE)
L'orage est passé, profitons du moment... (Acte 5, scène 7, LE-CHEVALIER)
La partie sera finie quand nous reviendrons ; si vous vouliez me confier l'argent ? (Acte 5, scène 7, LA-JOUEUSE)
Il y a quelques jours, Monsieur, que sous prétexte de jouer, je m'introduisis chez Madame Orgon ; je la trouvai jouant un jeu terrible ; cela m'affligea par rapport à Jacinte ; je risquai cent louis, m'imaginant jouer pour Jacinte, contre une mère qui la ruinait, Jacinte joua de bonheur sous ma main, j'avais déjà gagné deux mille louis quand sa mère m'a manqué de parole : le désespoir m'a fait jouer contre elle à quitte ou à double ; en un mot Jacinte a dans cette bourse en billet et en argent, la dot que sa mère a perdue. (Acte 5, scène 9, DORANTE)
Avec cet équipage ? (Acte 5, scène 9, TRIOLET)
C'est leur sacrificateur qui égorge en taillant, et l'on voit les victimes expirer en pontant. (Acte 5, scène 9, TRIOLET)

LA NOCE INTERROMPUE (1699)

Parbleu si Monsieur_le_Comte est Seigneur du Village, j'en suis le Notaire Royal. (Acte 1, scène 1, LE-TABELLION)
La filleule de Madame_la_Comtesse n'a rien que les huit cent francs que Monsieur_le_Comte a promis ; l'argent ne vient point, et vous appelez cela des bagatelles ? (Acte 1, scène 1, LA-MÈRE)
Signez toujours, gnia point d'argent, c'est comme qui dirait, buvez toujours, allons compère, buvez toujours ; mais il n'y a point de vin : ça ne fait rien, buvez toujours : or, il faut voir le vin, et puis on boit. (Acte 1, scène 1, LE-SOLDAT)
Il faut voir l'argent, et puis on signe. (Acte 1, scène 1, LA-MÈRE)
Je sais un vieil air qui convient à une noce ; car il parle d'amour, de vin et d'argent. (Acte 1, scène 1, LE-MUSICIEN)
D'argent ! (Acte 1, scène 1, LA-MÈRE)
L'argent, l'amour et le vin, v.1 (Acte 1, scène 1, LE-MUSICIEN)
L'argent, l'amour etc. v.6 (Acte 1, scène 1, LE MUSICIEN)
Dieu merci vla l'argent qui vient ! (Acte 1, scène 2, LA-MÈRE)
Je me doutais bien que l'argent ne viendrait point. (Acte 1, scène 2, LA-MÈRE)
Mais mon frère le Corporal, voulez-vous que votre neveu épouse une fille sans argent ? (Acte 1, scène 2, LA-MÈRE)
Je me moque bien d'argent : suffit que c'est mon neveu, et que je le fais mon héritier. (Acte 1, scène 2, LE-SOLDAT)
Va Lucas tu auras ma charge de Soldat, je t'en donne la survivance : (Acte 1, scène 2, LE-SOLDAT)
Allons, donnez-vous tous deux le baiser de mariage. (Acte 1, scène 2, LE SOLDAT)
La Noce vous affligeait, la rupture de la Noce ne vous rend pas plus gaie ; qu'avez-vous donc ? (Acte 1, scène 3, ADRIEN)
Pour peu que je vous presse vous m'allez tout avouer ; car vous n'avez tout juste que l'âge qu'il faut pour aimer, vous êtes encore trop jeune pour savoir cacher votre amour. (Acte 1, scène 3, ADRIEN)
Pourquoi ne vous pas soulager de cette oppression de paroles ? (Acte 1, scène 3, ADRIEN)
À présent que le mariage est rompu, je parlerais de reste ; mais à qui me fier, n'ayant ni père ni mère ? (Acte 1, scène 3, NANETTE)
Je le hais trop lui, pour lui demander conseil ; et il n'y a point de fille dans ce Village-ci, qui ait assez d'esprit pour être ma confidente. (Acte 1, scène 3, NANETTE)
L'autre jour comme je me promenais seule dans le petit bois, j'aperçus un homme sur notre mur ; il se laissa tomber dans l'allée, j'eus peur d'abord, mais sitôt que je l'eus regardé, je te l'avoue, je n'eus plus peur de lui : je fis pourtant réflexion qu'une fille sage devait s'enfuir, je voulus courir. (Acte 1, scène 3, NANETTE)
Hier au soir, en rentrant dans le Château, j'aperçus l'homme du petit bois, qui courait après moi tout hors d'haleine, et ne pouvant parler, il gesticulait, et en gesticulant il me mit quelques louis d'or dans la main. (Acte 1, scène 3, ADRIEN)
Monsieur, lui dis-je, si vous avez l'éloquence aussi belle que le geste, vous me persuaderez tout ce qu'il vous plaira : en effet il me persuada qu'il vous aimait, et conclut qu'il vous demanderait au Comte et à la Comtesse : doucement, lui dis-je, c'est une couple d'animaux féroces, incapables d'entendre raison ; ils s'entr'appellent mon bichon, ma bichonne, et ce sont deux dogues qui se montrent les dents vingt fois par jour ; toutes leurs conversations commencent par des caresses, et finissent par des coups de poing. (Acte 1, scène 3, ADRIEN)
Il se va prendre à moi, de ce qu'on ne veut pas recevoir sa parole pour argent comptant. (Acte 1, scène 4, ADRIEN)
Et vous n'avez jamais payé mes gages que verbalement. (Acte 1, scène 5, ADRIEN)
J'aperçois Lucas, je suis sûr que d'un seul mot je le ferai consentir au mariage. (Acte 1, scène 5, LE-COMTE)
Quoi qu'il en soit, il est bon de prévenir les choses qu'on craint le moins, et ce mariage-ci me tranquillise l'esprit : car Lucas emmène Nanette bien loin. (Acte 1, scène 7, LA-COMTESSE)
Monsieur_le_Comte vous a fait accroire cela pour ne vous point effaroucher ; mais je vous avertis moi, que dès le lendemain des Noces il fera Lucas son Fermier, et Nanette sa Concierge. (Acte 1, scène 7, ADRIEN)
Nanette sa Concierge ! (Acte 1, scène 7, LA-COMTESSE)
Si Lucas a le courage de refuser, vous épaulerez Lucas, et je vous épaulerai. (Acte 1, scène 7, ADRIEN)
Point de ménagement avec un volage. (Acte 1, scène 7, LA-COMTESSE)
Je vais m'opposer ouvertement à ce mariage, et mettre ma filleule dans un couvent. (Acte 1, scène 7, LA COMTESSE)
Cela serait fâcheux ; car point de Nanette pour Dorante, point de fortune pour moi ; mais commençons toujours par rompre le mariage. (Acte 1, scène 8, ADRIEN)
Je suppose même, pour abréger matière, qu'elle est aussi folle que vous ; mais les choses n'en sont pas plus avancées. (Acte 1, scène 9, ADRIEN)
Elle aura lu dans vos yeux que vous voulez faire Nanette Concierge, et que... (Acte 1, scène 10, ADRIEN)
Songez aussi au festin. (Acte 1, scène 10, LE-COMTE)
Dans les villages on ne peut manger que ce qu'on a ; mon garde-chasse n'a tué aujourd'hui que des lièvres, mettez-en trois sur la soupe, marinez-en, farcissez-en bref déguisez-les de génie pour composer un repas diversifié, un repas fin. (Acte 1, scène 10, LE COMTE)
Par plaisanterie da ; car dans le fond Nanette est sage ; mais Monsieur_le_Comte est un peu dévergondé. (Acte 1, scène 13, ADRIEN)
En bonne conscience, Monsieur Adrian, Nanette n'a-t-elle rian bouté du sian parmi le dévargondage de Monsieur_le_Comte ? (Acte 1, scène 13, LUCAS)
Il a peut-être calculé qu'il fallait dater votre mariage d'aujourd'hui : quelques jours plutôt ou plus tard, décident quelque fois de la réputation d'une nouvelle mariée. (Acte 1, scène 13, ADRIEN)
Ce n'est pas, comme je vous dis, que Nanette ne soit très sage ; mais Monsieur_le_Comte est un fin calculateur. (Acte 1, scène 13, ADRIEN)
Qu'est-ce donc que le manège que je vois ici ? (Acte 1, scène 16, LE-COMTE)
Je vais vous conter... Et je vous dirai ensuite qu'il prend votre ferme sans marchander, et Nanette sans argent ; pour (Acte 1, scène 16, ADRIEN)
Mais ce qui est plaisant, c'est que je voulais l'amorcer par les charmes de Nanette ; point du tout : il n'est pas curieux de beauté, dit-il, tous les visages lui sont égaux. (Acte 1, scène 16, ADRIEN)
Hé oui ; car il est dans ma poche mon répondant ; c'est le meilleur répondant que l'argent : quand il répond, il paye, il paye. (Acte 1, scène 16, DORANTE)
Mais au moins c'est à la charge qu'elle ne sera point trop raffolée autour de moi ; car je n'aime pas qu'on m'interrompe quand je suis à travailler. (Acte 1, scène 16, DORANTE)
Je ferai mon petit tracas d'un côté, elle de l'autre ; c'est la liberté qui fait la paix du bon ménage. (Acte 1, scène 16, DORANTE)
À propos, Monseigneur, j'oubliais à vous avertir d'une chose ; c'est qu'il faudra que je fasse de petits voyages à mon pays de temps en temps. (Acte 1, scène 16, DORANTE)
Laissez-moi prévenir Madame_la_Comtesse, je me charge d'obtenir son consentement (Acte 1, scène 16, ADRIEN)
Il ne suffit pas d'être fidèle à ce qu'on aime, il ne faut pas même fatiguer son imagination par les moindres soupçons jalouX. Pour te contenter enfin je donne Nanette à ce jeune amoureux, qui l'emmènera demain, et je donnerai ma ferme à Lucas, à la charge qu'il restera garçon. (Acte 1, scène 17, LE-COMTE)
À demain l'autre affaire, ne pensons aujourd'hui qu'au mariage. (Acte 1, scène 17, LE-COMTE)
Tu souhaites que ce garçon-là épouse Nanette, qu'il soit ton Fermier, qu'elle soit ta Concierge, j'y consens volontiers. (Acte 1, scène 19, LA-COMTESSE)
Va je te le revaudrai. Vous entendez bien, Bertran, Madame_la_Comtesse vous donne Nanette en mariage, puissiez-vous vous chérir tous deux aussi tendrement, que nous nous chérissons ma femme et moi. (Acte 1, scène 19, LE-COMTE)
Vous êtes bienheureux, Monsieur Lucas, d'avoir évité les inconvénients de la Noce ; car on vous avait déjà mis à la tête du Vaudeville de Village, qu'on chante à tous les mariages qui se font : tenez, tenez, les entendez-vous ? (Acte 1, scène 21, ADRIEN)
Compère Gervais, v.7 (Acte 1, scène 22, ADRIEN)
D'un Seigneur du Village, v.9 (Acte 1, scène 22, ADRIEN)
Il s'empare de ton ménage, v.11 (Acte 1, scène 22, ADRIEN)
Ravage, v.12 (Acte 1, scène 22, ADRIEN)
Fait rage, v.13 (Acte 1, scène 22, ADRIEN)
Sur la Femme et sur l'Héritage v.15 (Acte 1, scène 22, ADRIEN)
L'honneur et le premier hommage, v.47 (Acte 1, scène 23, LE-COMTE)
Sont dus par l'Habitant au seigneur du Village : v.48 (Acte 1, scène 23, LE COMTE)
Mais par malheur il exige souvent v.49 (Acte 1, scène 23, LE COMTE)
De l'Habitante la plus sage, v.50 (Acte 1, scène 23, LE COMTE)
L'honneur et le premier hommage. v.51 (Acte 1, scène 23, LE COMTE)
À moi mes gens, mes vassaux. (Acte 1, scène 24, LE-COMTE)
D'un Valet de Gentilhommière, v.60 (Acte 1, scène 24, LA-COMTESSE)
Du Village au Pays Galant, v.71 (Acte 1, scène 24, LA COMTESSE)
Le voyage est grand : v.72 (Acte 1, scène 24, LA COMTESSE)

LES MAL-ASSORTIS (1693)

J'ai, entre autre, une jeune plante nommée Isabelle, où j'ai pris soin de greffer la sagesse la plus à l'épreuve. (Acte 1, scène 1, COLOMBINE)
Hon, tous les arbres qu'on greffe ne reprennent pas, et la sagesse d'une fille est semblable à ces petites branches mal nourries qu'on veut enter sur un arbre trop fort, le plus souvent la sève les étouffe. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
C'est que le plus beau des privilèges de nos habitants est fondé sur ce mariage ; c'est en sa faveur qu'ils jouissent des mal-assortis. (Acte 1, scène 1, COLOMBINE)
C'est que tous les époux mal-assortis, c'est-à-dire, qui ne sont pas contents l'un de l'autre, auront permission aujourd'hui de se plaindre à vous, et vous aurez le pouvoir de les faire troquer de femmes et de maris, si vous le jugez à propos. (Acte 1, scène 1, COLOMBINE)
Oh, je jugerai toujours à propos de démarier les mal-assortis ; car j'en sais les conséquences. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
C'est qu'on n'y reçoit point de Français, et surtout de Parisiens, qui déserteraient leur ville pour venir jouir d'un nouveau privilège. (Acte 1, scène 1, COLOMBINE)
Oh, c'est ce qui vous trompe, car nos peuples sont de si bons sens, que tel qui a une femme jalouse, laide, capricieuse et coquette, ne veut point changer, de peur de trouver pis, et vous n'aurez peut-être aujourd'hui que cinq ou six mal-assortis à juger. (Acte 1, scène 1, COLOMBINE)
Je serais bien folle de me marier, puisque j'ai déjà par devers moi le plus grand avantage qu'attire après lui le mariage le plus heureux. (Acte 1, scène 1, COLOMBINE)
C'est un grand avantage. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Quel est donc ce grand avantage que le mariage le plus heureux attire après lui ? (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
C'est le veuvage. (Acte 1, scène 1, COLOMBINE)
L'une attend ses cheveux qui sont chez la coiffeuse, l'autre, deux ou trois dents qu'on achève de limer ; celle-ci, sa couturière, qui lui fait une gorge de satin ; l'autre répète sa leçon devant un miroir. (Acte 1, scène 2, PIERROT)
Je ne trouve pas cela étrange. (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
Ah, je suis bien aise que vous soyez plus diligente que vos sours ! (Acte 1, scène 3, PIERROT)
Tu sais ma passion pour Léandre, et que la princesse a rompu notre mariage, dans l'espérance que le gouverneur me choisisse. (Acte 1, scène 3, ISABELLE)
Je n'en ai point encore vu dans les affiches : mais je m'imagine, que si on pouvait composer quelque pommade douce avec de la poudre à canon, s'en couvrir le visage, et y mettre le feu... mais je ne l'ai pas encore éprouvé. (Acte 1, scène 3, PIERROT)
La fleur de la beauté, c'est comme la fleur de la sagesse. (Acte 1, scène 3, PIERROT)
Quoi, ce Léandre, si beau, si bien fait, qui se démène comme un coq, et se campe comme un cheval de manège, vous ne le verrez jamais ? (Acte 1, scène 3, PIERROT)
Quand il me viendra dans l'esprit, je secouerai la tête, je me rongerai les ongles, je fermerai les yeux et les oreilles. (Acte 1, scène 3, ISABELLE)
Les songes sont bien malins. (Acte 1, scène 3, PIERROT)
Mais je ne serai pas coupable, car ce n'est qu'un songe. (Acte 1, scène 3, ISABELLE)
Voilà vos soeurs qui m'appellent, je m'en vais vitement plier leur toilette, afin que le gouverneur qui va venir, ne voie pas tout cet attelage-là. (Acte 1, scène 3, PIERROT)
Ma couturière n'a-t-elle point apporté ma gorge ? (Acte 1, scène 4, AUTRE-FILLE)
Votre gorge ? (Acte 1, scène 4, PIERROT)
C'est cette gorge à ressort que je lui ai donnée, pour couvrir de satin. (Acte 1, scène 4, LA-FILLE)
Je suis venu par l'escalier dérobé, afin de surprendre ces filles dans leur naturel, avant qu'elles aient le temps de se falsifier : car sitôt qu'une femme a le loisir de se préparer à recevoir visite, ma foi, les plus connaisseurs ne sauraient juger ni de son sein, ni de sa taille. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
J'ai toujours ouï dire, que pour bien juger d'un tableau, il faut le voir sans bordure, et un cheval tout nu par le licol. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
On peut juger des autres par celles-là. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
Croyez-moi, monsieur le gouverneur, vous seriez heureux avec une femme comme moi, qui ne sait ce que c'est que d'engendrer de la mélancolie. (Acte 1, scène 5, LA-FILLE)
Non, mais vous savez ce que c'est que d'engendrer de la joie. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
Madame, pourrait-on vous voir au visage ? (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
Faites-le changer de sentiment. (Acte 1, scène 6, ISABELLE)
Oh, ne craignez rien, je ne suis pas changeant. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
Monsieur, j'ai une autre maladie bien plus dangereuse. (Acte 1, scène 6, ISABELLE)
Toutes les nuits je suis sujette à des rêves furieux, qui allument la rage dans mon âme ; j'égratigne, je mords, j'assassine, et j'étouffai l'autre jour dans mes bras... (Acte 1, scène 6, ISABELLE)
Il n'y a point d'armure à toute épreuve de la rage d'une femme. (Acte 1, scène 6, ISABELLE)
Vous n'avez eu que deux accès de folie à votre âge ? (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
Il est vrai que souvent le changement des peines v.21 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
Ou tôt ou tard dans tes fers on s'engage : v.28 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
Et moi tout le premier je viens te rendre hommage, v.29 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
Et dire à ta louange avec sincérité, v.30 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
Si dans les douceurs du ménage, v.32 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
Tu trouvais le secret de séparer l'usage, v.33 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
Seigneur, puisqu'en faveur de votre mariage, v.43 (Acte 2, scène 1, LE-CABARETIER)
On peut troquer de femme en dépit de l'usage... v.44 (Acte 2, scène 1, LE CABARETIER)
Les femmes du bel air ont retranché l'usage. v.92 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
Ce n'est pas tout, monsieur. L'autre jour ce visage, v.93 (Acte 2, scène 1, LA-COQUETTE)
Et ces bourgeois époux v.110 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
Et si c'est un argent que j'ai pris sur mon compte. v.118 (Acte 2, scène 1, LA-COQUETTE)
À moi, qui d'un sergent suis l'unique héritière ! v.139 (Acte 2, scène 1, LA-COQUETTE)
Des mouvements de son visage, v.152 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
Et ce tendre patelinage v.153 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
Et de louer, pour loger leurs pratiques, v.182 (Acte 2, scène 1, LE-CABARETIER)
Ô l'heureux ménage, v.184 (Acte 2, scène 1, L'HYMEN)
Qu'ils vont mettre tous deux de talents en usage ! v.187 (Acte 2, scène 1, L'HYMEN)
L'un par son tripotage v.188 (Acte 2, scène 1, L'HYMEN)
Rajeunir le visage. v.191 (Acte 2, scène 1, L'HYMEN)
Une vieille qui achète la tendresse d'un jeune homme, doit s'attendre, que dès le lendemain du marché, il portera chez sa voisine l'argent et la marchandise. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
Oui, maître Ambroise, je te donne en mariage la fille de mon concierge... (Acte 2, scène 3, LE-JARDINIER)
Je l'épousai, pour mieux découvrir la vérité, mais sitôt que nous fûmes mariés, je pris la poste, et je fis un voyage de six mois. (Acte 2, scène 3, LE-JARDINIER)
Oh, l'absence ou la présence ne fait rien à la chose, et le mariage va toujours son train. (Acte 2, scène 3, LA-JARDINIÈRE)
Monsieur, il dit qu'il n'y a que quinze jours qu'il est de retour, mais il faut qu'il y ait davantage, car le temps m'a bien duré. (Acte 2, scène 3, LA-JARDINIÈRE)
Oh, tu as beau dire, le juge sera de mon côté, car il est homme comme moi. (Acte 2, scène 3, LE-JARDINIER)
Heureux qui par son labourage, v.192 (Acte 2, scène 3, L'HYMEN)
L'arbre fourchu du mariage : v.194 (Acte 2, scène 3, L'HYMEN)
La femme a l'avantage v.195 (Acte 2, scène 3, L'HYMEN)
Mais au mari discret et sage v.197 (Acte 2, scène 3, L'HYMEN)
D'un arbre roturier dont la tige est jolie, v.199 (Acte 2, scène 3, L'HYMEN)
Un jardinier pourrait greffer un sauvageon. v.202 (Acte 2, scène 3, L'HYMEN)
Je vous l'adjuge, tâchez de regagner avec elle, ce que vous avez dépensé à la vieille. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
Vous trouverez le secret de la rajeunir, comme un vieux poirier, en lui coupant la tête : aussi bien une vieille sans argent, n'a plus que faire au monde. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
Découvrez-moi votre visage. v.211 (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Ne me pressez pas davantage. v.212 (Acte 2, scène 4, ISABELLE)
Qui règne dans notre ménage : v.215 (Acte 2, scène 4, ISABELLE)
Oh, le plaisant langage : v.217 (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
A-t-il chez le voisin quelque second ménage ? v.229 (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Non. Mais six mois de mariage. v.230 (Acte 2, scène 4, ISABELLE)
Mais après tout, il faut prendre courage. v.266 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
Vingt ou trente ans de mariage v.267 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
Dont la volage instance v.287 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
A pour but de changer, pour changer seulement, v.288 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
Et changez vos chaînes en fleurs. v.305 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
Pour vous bien réjouir, songez combien d'époux v.308 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
Goûter en un seul jour les charmes du veuvage, v.311 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
Et les plaisirs d'un nouveau mariage. v.312 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
Sa flamme se change en fumée. v.316 (Acte 2, scène 5, L'HYMEN)
Te grugeront comme un sot ! v.338 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
Mais la fille du village v.346 (Acte 2, scène 5, LE-JARDINIER)
Le chat revient au fromage, v.348 (Acte 2, scène 5, LE JARDINIER)
Le pain bis pour le ménage, v.350 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
Vont changer de femme aussi ! v.355 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
Mais tel qui sans privilège v.356 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
Retrouve après ce manège v.358 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)

LA COQUETTE DE VILLAGE OU LE LOT SUPPOSÉ (1715)

Que cela l'obligeant à me faire son gendre, v.16 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
Mon cher cousin, avant que d'avoir distribué les listes que j'imprime pour la grande loterie, je vous envoie deux listes fausses et faites exprès, où j'ai mis en gros caractères : le gros lot pour Lucas, cent mille francs, avec la devise et le numéro ; c'est ce que vous m'avez demandé pour plaisanter dans votre village, en faisant croire à votre émule, le fermier Lucas, qu'il a le gros lot de cent mille francs. (Acte 1, scène 1, GIRARD)
Avec feu mon mari, doyen de ce baillage. v.31 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
C'est ainsi que je vins m'anoblir au village ; v.32 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
Celle que du village on va prendre à Paris. v.34 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
Par droit de voisinage et droit de parenté, v.37 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
Langage de Paris ; c'est la rendre parfaite. v.40 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
Qu'elle lui profitât par un bon mariage. v.47 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
Je veux que Lisette ait le moyen d'être sage. v.48 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
Tant de perfections en ont fait un prodige, v.51 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
Par coquette, j'entends une fille très sage, v.55 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
Qui du faible d'autrui sait tirer avantage, v.56 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
Qui toujours de sang-froid, au milieu du danger, v.57 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
Profite du moment qu'elle a su ménager, v.58 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
Une coquette sage est plus sage qu'une autre, v.60 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
Par sa sagesse enfin fait durer les plaisirs. v.70 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
Et qu'un receveur soit le gendre d'un fermier, v.78 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
Maltôtier de village, encor dans les regrats ; v.86 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
Labourer pour autrui, c'est un ptit labourage. v.103 (Acte 1, scène 2, LUCAS)
Faut labourer pour soi, c'est çà qui donn'courage. v.104 (Acte 1, scène 2, LUCAS)
C'est placer de l'argent très prudemment. v.113 (Acte 1, scène 2, LA VEUVE)
Et le baron, qui n'est qu'un baron de village, v.119 (Acte 1, scène 2, LA VEUVE)
N'a pas, comme tu sais, grand esprit en partage. v.120 (Acte 1, scène 2, LA VEUVE)
Non, pour le mariage il n'entend point raison ; v.197 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
J'empêcherai par là son avantage. v.215 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
Car je romprai par là son mariage. v.216 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
Oui, car il est pu riche, et tu gagnerais au change ; v.231 (Acte 1, scène 4, LUCAS)
En cas de tras amants, v'la c'ment l'trio s'arrange. v.232 (Acte 1, scène 4, LUCAS)
À Paris en mariage on vend mieux sa jeunesse ; v.251 (Acte 1, scène 5, LUCAS)
De mon amour enfin vous aurez un sûr gage. v.275 (Acte 1, scène 6, LE BARON)
Contrat de mariage. v.276 (Acte 1, scène 6, LE BARON)
Mais je n'ose en dire davantage ; v.303 (Acte 1, scène 8, LISETTE)
Encouragez-moi donc ! v.304 (Acte 1, scène 8, LISETTE)
Pour vous donner courage, v.304 (Acte 1, scène 8, ARGAN)
Allez vite. Attendez, le mariage est fait. v.325 (Acte 1, scène 9, ARGAN)
J'ai tort... mon mariage avec vous résolu v.330 (Acte 1, scène 10, ARGAN)
Quel plaisir, à mon âge, à cinquante et quatre ans, v.338 (Acte 1, scène 10, ARGAN)
Mais, pour son mariage, il faut que je le rompe ; v.348 (Acte 1, scène 11, LA VEUVE)
J'étais donc le jouet de son apprentissage ? v.363 (Acte 2, scène 1, LA VEUVE)
J'ai cru qu'elle n'avait de malice en partage, v.364 (Acte 2, scène 1, LA VEUVE)
Moi n'étant qu'un plat-pied, maltôtier de village, v.375 (Acte 2, scène 1, GIRARD)
À son âge. v.376 (Acte 2, scène 1, LA VEUVE)
Ménager sous mes yeux à la fois trois amants ! v.377 (Acte 2, scène 1, LA VEUVE)
Afin qu'à ma Lisette il offre mariage : v.387 (Acte 2, scène 1, GIRARD)
Qu'elle accepte et qu'Argan voie qu'elle s'engage. v.388 (Acte 2, scène 1, GIRARD)
Je vous la garantis, tendre, sage et sincère, v.400 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
A vu, là, sur mon front, grosse somme d'argent, v.413 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
C'est un lot, à coup sûr, que cet instant présage : v.415 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
C'est le gain le plus prompt pour une femme sage. v.416 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
Pour de l'argent, et sans être amoureux v.434 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
De plus, Lucas voudra partager le gros lot : v.441 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
Quel mensonge ! v.479 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
Je connais mon voisin : sans doute c'est en songe v.480 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
À son âge, en dormant, on se fait des plaisirs. v.482 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
J'enrage. v.485 (Acte 2, scène 5, LA VEUVE)
Dites qui vous voulez ménager de nous deux. v.502 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
Je n'en veux ménager aucun, je vous assure, v.503 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
Comment donc à votre âge avoir déjà l'audace v.565 (Acte 2, scène 7, LE BARON)
Vous n'avez point voulu de moi par mariage ? v.581 (Acte 2, scène 7, LISETTE)
Non, non, et contre vous j'ai repris du courage. v.582 (Acte 2, scène 7, LISETTE)
Puis tout d'un coup il change et me veut. v.602 (Acte 2, scène 8, LISETTE)
Un père a, comme on dit, pu d'âge que sa fille. v.614 (Acte 2, scène 8, LUCAS)
Retirer mon argent c'est ma seule ressource. v.654 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
En marge, à Lucas le gros lot. v.668 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
À la marge. v.669 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
Dès qu'on est riche, il faut un habit plus large. v.670 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
Au baron comme à vous elle a tendu le piège, v.703 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
En se raccommodant, par le même manège. v.704 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
Simplicité traîtresse, et mensonges naïfs ; v.705 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
Lui troublant le cerveau l'a fait changer d'espèce. v.728 (Acte 1, scène 2, GIRARD)
Attendons-les ici. Hola, laquais, hola, des sièges. v.753 (Acte 1, scène 3, GIRARD)
D'bel'charges, d'bel'maisons, d'bel'fam'pour épouser, v.762 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
Mais pour vous anoblir, il faut monsieur pour gendre. v.764 (Acte 1, scène 3, GIRARD)
Dame on a tant d'affair', qu'on songe à la meilleure : v.772 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
Belle alliance, avoir pour gendre son seigneur. v.778 (Acte 1, scène 3, GIRARD)
Oh ! C'est l'argent qui fait les pu biaux alliages. v.779 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
J'veux rien qu'vos héritages. v.780 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
Ça n'serai pas tout à moi, si vous étais mon gendre ; v.783 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
Vou...tandis qu'à Paris, j'frai grossir mon argent, v.789 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
Monsieur, modérez-vous, je vous promets vengeance. v.792 (Acte 1, scène 3, GIRARD)
Ce pti gentilhomiau, comm'ça fait l'entendu, v.793 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
Ça doit d'l'argent partout, et ça croit qu'tout l'est dû : v.794 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
Mais pour vous mieux venger ne dites encor rien. v.798 (Acte 1, scène 3, GIRARD)
Dites-leur quelque mot du moins qui me dégage. v.815 (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Eh ! Tu t'souci's bain d'eux, laiss'-là ton clignotage ; v.816 (Acte 1, scène 5, LUCAS)
Je m'engage avec vous. v.822 (Acte 1, scène 5, ARGAN)
C'est ce qui nous convient pour un bon mariage ; v.823 (Acte 1, scène 5, LA VEUVE)
L'amour est inquiet, et s'ennuie en ménage. v.824 (Acte 1, scène 5, LA VEUVE)
D'leux terre à not'argent, tiens vla la différence ; v.828 (Acte 1, scène 5, LUCAS)
Mais mon argent bouté dans la grande aventure, v.831 (Acte 1, scène 5, LUCAS)
Et des valets de chambre, un page, et c'est Girard. v.837 (Acte 1, scène 5, GIRARD)
Oui. Retour très affligeant : v.841 (Acte 1, scène 5, LA VEUVE)
Mais vous avez assez brillé pour votre argent ; v.842 (Acte 1, scène 5, LA VEUVE)

LE DÉPART DES COMÉDIENS (1694)

Déserts, affreux déserts, sombres loges, parterre, v.1 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Mezzetin s'en va voyager, v.46 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Pasquariel nous fait enrager ; v.48 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
J'en sais bien la raison : c'est qu'on donne de l'argent à ceux-là ; et ceux-ci au contraire payent à la porte le droit de dire leur avis. (Acte 1, scène 2, COLOMBINE)
Oui, mais j'aurais peur qu'on ne fût si recueilli dans les loges, que l'attention ne passât pas les barreaux. (Acte 1, scène 2, COLOMBINE)
Pour moi, je crois qu'il est bon que chacun s'en tienne au métier de ses pères, quoi qu'en disent nos guerriers bourgeois. (Acte 1, scène 4, LÉANDRE)
Je sais qu'à présent l'amour est moins un métier qu'une marchandise ; mais enfin, il faut toujours de l'art pour tromper une jeune innocente avec de faux serments : pour fasciner les yeux d'une mère, en la mettant de toutes les parties de plaisir : pour donner le change à un rival, et gagner l'amitié et la confidence des maris qui ont de jolies femmes. (Acte 1, scène 4, LÉANDRE)
Je voudrais bien m'associer avec vous, j'ai du talent pour cela : mais il est défendu à un comédien italien de se reposer avant l'âge de six vingt ans ; et ce n'est que par tolérance que Scaramouche s'est retiré à quatre-vingt-quatorze. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
Jeune et gentille, v.63 (Acte 1, scène 5, LA-CHANTEUSE)
Dans un nuage, à l'opéra. v.69 (Acte 1, scène 5, LA CHANTEUSE)
Oui, mais ces sortes d'élévations-là sont sujettes à d'étranges malheurs : qu'une corde manque, voilà la fortune par terre. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
Un homme qui a de l'entremetture et de l'entregent, ne saurait manquer de rien. (Acte 1, scène 6, PIERROT)
C'est une bourgeoise de la rue Saint-Denis. (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
C'est une bourgeoise de la rue Saint-Denis aussi la mienne. (Acte 1, scène 6, PIERROT)
On l'appelle madame la marquise d'Argent-filé. (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
D'Argent-filé ? (Acte 1, scène 6, PIERROT)
C'est ton avantage, Colombine : et quand une dame a un valet de chambre, le service se fait mieux : la maîtresse est toujours de bonne humeur, et la fille de chambre est moins grondée. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
J'aurais envie d'être portier, j'ai étudié pour cela : car un jour dans notre village, il me prit de quitter la robe pour l'épée ; j'étais bedeau, je me fis suisse. (Acte 1, scène 6, PIERROT)
Si tu étais portier, tu emporterais tout le profit ; la porte d'une coquette est aussi lucrative que celle d'un juge. (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
Vous pouvez partager l'emploi ; car chez les coquettes il doit toujours y avoir deux portes et deux escaliers. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
Si tu veux, nous partagerons les profits et le service. (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
Est-ce en qualité de singe ou de doguin ? (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
Non, c'est la langue des mines agréables, gentilles, et mignonnes. (Acte 1, scène 8, LE COMÉDIEN)
Le langage minaudier ? (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
Faites-moi voir dans votre grammaire quelque dialogue entre une femme et un officier, qui se parlent d'une loge à l'autre. (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
Arrêtez-vous, je n'en veux pas voir davantage. (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
Je m'en vais avec ma soeur jouer l'opéra en vendange. (Acte 1, scène 9, PASQUARIEL)
Je dois partager vos plaisirs. v.73 (Acte 1, scène 9, MEZZETIN)
Le monstre redouble sa rage. Le voilà qui vient, sauvez-vous. (Acte 1, scène 9, LE-SACRIFICATEUR)
Voilà qui est fait, je vais avec vous autres. Allons jouer l'opéra aux vendanges. Prenons auparavant congé de ces messieurs. (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
Adieu loges, adieu parterre. v.104 (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
Dieu bons bourgeois de Paris v.107 (Acte 1, scène 9, COLOMBINE)
Adieu gens de robe et finance. v.112 (Acte 1, scène 9, LA-CHANTEUSE)
Votre argent nous fera bien rire. v.122 (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)

LE CHEVALIER JOUEUR (1697)

Deux Comédies ne peuvent pas être différentes, quand ce sont les mêmes personnages ; dis-moi, dans celle-ci ne parle-t-on pas d'un portrait ? (Acte 1, scène 1, L'ÉTOURDI)
Premièrement je me souviens que l'autre finit par un mariage. (Acte 1, scène 1, L'ÉTOURDI)
Je soutiens moi qu'une Pièce ne vaut rien, quand il faut de l'attention pour la trouver bonne ; je veux pouvoir causer, me divertir à droit et à gauche, sortir au milieu d'une scène, revenir à la fin d'une autre ; et toutes les fois que je rentre, je prétends trouver quelque pointe d'esprit qui me réjouisse pour mon argent. (Acte 1, scène 1, L'ÉTOURDI)
Voilà le goût de nos jeunes étourdis ; mais les gens de bon sens entrent dans le sujet, on veut des caractères soutenus, une intrigue nette et suivie, des situations intéressantes et bien ménagées, des expressions vives et naturelles, et de la gaîté sans immodestie. (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
Je ne veux juger ni de celui-ci ni de l'autre. (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
Avoue qu'il est incommode de loger en même maison avec des femmes qui ont intérêt d'examiner notre conduite ! (Acte 2, scène 1, NÉRINE)
Le personnage qui me réjouit le plus céans, c'est la vieille Comtesse, elle croit cacher sa fragilité à l'abri de l'air sévère dont sa philosophie est ombragée ; elle nomme affection fraternelle son amour pour mon maître : et toi, quel beau nom donnes-tu aux services que tu rends à l'amour masqué de cette héroïne de vertu ? (Acte 2, scène 1, FRONTIN)
Quand la pauvre Comtesse a donné ici un appartement au Chevalier, je lui dis bien que le voisinage était dangereux, la bonne Dame croyait que le danger ne serait que pour elle ; mais en ces occasions périlleuses, la plus jeune est la plus exposée. (Acte 2, scène 1, NÉRINE)
Oui, la Loi devrait défendre aux filles, de disposer de leur coeur avant l'âge de quarante ans. (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
Une fille n'est point en âge de raison, que l'âge des désirs ne soit passé. (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
Les désirs sont de tout âge, Madame, et vous désirez retarder mon mariage en retardant mes affaires ; voulez-vous les terminer, ou non ? (Acte 2, scène 2, ANGÉLIQUE)
Assurément vous êtes une fille majeure, c'est-à-dire maîtresse de vos caprices, et l'âge de raison vous autorise à faire une folie. (Acte 2, scène 3, NÉRINE)
Je vois les desseins de la Comtesse, et c'est ce qui m'oblige à précipiter mon mariage. (Acte 2, scène 3, ANGÉLIQUE)
Le bon mariage ! (Acte 2, scène 3, NÉRINE)
Car vous ne vous rencontrerez jamais ensemble, et vous serez levée tous les jours avant qu'il revienne se coucher ; avec un homme réglé vous mèneriez une vie unie, ennuyeuse et languissante ; la vie d'un joueur est bien plus diversifiée ; diversité dans l'humeur; vous le verrez enragé, bourru dans l'adversité, brutal et méprisant dans la prospérité : diversité dans votre ménage ; abondance, disette, tantôt en carrosse, tantôt à pied ; quitter le premier appartement pour loger au quatrième étage : diversité dans les emmeublements ; aujourd'hui le velours, demain la serge, et après-demain les quatre murailles : la diversité réjouit les femmes. (Acte 2, scène 3, N?RINE)
Il ne vous aime que quand il a perdu son argent : au moment que je vous parle il travaille à devenir amoureux. (Acte 2, scène 3, NÉRINE)
Vous fîtes l'autre jour des serments de ne le plus aimer ; jugez de ses serments par les vôtres, vous l'aimez encore à la rage, et il rejoue de même. (Acte 2, scène 3, NÉRINE)
Tu t'es trompée, Nérine, je te l'ai déjà dit, Dorante est trop sage pour avoir de l'amour, et trop sincère pour cacher si longtemps une passion ; en tous cas, j'en serais au désespoir, car je l'estime infiniment, et je ne pourrais pas le rendre heureux. (Acte 2, scène 3, ANGÉLIQUE)
Cet argent-là perdu, reproches, brouilleries, raccommodement ; la pauvre victime signera une vente : enfin quand elle aura consommé toute sa dot en raccommodements, le cher fourbe ne se souciera plus de se raccommoder, et voilà le désespoir. (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
Grâce au Ciel, Angélique s'accoutume à voir Dorante amoureux ; cela me prouve que la pluralité des amants n'est pas incompatible avec la sagesse de nos femmes. (Acte 2, scène 1, NÉRINE)
Ces louanges-là ne sont pas sincères. (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
Vous allez donc être bien tendre ; car la tendresse vous vient à mesure que l'argent s'en va. (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
Angélique ne veut point vous épouser que vous n'ayez quitté le jeu : voilà un mariage fort avancé. (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
Ai-je de l'argent ? (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
De l'argent pour payer mes créanciers, j'aimerais autant rien. (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
Non, Monsieur, mais elle va rentrer ; attendez-la au passage, votre présence dissipera ses scrupules. (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
Il a la rage de me porter malheur en s'appuyant sur le dos de ma chaise. (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
Les Lansquenets sont pleins de ces visages climatériques, dont l'aspect change l'ordre des cartes ; rien n'est plus certain. (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
Si vous voulez lire un petit Ouvrage d'esprit... (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
Trois coupe-gorge de suite. (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
Il n'y a point de coupe-gorge là dedans. (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
Mais le philosophe indigent v.2 (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
C'est de chercher de l'argent. v.4 (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
Quand il a perdu son argent. v.8 (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
La Comtesse tarde trop, je n'ai pas le loisir d'être si longtemps sans argent ; je perds peut-être le moment de bonheur. (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
C'est la Comtesse, commencez votre rôle ordinaire ; paraissez accablé, outré, hébété par le chagrin ; surtout, écoutez patiemment la mercuriale, songez que l'argent est au bout. (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
Vous oubliez l'argent, c'est ce qui va au fond du gouffre. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
Je sais cela parce que mes gages y sont. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
Nous sommes fâchés d'être contraints à précipiter son mariage pour payer des dettes pressantes. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
Voilà l'humeur de mon maître, il ne sait ce que c'est que d'emprunter ; cependant il a des créanciers qui le persécutent ; cela l'obligerait, comme je vous ai dit, à précipiter son mariage avec Angélique, dont il n'est presque plus amoureux ; il ne l'a jamais aimée que superficiellement. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
Tout au moins, madame, tout au moins ; oui, je crois qu'il reviendrait de son premier entêtement s'il avait le temps de se reconnaître ; or afin qu'il ait le temps de se reconnaître, mon avis serait que vous lui fissiez tenir adroitement l'argent nécessaire pour se reconnaître. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
Pour gages, profits et deniers prêtés à mon Maître dans ses mauvais jours. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
Plus, quatre-vingt Louis d'or neufs pour une partie de paume ébauchée : vous ne sauriez l'achever vous-même, Madame ; il faut qu'il mette argent sous corde, mais il vous rendra cela sous la Galerie ; je lui sers de second, nous avons quatre jeux à un, quarante-cinq à rien, une chasse au pied, et notre bisque à prendre ; vous gagnerez à coup sûr. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
Non ; je ne donne point d'argent pour jouer, ma conscience... (Acte 2, scène 6, LA COMTESSE)
Pourquoi veux-tu donc que je fournisse au jeu du Chevalier, au lieu de le corriger d'un si grand défaut ? (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
C'est justement pour le corriger de son plus grand défaut que vous devez lui donner de l'argent. (Acte 2, scène 7, NÉRINE)
Quand il aura de l'argent il continuera de jouer, en continuant de jouer il cessera de plaire à Angélique, et plaire à Angélique est le plus grand défaut qu'il ait, n'est-ce pas Madame ? (Acte 2, scène 7, NÉRINE)
Tu es folle, Nérine, je ne veux point donner de l'argent pour jouer. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
Vous ne devez point avoir cette intention-là, d'accord ; vous lui en donnerez seulement dans la vue de rompre un mauvais mariage. (Acte 2, scène 7, NÉRINE)
Je ne dis pas cela par insolence ; je suis persuadée que vous n'avez jamais aimée, pas même défunt votre mari : savez-vous que dans la sévérité de la morale votre conscience vous obligerait quasi à épouser ce jeune homme-là pour le mettre dans le bon chemin. (Acte 2, scène 7, NÉRINE)
Pendant que je suis en train de vous plaire, je vous apprendrai que Dorante, cet homme que je croyais presque aussi sage que vous, Dorante est amoureux d'Angélique. (Acte 2, scène 7, NÉRINE)
Paix Nérine : ne vous accoutumez point à juger du coeur. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
Ne craignez rien, je ne jugerai pas de votre coeur par le sien, cela est tout différent ; voici notre nouvel amant. (Acte 2, scène 7, NÉRINE)
Taisez-vous Dorante, je n'aime point les louanges, quoique ce ne serait pas une grande vanité à moi de me croire moins femme que les femmes d'aujourd'hui. (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
Ne rougissez point d'avoir des vues pour le mariage ; ce que les autres font par faiblesse, nous le pourrions faire par de grands motifs ; et nous autres âmes fortes... (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
Assurément, et vous gâteriez tout avec votre probité gauloise : entrez chez Madame elle vous donnera des leçons d'une probité d'usage qui est bien plus sûre que l'autre. (Acte 2, scène 8, NÉRINE)
À dire vrai, Dorante, vous prenez là un parti qui me fait trembler ; le conseil que vous allez donner à Angélique me paraît dangereux. (Acte 4, scène 1, LA COMTESSE)
Il n'est Marquis que par habitude ; il y a si longtemps qu'il prend cette qualité, qu'on ose plus lui demander pourquoi : autrefois c'était un de ces aventuriers qui se font appeler Marquis dans les Auberges ; parce que leur nom propre y est décrié. (Acte 4, scène 2, NÉRINE)
Ce Marquis-là est fort estimé, quoiqu'il soit sans nom, et quand les Ducs le voient l'argent à la main, ils le placent à côté d'eux préférablement aux femmes de qualité qui veulent jouer sur leur parole ; en un mot, il est de la connaissance du Chevalier, et il m'a promis de l'engager à rejouer. (Acte 4, scène 2, N?RINE)
Frontin m'attend encore, je n'ai pas voulu lui donner l'argent en présence de Dorante. (Acte 4, scène 2, LA COMTESSE)
Angélique avait résolu de différer votre mariage, c'est moi seul qui lui fais changer de résolution ; en un mot, elle m'a promis de vous épouser incessamment. (Acte 4, scène 5, DORANTE)
Ce que vous exigez de moi est un si petit sacrifice, qu'en vérité vous ne devriez pas y faire attention, et je ne me fais pas un mérite auprès de vous de ne point jouer ; au contraire vous me faites un vrai plaisir de me le défendre : naturellement je hais le jeu, moi ; l'oisiveté seule me faisait chercher cet amusement ; mais hélas ! (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
Courage, Monsieur, courage ; quelle gloire pour un Joueur converti de triompher l'argent à la main de la rage de l'aller perdre. (Acte 4, scène 8, FRONTIN)
C'est votre mariage, je vous félicite... (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
L'argent me touche peu ; c'est un mariage d'inclination. (Acte 4, scène 9, LE CHEVALIER)
Pour la beauté, ou pour l'argent, c'est toujours inclination. (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
La goutte et les poitrines au lait, font la moitié des mauvais ménages. (Acte 4, scène 9, FRONTIN)
Je ne vois point d'établissement plus solide, que de ponter qu'heu... contre une certaine dupe qui taille chez la Baronne ; c'est un gros boeuf qu'heu... qu'heu.... riche et bête à l'avenant, il taille tant qu'il a de l'argent, et il a de l'argent tant qu'il veut. (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
Je le crois, vous êtes un homme sage, vous, et je vous empêcherai bien d'être tenté, je vous défends de manier la carte, vous êtes trop malheureux heu... (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
Ma résolution est prise, et pour ne pas m'exposer davantage à le voir, je vais passer trois mois à la campagne. (Acte 5, scène 1, ANGÉLIQUE)
Partez vite pendant que vous êtes raisonnable ; car si vous le voyez votre raison partira, et vous resterez pour les gages. (Acte 5, scène 1, NÉRINE)
L'éloignement fortifiera votre sagesse ; éloignez-vous, mon cher coeur, fuyez la cause de vos égarements. (Acte 5, scène 2, LA COMTESSE)
Je veux bien me charger d'apprendre moi-même à ce petit indigne-là, que vous rompez avec lui pour jamais. (Acte 5, scène 2, LA COMTESSE)
C'est que vous n'osez le dire ; voyez jusqu'où va le mauvais usage du siècle ; les filles sont honteuses d'avouer qu'elles sont sages. (Acte 5, scène 2, LA COMTESSE)
Si dans la suite du temps, le Chevalier changeait de conduite... (Acte 5, scène 2, ANGÉLIQUE)
Il ne se corrigera point ; mais je ne laisse pas de blâmer votre ami Dorante, il devrait vous épouser pour ne vous pas laisser dans le péril de la rechute. (Acte 5, scène 2, LA COMTESSE)
Sans l'avoir vu, la résolution s'en est allée ; quand vous le verrez adieu la sagesse. (Acte 5, scène 3, NÉRINE)
J'ignore le langage des Joueurs, mais je veux m'en instruire pour vous faire plaisir ; Angélique n'aurait pas tant de complaisance : je suis fâchée de vous apprendre qu'elle ne veut plus vous voir. (Acte 5, scène 5, LA COMTESSE)
Pour peu qu'elle vous aimât, elle n'exigeait point que vous vous privassiez du jeu, qui dans le fond n'est qu'un délassement d'esprit tolérable. (Acte 5, scène 5, LA COMTESSE)
L'argent de Madame vous a porté bonheur, ne le méconnaissez pas. (Acte 5, scène 5, FRONTIN)
C'est une faute de jugement. (Acte 5, scène 5, FRONTIN)
Écoutez, Madame, il y a des argents heureux. (Acte 5, scène 5, LE CHEVALIER)
Voici la fille de votre Lingère et Madame Brusquan ; les Créanciers sont des animaux d'un instinct admirable, ils sentent l'argent d'une lieue loin. (Acte 5, scène 6, FRONTIN)
Bonjour, Monsieur, bonjour ; le Portier m'a dit que vous ne parliez à personne, cela m'a fait croire que vous aviez de l'argent. (Acte 5, scène 6, MADAME-BRUSQUAN)
Ne voyez-vous pas que c'est de l'argent du jeu, si je lui dérobais seulement une pistole, je reperdrais tout, vous ne voudriez pas me ruiner. (Acte 5, scène 6, LE CHEVALIER)
Vous voyez l'insolence, j'allais payer cette créature-là, si elle avait pris le parti de la douceur ; et je la payerai dans peu, seulement pour dégager votre parole. (Acte 5, scène 8, LE CHEVALIER)
Si quelque revers de fortune que vous ne prévoyez pas vous redonnait de l'empressement pour le mariage, vous avez une ressource, j'ai remarqué dans la Comtesse des dispositions pour vous ; elle est beaucoup plus riche qu'Angélique. (Acte 5, scène 8, DORANTE)
Mon cher ami, vous serez le seul à plaindre de cette affaire-ci ; mais consolez-vous, l'espérance est votre partage. (Acte 5, scène 8, LE CHEVALIER)
Vous devenez bien insultant dans la prospérité ; allez, tous vos procédés vous rendent indignes d'avoir des amis, et je vous déclare que je ne vous ménagerai pas plus que vous ménagez Angélique. (Acte 5, scène 8, DORANTE)
Je lui pardonne de se fâcher, il aime sans être aimé ; c'est une situation affligeante. (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
Bonne table, gros équipages ; mais il ne faut pas laisser refroidir le bonheur : on va ouvrir chez la Baronne. (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
Monsieur, il serait pourtant bon de ménager Angélique, et de voir la situation de son esprit. (Acte 5, scène 9, FRONTIN)
Marcher à grands pas, rester immobile, pâlir, rougir, fureur, tendresse, enrager, soupirer, la crise est violente, je souhaite qu'elle tourne à bien ; en vérité les discours de ce petit vilain-là, votre portrait joué, le rendez-vous manqué, tout cela devrait bien vous déterminer. (Acte 5, scène 3, NÉRINE)
Mépris, fourberie, mensonge. (Acte 5, scène 3, ANGÉLIQUE)
Il fuyait le péril, lorsqu'un Marquis déterré s'est opiniâtré à le poursuivre les cartes à la main ; Laissez-moi, dit mon maître, on m'attend pour signer un contrat de mariage. (Acte 5, scène 3, FRONTIN)
Par exemple, si vous voyez mon maître à vos genoux, l'objet... je vais faire venir... l'objet. (Acte 5, scène 3, FRONTIN)
Venez Dorante, venez m'aider à haïr le Chevalier autant qu'il le mérite, ne le ménagez plus, vous ne sauriez me plaire qu'en me parlant de son ingratitude. (Acte 5, scène 5, ANGÉLIQUE)
Non, Madame, non, je ne veux point qu'un engagement précipité vous expose aux retours d'une passion mal éteinte ; et je serais au désespoir que vous manquassiez d'être heureuse avec lui, si vous pouvez l'être. (Acte 5, scène 5, DORANTE)
Et sans argent. (Acte 5, scène 6, NÉRINE)
Vous me coupez la gorge ! (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
Oui monsieur, c'est me couper la gorge que de me quitter sur ma perte ; je perds cinq cent pistoles de suite contre un portrait que je veux r'avoir. (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
Ma poitrine ; qu'heu, ma poitrine ; la vie m'est plus chère que l'argent, qu'heu, qu'heu. (Acte 5, scène 7, LE MARQUIS)
Le diable : tu gagneras la rage qui te crève, la peste qui t'étouffe... (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
C'est l'argent seul que Monsieur demande. (Acte 5, scène 10, NÉRINE)

LE NÃ‰GLIGENT (1692)

Vraiment il vous faut des gens extraordinaires. (Acte 1, scène 1, FANCHON)
Il est vrai, c'est dommage. (Acte 1, scène 2, ORONTE)
Autre original dont il va se coiffer, comme il a fait de vingt autres : heureusement c'est un poète malaisé ; pour de l'argent il nous rendra service. (Acte 1, scène 2, FANCHON)
D'abord pour ne me point gêner l'esprit, j'ébauche grossièrement mon sujet en vers alexandrins, et petit à petit en léchant mon ouvrage je corromps avec soin la cadence des Vers, et je par... viens enfin à réduire le tout en prose natu... relle. (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
Une intrigue sauvage v.19 (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
Surprendra davantage. v.20 (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
Les ridicules ne s'y renouvellent que trop, la mode en change en France, comme d'habits. (Acte 1, scène 3, ORONTE)
L'autre avec un visage morne et un air décontenancé, affecte une nonchalance d'esprit fort ; (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
Ranger sa favorite, et redresser sa crête, v.38 (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
Faire le manège des yeux, v.39 (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
Du temps de Molière une précieuse était divertissante ; elle avait de la mémoire pour retenir de grands mots, quelque feu d'imagination pour les arranger plaisamment ; mais à présent, une précieuse est une maîtresse passée... (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
Que faut-il davantage pour entretenir, des cavaliers qui pour la plupart ne savent parler d'autre chose que de la sève d'un vin de champagne, des trois dés ou du lansquenet, ou tout au plus du détail de leur Régiment. (Acte 1, scène 3, ORONTE)
Tous les Originaux d'aujourd'hui sont fades ; mais si ma comédie ne vous plaît pas, j'en ai une autre toute pleine de Scènes de tendresse, qui trouvent passage jusqu'au fond du coeur, et qui... (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
Depuis que la débauche a fait un calus sur le coeur des jeunes gens, la tendresse les fait bailler ; ils écoutent les équivoques grossières, et ne rient que des mots significatifs. (Acte 1, scène 3, ORONTE)
Ils sont donc aussi vieux que lui ; l'on ne voit point aujourd'hui de jeunes gens galants ; pour des femmes galantes, Paris en fournit assez. (Acte 1, scène 3, ORONTE)
C'est l'argent qui fait le noeud de l'intrigue, et le plus ou le moins, fait le dénouement. (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
On ne connaît que trop tôt ces gens-là. (Acte 1, scène 5, ORONTE)
Quelle négligence ! (Acte 1, scène 5, FANCHON)
J'enrage ! (Acte 1, scène 5, FANCHON)
Eh laissez-là l'union et l'action, de par tous les diables, songez... (Acte 1, scène 5, FANCHON)
Je m'en charge, vous dis-je, et d'entretenir Monsieur pendant votre absence ; il ne s'ennuiera pas sur ma parole. (Acte 1, scène 5, FANCHON)
Qu'est-ce que c'est qu'un négligent ? (Acte 1, scène 5, LE-POÈTE)
La négligence n'est point un ridicule qui convienne au Théâtre. (Acte 1, scène 5, LE PO?TE)
Le vôtre, par exemple, est plus Théâtral ; si vous vouliez accepter trente pistoles pour feindre d'être amoureux de Bélise, afin de s'emparer de son esprit, et de ménager son consentement en faveur d'un jeune homme que j'ai pris en ma protection ; vous joueriez ainsi un des premiers personnages de votre comédie. (Acte 1, scène 5, FANCHON)
C'est celui de Bélise qu'il importe le plus de ménager. (Acte 1, scène 5, FANCHON)
Allons venez lui faire la révérence, je me charge de vous présenter ; et je m'assure qu'elle sera folle de vous, quand elle vous aura ouï chanter une conversation ou deux. (Acte 1, scène 5, FANCHON)
Ça songeons à nous bien réjouir aujourd'hui, et surtout plus d'affaires, la vie est trop courte pour perdre du temps. (Acte 2, scène 1, ORONTE)
Monsieur, je vous demande pardon ; mais comptez que je ne vous donnerai pas un moment de repos, votre procès est prêt d'être jugé, et je ne veux pas vous voir ruiné par votre négligence. (Acte 2, scène 2, FANCHON)
L'on ne me reprochera pas que je néglige mon procès. (Acte 2, scène 2, ORONTE)
Ah, Monsieur Serrefort, que vous êtes un importun personnage avec vos billets ! (Acte 2, scène 3, ORONTE)
L'incommode chose que des gens d'affaires ! (Acte 2, scène 3, ORONTE)
Dorante fait une mine à la nièce : la tante se l'approprie et riposte aussitôt : Dorante reprend son sérieux : la nièce prend ce sérieux pour elle, et le lui reproche par ses minauderies enfantines : la tante s'en aperçoit : la nièce rougit de pudeur : Dorante pour la consoler lui décoche à la dérobée des oeillades louches, que la tante guette au passage. (Acte 2, scène 5, LE-POÈTE)
Enfin tout ce petit manège m'a paru fort divertissant ; mais Dorante est trop amoureux pour se contenter de cela. (Acte 2, scène 5, LE PO?TE)
Oh, Phénix tant qu'il vous plaira : je connais les allures des jeunes gens. (Acte 2, scène 5, FANCHON)
Ne jugez pas de mes manières par celles des autres, et ne crains point de m'apprendre... (Acte 2, scène 5, DORANTE)
Ma chère Fanchon, quand pourras-tu me ménager un moment d'entretien ? (Acte 2, scène 5, DORANTE)
C'est à quoi je vais songer. Cachez-vous un moment dans ce cabinet ; (Acte 2, scène 5, FANCHON)
Écoutez ma petite nièce, je veux bien vous en avertir, quand Dorante vient ici, il n'est pas difficile de juger qu'il n'y vient que pour moi, et je viens pourtant de m'apercevoir que vous vous attribuez ses regards et ses visites... (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
Croyez-vous avoir droit de l'emporter, parce que votre visage a été fait avant le mien ? (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
Et fi, fi, fi ; la plaisante chose qu'une passion qui dépend de l'arrangement d'un visage et du quantième de l'âge ! (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
Vous mettez du rouge et des mouches. (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
Oh, je gagerais bien que si, moi. (Acte 2, scène 7, ANGÉLIQUE)
Hé pourriez-vous me pardonner, si je négligeais un moment si difficile à ménager ? (Acte 2, scène 9, DORANTE)
Je ne puis dissimuler davantage, j'ai entendu... (Acte 2, scène 9, DORANTE)
Je n'ai pu lui en ménager davantage, et la bonne tante est trop vive pour une longue conversation. (Acte 2, scène 12, LE-POÈTE)
Vous avez fait de grands progrès sur son esprit : songez à continuer de manière que vous en puissiez disposer absolument ; c'est tout le service que nous voulons de vous. (Acte 2, scène 12, FANCHON)
Il n'a que le mauvais de ce pays-là, les faux airs, le patelinage, et la gueuserie : allez-vous en rejoindre la tante, et moi je vais sonder un peu... (Acte 2, scène 12, FANCHON)
Je lui dois déjà vingt années de ses gages. (Acte 2, scène 13, LE-MARQUIS)
C'est de l'argent comptant. (Acte 2, scène 13, FANCHON)
Quelle charge lui achèterez-vous de cet argent ? (Acte 2, scène 13, FANCHON)
Je le ferai mon Concierge. (Acte 2, scène 13, LE-MARQUIS)
Hé bien, Monsieur, je suis fait pour vous attendre comme vous voyez ; m'apportez-vous de l'argent encore ? (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
Je ne vous dis pas cela, Monsieur, je ne vous dis pas cela, j'ai besoin d'argent ; cependant vous m'assassinez, vous me coupez la gorge. (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
Cela est vrai, cela est vrai, Monsieur, il me faut de l'argent, je vous avoue mon faible. (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
Pour cela je n'ai pas le moindre tort ; je prends des étoffes pour me doubler un Carrosse, je change de dessein, les étoffes me restent, je les joue, je le troque, je les donne. (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
Hé bien, qu'ils fassent, qu'ils fassent. Mais voilà des marauds bien insolents ; de quoi ces gueux-là s'avisent-ils, de négocier avec des gens de qualité, quand ils n'ont pas de fonds pour faire des avances ? (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
Mon mariage avec la petite nièce de ce logis, me va mettre en argent comptant. (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
Votre mariage, Monsieur ? (Acte 2, scène 14, L-INTENDANT)
Mais ce n'est point l'amour qui fait les mariages des gens de qualité. (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
C'est-à-dire, que la tante vous ménage la chose ? (Acte 2, scène 14, L-INTENDANT)
Mais j'ai un secret infaillible pour le faire consentir ; il se repose sur mes soins de la conduite de son procès, je gouverne son Rapporteur, tous les Juges sont mes Intimes, j'achète les droits de sa Partie, et je fais juger l'affaire à mon avantage : jugez si la nièce me peut manquer ? (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
Un petit faquin de Bourgeois n'est-il pas trop heureux d'avoir la vie et le vêtement ? (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
Entre nous je m'accommoderais bien de l'argent, sans me charger de la fille ; mais il y aurait quelque petite chose à dire à cela, et il faut empêcher de parler le petit monde, et puis, je crois que je suis amoureux. (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
C'est de l'argent que vous demandez apparemment ? (Acte 2, scène 15, LE-MARQUIS)
Voilà un honnête Gentilhomme ! (Acte 2, scène 15, LE-TAILLEUR)
Je n'ai pas d'argent. (Acte 2, scène 15, L-INTENDANT)
Des créanciers, Monsieur ! Avec ces animaux-là, il faudrait toujours avoir l'argent à la main. (Acte 2, scène 15, L-INTENDANT)
Voilà parler cela. Vous devenez raisonnable. Hé bien, puisque vous prenez les choses du bon côté ; d'honneur vous aurez de l'argent, quand je devrais vous payer moi-même sur mes menus plaisirs. (Acte 2, scène 15, LE-MARQUIS)
Allez, allez, mon cher, c'est fort bien fait de songer à ses affaires. (Acte 2, scène 16, LE-MARQUIS)
Je veux une fois dans ma vie vaincre ma négligence. (Acte 2, scène 16, ORONTE)
Hé, Monsieur Oronte, je songe que mon Intendant pourrait prendre ce soin. Je vais lui ordonner d'y aller. (Acte 2, scène 16, LE-MARQUIS)
À propos, je ne songeais pas que Dhotel est là-dedans qui apporte cette urne de porcelaine pour troquer. (Acte 2, scène 16, LE-MARQUIS)
Ne sais-tu point si ce Conseiller est de nos Juges ? (Acte 3, scène 1, FANCHON)
Songe à ce qu'il te recommande : pour moi je vais le retrouver en enrageant ; car je doute qu'il a encore quelque autre commission à me donner. (Acte 3, scène 1, LOLIVE)
Palsambleu je ne puis pas grimeliner davantage. (Acte 3, scène 2, LE-MARQUIS)
Je perds là sottement mon argent, sans avoir le moindre plaisir. (Acte 3, scène 2, LE MARQUIS)
Ma foi, Monsieur, je n'ai plus guères le coeur au métier ; depuis que tout le monde se mêle de juger des ouvrages d'esprits, il y a trop à risquer. (Acte 3, scène 3, LE-POÈTE)
Dormitas, il est vrai ; mais il a pourtant sur Virgile ses avantages d'un autre côté. (Acte 3, scène 3, LE-POÈTE)
Adieu, Monsieur Licandre, vous pouvez courir la Fanchon, on vous l'abandonne. Nous en dirons une autre fois davantage. (Acte 3, scène 3, LE-MARQUIS)
Ce n'est pas là le moins ridicule personnage de la maison. (Acte 3, scène 3, LE-POÈTE)
Quel âge avait-il le bon homme ? (Acte 3, scène 4, LE-MARQUIS)
Si cet homme eut vécu, il serait parvenu aux grandes charges. (Acte 3, scène 4, LE-MARQUIS)
C'est de l'argent comptant, pourvu que je tienne la carte, car j'ai de l'ascendant sur lui. (Acte 3, scène 6, LA-COMTESSE)
Il faut que j'aime bien l'argent pour en recevoir de la main de cet homme-là. (Acte 3, scène 9, FANCHON)
Il le trahit et il est d'intelligence avec sa partie. (Acte 3, scène 10, DORANTE)
Il faut se mettre à genoux devant cette urne-là. (Acte 3, scène 11, ORONTE)
Quelle négligence ! (Acte 3, scène 11, DORANTE)
Dans le fond de vos yeux, comme dans un nuage, v.75 (Acte 3, scène 1, LE-POÈTE)
Sagesse, prudence, raison. v.76 (Acte 3, scène 1, LE PO?TE)
Sagesse ! (Acte 3, scène 1, BÉLISE)
Fi à cet âge là, une fille ne sait pas encore ce qu'on lui demande. (Acte 3, scène 1, FANCHON)
Bon cela ; car pour l'âge je ne suis encore qu'au commencement de mon été. (Acte 3, scène 1, BÉLISE)
Que l'esprit engage v.89 (Acte 3, scène 1, LE-POÈTE)
Le Printemps de l'âge v.90 (Acte 3, scène 1, LE PO?TE)
Dites au Printemps, Madame, dites au Printemps ; je soutiendrai toujours malgré le sot usage. (Acte 3, scène 1, LE PO?TE)
Le Printemps de l'âge v.92 (Acte 3, scène 1, BÉLISE)
Dorante, que Dorante ne vous fasse point d'ombrage je vous le sacrifie. (Acte 3, scène 1, FANCHON)
Je n'exige point des choses... (Acte 3, scène 1, LE-POÈTE)
Vous n'exigez point cela, mais je vous l'accorde ; qu'on y fasse consentir mon frère, je ferai là-dessus ce qu'il faudra. (Acte 3, scène 1, BÉLISE)
Rentrons dans la salle, Monsieur Licandre, rentrons dans la salle ; ma raison a besoin d'une grosse compagnie pour ne pas se fourvoyer davantage. (Acte 3, scène 1, BÉLISE)
En vous quittant j'ai rencontré Monsieur de la Flèche, un de mes intimes amis, Gentilhomme suivant du Marquis, qui lui portait une lettre de la part de l'Intendant. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
À la seconde bouteille... elle était de jauge celle-là. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
Vous devriez donc songer, mon cher, que quand on trouve en son chemin un homme de ma qualité... (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
Il faut se détourner un peu, et qu'il y a de certaines personnes dans le monde qu'il est important de ménager. (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
Il est dangereux de me disputer le terrain, je vous en avertis. (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
Je suis pourtant bien aise de vous l'expliquer mieux, et de vous dire net, que si je vous vois davantage mettre le pied dans ce logis... (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
Prenez-y garde, et soyez sage. (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
Il y a des temps et des lieux pour tout, et j'aurai l'occasion de vous faire voir peut-être que l'épée d'un simple Gentilhomme comme moi, vaut quelquefois bien celle d'un Marquis comme vous. (Acte 3, scène 6, DORANTE)
Si Monsieur_le_Marquis est aussi redoutable aux dames qu'aux cavaliers, on peut dire que c'est un héros à deux mains bien dangereuses ; tenez-vous bien en garde au moins. (Acte 3, scène 7, FANCHON)
Je veux être déshonoré si je ne m'applaudis davantage de l'avoir emporté d'assaut ce petit coeur mutin, que d'avoir enfoncé seul quatre escadrons de cavalerie. (Acte 3, scène 7, LE-MARQUIS)
Sais-tu bien Fanchon, que cet enfant-là avec sa simplicité pastorale et bourgeoise va traîner après son char vingt Marquises et autant de Duchesses que je lui sacrifie. (Acte 3, scène 7, LE-MARQUIS)
Oui, Princesse, vous voyez à vos pieds le Gentilhomme de France le plus tendre, le plus brûlant, le plus chaud, le plus... (Acte 3, scène 7, LE-MARQUIS)
Quand irons-nous dans mon équipage faire un tour des Champs-Élysées ? (Acte 3, scène 7, LE MARQUIS)
Fanchon a raison, il me faut prendre au pied levé en cas de mariage. (Acte 3, scène 7, LE-MARQUIS)
Je pense que vous parlez de mariage ? (Acte 3, scène 7, ANGÉLIQUE)
Du tabac, courage, courage la belle ; une fille revient de bien loin avec un homme comme moi. (Acte 3, scène 7, LE-MARQUIS)
Nous autres gens de qualité, nous avons pourtant le talent de parler aux Dames bon Français. (Acte 3, scène 7, LE-MARQUIS)
J'ai déjà fait votre maison ; J'ai arrêté un grand Maure, deux Coureurs, un petit Nain, trois brodeuses et quatre Valets de chambre ; je supprime les Damoiselles, fi cela est bourgeois en diable, hé bien bichonne, me suis-je rendu intelligible ? (Acte 3, scène 7, LE-MARQUIS)
Diantre il est dangereux de lui disputer le terrain je vous en avertis. (Acte 3, scène 7, FANCHON)
Je suis un dangereux compère, oui. (Acte 3, scène 7, LE-MARQUIS)
J'ai tout perdu mon argent. (Acte 3, scène 8, LA-COMTESSE)
Il ne faut que de l'argent, c'est de la besogne taillée pour mon Intendant. (Acte 3, scène 11, LE-MARQUIS)
Mille pistoles, je ne vous en demande pas davantage, mon cher, mon tout adorable Monsieur Oronte, mille pistoles me rachèteront la vie. (Acte 3, scène 12, LE-MARQUIS)
Cessez, Monsieur_le_Marquis, de vous embarrasser pour trouver cet argent. (Acte 3, scène 12, DORANTE)
Vous aviez commencé un marché, votre Intendant vient de le conclure, et moi j'ai compté l'argent chez le Notaire. (Acte 3, scène 12, DORANTE)
Voyez par ce billet de son Intendant, l'usage qu'il en voulait faire. (Acte 3, scène 12, DORANTE)
Vouloir m'emprunter de l'argent pour vous approprier mon bien. (Acte 3, scène 12, ORONTE)
Oh pour le coup vous avez raison, cela est indigne, et des gens comme moi n'ont jamais d'honneur à se mêler des affaires bourgeoises ; serviteur, Messieurs, serviteur. (Acte 3, scène 12, LE-MARQUIS)
Vous m'avez bien de l'obligation, car un mariage c'est encore des affaires. (Acte 3, scène 13, ORONTE)
Vous pouvez vous en dispenser : on mettra dans le contrat, et ledit sieur Oronte attendu sa qualité de troqueur et de négligent, a déclaré ne savoir écrire ni signer. (Acte 3, scène 13, LE-POÈTE)

L'ESPRIT DE CONTRADICTION (1700)

Tené, Monsieur, il a des paysans qui ont la Philosophie d'avoir de l'esprit en argent, ma Philosophie à moi, c'est de gouvarner la vie du monde par mon mequé de jardinier ; vous ulé marier vote fille, par parenthèse ; vous ne savez ce qui en sera ; mais moi j'ai vu tout ça dans mon jardinage,car j'ai dit, quand Madame vient dans mon jardin, et qu'al voit qu'eun abre est d'humeur à profiter au soleil, a le plante à l'ombre. (Acte 1, scène 1, LUCAS)
Ô, si a voit que sa fille est d'humeur à profiter en mariage, a la plantera dans un couvent. (Acte 1, scène 1, LUCAS)
Madame m'a voulu faire jaser là-dessus ; mais Lucas, m'a-t-elle dit, queque tu penses de ce mariage-là ? (Acte 1, scène 1, LUCAS)
Je serais morgué bien fâché de quitter ce bourgeois-ci, sa bourgeoiserie est pu argenteuse que ben des gentilhommeries que li a. (Acte 1, scène 2, LUCAS)
Allons, vite , venez me rendre les clefs, et que je vous paye vos gages. (Acte 1, scène 3, MADAME ORONTE)
Cela m'afflige. (Acte 1, scène 3, LUCAS)
Ha , ha, tout franc c'est que comme li a longtemps que je fis las de vote humeur acariate, de que je veux vous plante là, j'ai di à par moi : si Madame voit que je veux mon congé, a ne sera pas de stavis-là, si je veux être payé de mes gages, a me les requindra pour n'ete pas de mon opignion : ô faut mieux que je la fâche afin qu'a me chasse par elle-même. (Acte 1, scène 3, LUCAS)
On ne requint point les gens malgré eux, et vous éte d'eun humeur.... (Acte 1, scène 3, LUCAS)
C'est une étrange chose que la prévention ; car il n'y a guère de femme qui contredise moins que moi. (Acte 1, scène 3, MADAME ORONTE)
Vous en avez pourtant, avouez-le moi ; je n'ai en vue que vôtre satisfaction, ouvrez-moi votre coeur ; là , parlez naturellement, vous imaginez-vous que le mariage puisse rendre une fille heureuse. (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
Point du tout, car cette femme vint hier affliger par ses plaintes la même assemblée qu elle avait fatiguée l'autre jour par l'éloge de son époux. (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
Car enfin vous envisagez le mariage, ou comme un bien, ou comme un mal ; ou vous le souhaitez, ou vous le craignez. (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
Mais si je vous déterminais au mariage. (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
Mes raisons pour le mariage deviendraient les plus fortes ; car la raison du devoir me ferait oublier toutes les raisons contraires. (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
Pour lors les raisons pour le mariage me paraîtront les meilleures. (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
Oui, Mademoiselle, je vous marierai dès aujourd'hui, voilà deux partis qui se présentent, Valère d'un côté, Monsieur Thibaudois de l'autre, je ne vous ferai pas l'honneur non de vous donner le choix, vous épouserez celui des deux que je jugerai à propos. (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
Quand je vous parle de la plus violente passion qui fut jamais, vous m'écoutez avec une tranquillité, une indolence incompréhensible : car enfin on témoigne aux gens ou de la reconnaissance ou du mépris, ou de la pitié, ou de la colère. (Acte 1, scène 6, VALÈRE)
Que dois- je donc juger d'un silence si obstiné ! (Acte 1, scène 6, VAL?RE)
Vous devez juger que je suis prudente, et rien plus. (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
Vous n'êtes pas tranquille, le seriez-vous davantage si je vous promettais de n'être jamais a d'autre qu'à vous. (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
Et c'est ce qui m'a fait comprendre toute votre politique, je vois que vous m'avez ménagé jusqu'à présent, parce que je suis ami de votre mère ; vous craignez qu'irrité par vos refus, je n'empêche ce mariage. (Acte 1, scène 6, VALÈRE)
Empêcher ce mariage ! (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
Je vous serais trop galant homme pour empêcher un établissement avantageux pour moi. (Acte 1, scène 6, ANG?LIQUE)
Je l'emporterai, te dis-je, car elle vient de me proposer d'elle-même ce que je veux, et je n'ai pas fait mine de le souhaiter, de peur qu'elle ne change de dessein. (Acte 1, scène 7, ORONTE)
Tu es bien gentille dea, conte-moi un peu. (Acte 1, scène 8, THIBAUDOIS)
Vla de biaux avis qu'ous avé-là, fau vous faire Conseillé de Village, vous opinerais par écho ; je dis don moi, que la volonté de vote femme, est comme eune giroite, qui voudrait toujou se torner à l'encontre du vent, fau donc faire semblant que le vent vient d'aval, pour qu'a tourne d'amont ; ô ! (Acte 1, scène 10, LUCAS)
Oui, mais pour qu'a le fine ben vue, fau qu'a le sine de rage ; et j'ai le secret pour l'agacer, c'est comme quand a vient pour argoter sur mon jardin, je fais semblant de ne dire mot, je ratisse ma bêche, a s'ostine su ma contenance, je secoue la tête, a pren ça pour des paroles, et a dispute contre ; le feu s'i boute, et quand sa conterdition est allumée, si vous l'y aliais soutenir qu al est honnête femme, a vous dirait, qu'ous en avé menti ; mais la via. (Acte 1, scène 10, LUCAS)
Tu étais là encore avec mon mari, il t'a dit apparemment lequel il veut choisir pour gendre, ou de Valère, ou de Monsieur Thibaudois que je lui ai proposé. (Acte 1, scène 11, MADAME ORONTE)
Parce qu'il est plus jeune, n'est-ce pas qu'il plairait davantage à ma fille ? (Acte 1, scène 11, MADAME ORONTE)
J'enrage quand j'entends raisonner ainsi. (Acte 1, scène 11, MADAME ORONTE)
Ô c'en est trop, mon mari, vous me contrecarrez, vous m insultez, vous, m'outragez. (Acte 1, scène 11, MADAME ORONTE)
Poursuivez donc, courage. (Acte 1, scène 12, MADAME ORONTE)
Me soutenir sans raison, sans jugement, que Monsieur Thibaudois ne convient pas à ma fille ? (Acte 1, scène 12, MADAME ORONTE)
Ne me parlez pas davantage. (Acte 1, scène 12, MADAME ORONTE)
Je vous donne avis que votre fille est d'intelligence avec Monsieur Thihaudois, quelle veut épouser ; et pour vous faire signer leur contrat, ils ont un Notaire en main, qui se doit trouver chez. (Acte 1, scène 17, MADAME ORONTE)
Courage, Monsieur, crions ben fort que je ne voulons point Monsieur Tbibaudois, afin qua nous le baille pu vite. (Acte 1, scène 18, LUCAS)
Vous dites que vous voulez Monsieur Thibaudois pour gendre, n'est-ce pas ? (Acte 1, scène 18, ORONTE)
Hé bien Lucas , on va finer le contrat, c'est de l'argent qu'il faudra que je te baille. (Acte 1, scène 21, THIBAUDOIS)
Pour te consoler je te prêterai de l'argent. (Acte 1, scène 23, THIBAUDOIS)
Je ne puis plus me contenir ; plus de ménagements, je vais trouver votre mère. (Acte 1, scène 25, VALÈRE)
Que j'aurais de plaisir à vous venger de mon mari, de ma fille, de tout le monde enfin ! (Acte 1, scène 26, MADAME ORONTE)
Je vous ferai de si gros avantages, que je vous obligerai à épouser ma fille. (Acte 1, scène 26, MADAME ORONTE)
Quoi ma mère, vous voudriez m'engager malgré moi ? (Acte 1, scène 26, ANGÉLIQUE)
Il n'est pu temps, Madame sait tout, stanpendant si je voyais là vote argent, i ne serait pu vrai que Madame sait tout, car morgué a ne sait rien. (Acte 1, scène 28, LUCAS)
Vené don vite, Madame, vla des jeunes gens qui se querellont, vené vite les séparer, je les ai trouvez qui se disiont rage , ils se disputiont tant,que j'ai cru qu'ils étaient déja mariés ensemble. (Acte 1, scène 29, LUCAS)
Pour vous y obliger, Monsieur, j'ai fait mettre ici un mot de donation. (Acte 1, scène 30, MADAME ORONTE)
Oui, mais je déshérite ma fille ; je ne veux jamais voir mon gendre ; je me sépare d'avec mon mari, je ferai pendre le Notaire et Lucas, je fuis désespérée. (Acte 1, scène 31, MADAME ORONTE)

LA RÉCONCILIATION NORMANDE (1719)

Procès engendre haine, il est vrai ; cependant v.49 (Acte 1, scène 2, NÉRINE)
Ah ! Nérine, vois-tu là-bas dans ce passage... v.71 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
Qui voyez-vous ? Ha, ha, c'est votre amant, je gage ; v.72 (Acte 1, scène 2, NÉRINE)
Il est bien temps d'avoir de tels ménagements ! v.78 (Acte 1, scène 2, NÉRINE)
Jugez-en par vous-même ; v.112 (Acte 1, scène 3, NÉRINE)
Je l'interroge peu, je ne fais qu'écouter : v.130 (Acte 1, scène 3, NÉRINE)
En riant elle pousse une vengeance à bout, v.137 (Acte 1, scène 3, N?RINE)
Observons le moment que ce nuage noir v.153 (Acte 1, scène 4, NÉRINE)
Ce nuage en effet v.157 (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
Qu'un jeune chevalier, gai, vif, et pourtant sage, v.175 (Acte 1, scène 4, NÉRINE)
À Rouen avec vous contractait mariage. v.176 (Acte 1, scène 4, N?RINE)
Songeons à voir mon frère ; v.179 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
Et pour vous réunir, presque juge entre vous, v.237 (Acte 1, scène 5, PYRANTE)
L'on exige de nous v.238 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
Mais, Monsieur, votre soeur loge dans celui-ci. v.266 (Acte 1, scène 6, UN-LAQUAIS)
Pour cela seul, maraud, je logerai dans l'autre. v.267 (Acte 1, scène 6, LE COMTE)
Si les tours les plus fins du langage normand v.289 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
Réussissaient autant dans un éloge en grand, v.290 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
Abrégez-les donc. v.301 (Acte 1, scène 8, PYRANTE)
Oui, je les abrégerai. v.301 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
Au Mans, je fus jadis substitut d'un sergent ; v.305 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
Du sieur de Procinville ici je suis agent. v.306 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
J'abrège. v.319 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
Mais de mon maître, il faut vous dire le manège. v.320 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
Pour les rapatrier, ce manège secret, v.326 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
Votre maître arrivant, son mariage est fait. v.338 (Acte 1, scène 8, PYRANTE)
C'est à quoi mon ministère engage. v.343 (Acte 1, scène 8, PYRANTE)
Du frère, moi, je vais à la soeur dire rage, v.344 (Acte 1, scène 9, FALAISE)
Quoique enjoué, badin, il est prudent et sage. v.369 (Acte 2, scène 1, DORANTE)
Je veux l'appartement que j'eus l'autre voyage. v.370 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
Et que d'abord on songe à les bien réunir. v.391 (Acte 2, scène 2, DORANTE)
Frustre ses héritiers en mangeant tout son bien ; v.420 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
Oui par pure vengeance. v.466 (Acte 2, scène 5, LE COMTE)
La vengeance n'est pas son unique motif, v.467 (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
Eh ! Monsieur, aujourd'hui protégez-nous contre elle, v.473 (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
Obligeante sur tout, c'est là son caractère. v.506 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
Non, donnez-le moi, vous, je suis prudent et sage. v.553 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
Mieux que vous je saurai faire un bon mariage. v.554 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
Oh ! Je veux m'en charger. v.555 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
Je m'en charge, vous dis-je, et de plus je le dois. v.556 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
Cet arrangement fait n'est que pure malice. v.561 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
De Lyon vous prenez exprès la diligence. v.570 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
Qui pourra nous venger d'un frère... v.591 (Acte 2, scène 7, NÉRINE)
Vengeons-nous. v.591 (Acte 2, scène 7, LA MARQUISE)
D'ailleurs d'avoir aimé, femme sage a regret, v.607 (Acte 2, scène 7, NÉRINE)
Mais je songe à mon frère encor. Quelle fureur ! v.619 (Acte 2, scène 7, LA MARQUISE)
Ah ! Ma fureur s'apaise, et se change en douceur. v.620 (Acte 2, scène 7, LA MARQUISE)
Monsieur... vous... a-t-on tant de pudeur à mon âge ? v.637 (Acte 2, scène 8, LA MARQUISE)
J'enrage. v.639 (Acte 2, scène 8, NÉRINE)
C'est qu'à Madame un mal de gorge a pris. v.639 (Acte 2, scène 8, NÉRINE)
Objet de sa rage, v.645 (Acte 2, scène 9, NÉRINE)
Et moi, je perds courage. v.646 (Acte 2, scène 9, NÉRINE)
Qu'en exigeant... v.658 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
Tout beau, la puissance exigeante v.658 (Acte 2, scène 10, NÉRINE)
Mais ne m'afflige point ; c'est-à-dire pour moi, v.663 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
Ainsi son changement à changer m'autorise. v.666 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
Femme moitié moins riche, aussi moitié plus sage, v.669 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
Amour moins pétulant, mais aussi moins volage. v.670 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
Mais si je m'affligeais, je ne trouverais pas v.680 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
Il aura tout gâté. Restez dans ce passage, v.709 (Acte 3, scène 2, NÉRINE)
Du contretemps tâchons de tirer avantage, v.710 (Acte 3, scène 2, N?RINE)
Quel plaisir de servir des gens intelligents ! v.712 (Acte 3, scène 2, NÉRINE)
En lui parlant, songez à la nièce charmante, v.721 (Acte 3, scène 3, NÉRINE)
C'est tout de même, allons, songez qu'un mot ou deux v.723 (Acte 3, scène 3, N?RINE)
Procure à cette nièce un mariage heureux. v.724 (Acte 3, scène 3, N?RINE)
Madame, nous parlions de l'heureux mariage... v.725 (Acte 3, scène 4, NÉRINE)
C'est grand dommage v.726 (Acte 3, scène 4, NÉRINE)
Que ce qu'il m'en disait soit éloge perdu, v.727 (Acte 3, scène 4, N?RINE)
Vous restez-là muets ; la rougeur vous surmonte. v.734 (Acte 3, scène 4, NÉRINE)
Disons donc que rien n'est d'un plus heureux présage v.753 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
Que lorsqu'en quatre jours on fait un mariage ; v.754 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
Pour l'âge, nous n'avons pas tant de convenance, v.758 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
Je voulais à loisir ménager la rupture ; v.801 (Acte 3, scène 5, LA MARQUISE)
Oh ! Rassurez-vous donc, ailleurs je logerai. v.823 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
Pour rendre plus aisé le noeud qui nous engage. v.845 (Acte 3, scène 6, LA MARQUISE)
En sorte, Chevalier, que notre mariage v.846 (Acte 3, scène 6, LA MARQUISE)
Et qui ne nous oblige à rien précisément. v.848 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
En l'air, car supposé que l'un change... v.853 (Acte 3, scène 6, LA MARQUISE)
L'autre n'est point en droit de le trouver étrange. v.854 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
Cela m'excuse au fond changer n'est point trahir, v.863 (Acte 3, scène 7, LA MARQUISE)
Car j'oblige ton maître à bien plaider mon frère : v.873 (Acte 3, scène 8, LA MARQUISE)
Sur le terrain des sots j'arrondis l'héritage v.885 (Acte 3, scène 8, FALAISE)
Par droit de bienséance, et droit de voisinage. v.886 (Acte 3, scène 8, FALAISE)
Un juge bien payé verra plus clair que moi. v.895 (Acte 3, scène 8, FALAISE)
En faisant cette paix, que je me vengerai ! v.899 (Acte 3, scène 8, LA MARQUISE)
Ce que l'on exigeait, je l'exécuterai. v.900 (Acte 3, scène 8, LA MARQUISE)
Ah ! J'enrage : éclatons, plaignons-nous à son frère. v.933 (Acte 3, scène 10, NÉRINE)
Du moins en soupirant soulageons notre coeur. v.952 (Acte 3, scène 11, NÉRINE)
Langage de soubrette en cas d'amour un non v.1004 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
Dans le Normand langage v.1005 (Acte 3, scène 11, NÉRINE)
Ah ! J'enrage. v.1006 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
De ces vices je crois que le remords vous ronge ? v.1041 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
Auriez-vous la vertu de bien faire un mensonge. v.1042 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
J'épousais votre tante, et je crains sa vengeance. v.1058 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
Allons, buvez d'intelligence. v.1091 (Acte 4, scène 3, NÉRINE)
Je suis bonne indulgente, et je dois filer doux, v.1098 (Acte 4, scène 3, LA MARQUISE)
Nous nous donnions beau jeu pour notre changement. v.1109 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
Se bien rendre le change au lieu de se fâcher ; v.1114 (Acte 4, scène 3, NÉRINE)
Çà, madame, à présent j'aurai votre suffrage ? v.1119 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
Deux trahisons feront un double mariage. v.1120 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
Pour la beauté du style il change un mot, un nom : v.1149 (Acte 4, scène 3, NÉRINE)
Je crains que ce coquin ici ne nous dérange. v.1175 (Acte 4, scène 5, LE CHEVALIER)
Voyons si tout à l'heure il a bien pris le change, v.1176 (Acte 4, scène 5, LE CHEVALIER)
Je gagne trop d'argent à servir un fripon, v.1197 (Acte 4, scène 6, FALAISE)
Et tâchons d'animer sa vengeance brutale. v.1208 (Acte 4, scène 6, FALAISE)
« De Procinville.» Hon, hon, hon... quel verbiage ! v.1215 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
« Votre soeur est bizarre, et maligne, et volage. » v.1216 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
Bon cela. « Hon, hon, hon... l'esprit très dangereux. » v.1217 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
Informez-vous... hon, hon... je prétends et j'exige... » v.1232 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
Sonnons la charge, allons, procédons, guerre ouverte. v.1244 (Acte 4, scène 7, FALAISE)
Oh ! Parbleu, votre amour vous produira la rage. v.1295 (Acte 5, scène 2, LE COMTE)
Voyons fondre l'orage. v.1296 (Acte 5, scène 2, NÉRINE)
Songeons à la punir. Donnez-moi votre main. v.1297 (Acte 5, scène 2, LE COMTE)
Oh ! Je m'en vengerai. v.1304 (Acte 5, scène 2, LE COMTE)
La vengeance est heureuse. v.1304 (Acte 5, scène 2, NÉRINE)
On a quelque regret de perdre, quoiqu'on change ; v.1323 (Acte 5, scène 3, NÉRINE)
Mais surtout son amour pour Dorante vous venge : v.1324 (Acte 5, scène 3, N?RINE)
Lui redonner le change, est tout ce qu'on peut faire. v.1332 (Acte 5, scène 4, NÉRINE)
Je t'aimais tantôt, mais tout change avec le temps ; v.1357 (Acte 5, scène 5, FALAISE)
Dans le piège malin, que lui-même nous tend : v.1377 (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
Entre eux tous paraîtrait comme un niais étrange, v.1381 (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
Dans un pays, où tous biaisent pour s'arranger : v.1382 (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
Chacun de son manège étant tout occupé v.1385 (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
Çà, dans son piège il faut que votre frère donne ; v.1387 (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
Ne nous en point mêler c'est un trait de sagesse, v.1432 (Acte 5, scène 9, LA MARQUISE)
Vous croyez m'affliger, mais non, ma joie augmente, v.1464 (Acte 5, scène 10, LE COMTE)
Va venger en plaidant votre amour méprisé. v.1497 (Acte 5, scène 12, FALAISE)
Mon seul soulagement dans tout ce que je vois. v.1502 (Acte 5, scène 12, LA MARQUISE)

LE JALOUX HONTEUX (1708)

Ce Château-ci me paraît assez beau ; je ne m'étonne pas si Monsieur le Président aime mieux y loger qu'à la Ville. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR ARGAN)
C'est comme s'il logeait à la Ville ; il n'y a qu'un quart de lieue de la Ville de Rennes, à ce Château-ci. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
Celui-ci ne quitte sa femme, que pour aller juger ; on dit même qu'il est inquiet en jugeant ; et des connaisseurs ont deviné qu'il est jaloux, parce qu'il ne dort jamais à l'Audience. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
Il est question ici d'augmenter la jalousie que le Président a déjà conçue contre votre jeune rival ; et Hortence sera toute propre à cet usage. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
Ce mariage-ci me mettrait à mon aise. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR ARGAN)
Pour obtenir ma Maîtresse en mariage ? (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Au contraire, Monsieur ; je suis si tranquille, si paresseuse, que je n'ai pas le courage de me mêler de vos affaires. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Il n'y a que l'autorité de Monsieur le Président, qui puisse obliger ma Maîtresse à vous épouser. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Je sais que ta Maîtresse a toujours envisagé le mariage comme l'écueil de la liberté ; mais je suis d'un caractère si aisé à vivre, si doux, si facile, qu'elle ne trouvera avec moi ni gêne, ni contrainte. (Acte 1, scène 2, MONSIEUR ARGAN)
Quelle diligence, Mademoiselle ! (Acte 1, scène 4, LISETTE)
Quelle diligence ! (Acte 1, scène 4, LISETTE)
On n'y entrera pas si tôt : nous avons tout le temps de faire des réflexions, sur le mariage dont vous êtes menacée. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
Quand on attend des nouvelles de mariage, on ne dort point ; ou si on dort, on fait des songes fiévreux, qui vous réveillent en sursaut : on voit des fantômes. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
Je conviens que j'ai été toute la nuit inquiète : mais si ce mariage-ci- me donne de l'inquiétude, c'est qu'il m'obligera peut-être à quitter la Présidente. (Acte 1, scène 4, LUCIE)
Tu sais que je prends ordinairement plaisir à me déchaîner contre le mariage : tu sais que sans donner dans le ridicule de celles qui jurent de ne se marier jamais, je ne laissais pas de plaisanter celles qui se mariaient : mais, l'autre jour j'en voulus plaisanter une ; et mes plaisanteries me parurent à moi-même si insipides, si fades... (Acte 1, scène 4, LUCIE)
Autre soupçon que j'ai de mon changement. (Acte 1, scène 4, LUCIE)
Tu nous reproches quelquefois à la Présidente et à moi, que notre amitié est outrée en beaux sentiments : en effet, avant que d'avoir vu Damis, je faisais à le Présidente des sacrifices ; je renonçais pour elle au mariage cent fois par jour ; mille amants d'un côté, et mon amie de l'autre, elle l'emportait sans balancer. (Acte 1, scène 4, LUCIE)
Il m'aime, te dis-je ; car la première fois qu'il me vit chez cette tante entre deux âges, qui s'est accoutumée de jeunesse à plaire, et qui ne saurait s'accoutumer à croire qu'elle ne plaît plus. (Acte 1, scène 4, LUCIE)
J'entends ouvrir chez Madame ; son inquiétude la rend aussi diligente que vous. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Contons-lui l'aventure de la déclaration équivoque ; elle en jugera. (Acte 1, scène 5, LUCIE)
Sur ce récit je juge d'abord que la surprise de Damis est fort équivoque. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Tu me fais trembler, si c'était celui-ci dont mon Oncle parle dans sa lettre ; il n'en propose qu'un pour ce mariage. (Acte 1, scène 5, LUCIE)
Suspendons nos jugements ; mon mari nous expliquera sa lettre. (Acte 1, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
Oui, Madame ; de tous les Domestiques, il n'y a que notre concierge Thibaut, qui occupé de sa jalousie grossière, ne s'aperçoit point de la jalousie fine et délicate de son Maître. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Il y a peu de gens assez équitables, pour croire un homme jaloux, sans s'imaginer qu'il a sujet de l'être. (Acte 1, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
Une femme si vertueuse à un Jaloux, quel dommage ! (Acte 1, scène 6, LISETTE)
Ce n'est pas de l'affliction qui m'afflige, mais c'est que... (Acte 1, scène 9, THIBAUT)
C'est une vertu naturelle, comme de boire et de manger. (Acte 1, scène 9, THIBAUT)
et après, cela me monte comme un feu, qui me brûle le visage en dedans... (Acte 1, scène 9, THIBAUT)
Vraiment, je sais qu'il vous fera bon accueil ; c'est sa femme seule qui vous fera mauvaise mine : car elle aime le Président, quoiqu'il soit son mari ; et cet amour lui fait haïr tous ceux, qui peuvent lui donner de l'ombrage. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
S'il entre ici quelques jolis hommes, c'est la femme seule qui fonce le sourcil ; et pendant que le mari s'efforce de les gracieuser en enrageant, la femme leur fait la moue de bon coeur. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
Je le prouverai, en la demandant en mariage. (Acte 2, scène 1, DAMIS)
Oh oui, je vous aime mieux que de l'argent qu'il me donne. (Acte 2, scène 4, HORTENCE)
Depuis le moment de votre arrivée, vous m'avez fait un détail de la mort subite d'une vieille plaideuse, et de la manière dont les Juges veulent accommoder deux familles par un mariage : que trouvez-vous de plaisant à tout cela ? (Acte 2, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
Et toujours tremblante de peur que votre curiosité ne me donnât de l'ombrage : j'avoue que cette curiosité vive et timide, m'a paru très plaisante. (Acte 2, scène 6, LE PRÉSIDENT)
Encore, si vous y receviez des compagnies de plaisir, si vous attiriez ici les jeunes gens de la Ville de Rennes... (Acte 2, scène 6, LE PRÉSIDENT)
J'irai vous amener des gens qui ne vous conviendront point ! (Acte 2, scène 6, LE PRÉSIDENT)
J'ai l'esprit bouché sur le manège des femmes. (Acte 2, scène 6, LE PRÉSIDENT)
Il faut passer par votre chambre, pour entrer dans la mienne ; car j'ai fait condamner toutes les portes de dégagement. (Acte 2, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
Vous me dérangez mes tiroirs, mes boites ; vos mains sont plus souvent dans mes poches, que dans les vôtres ; où pourrais-je seulement cacher un billet ? (Acte 2, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
Quelle complaisance pour votre amie, d'avouer que vous avez impatience d'être mariée, vous qui êtes si prévenue contre le mariage ! (Acte 2, scène 7, LE PRÉSIDENT)
Pour satisfaire votre curiosité, Madame, je vous dirai que nos arbitres qui n'envisagent dans ce mariage que la solidité d'un accommodement, pour pacifier deux familles, penchent beaucoup pour le plus âgé des deux, qui est Monsieur Argan. (Acte 2, scène 7, LE PRÉSIDENT)
Ne vous alarmez point, Madame, car je suis, moi, pour l'autre héritier, qui est Damis ; parce qu'il me paraît que la convenance des âges, doit être de quelque considération dans un mariage. (Acte 2, scène 7, LE PRÉSIDENT)
Je vous dirai donc, ma nièce, que j'ai eu une forte dispute contre nos arbitres ; et je leur ai opposé mille raisons pour Damis, et je leur en opposerai encore : car enfin, Madame, à toute rigueur, j'aimerais encore mieux sacrifier un peu de nos intérêts, au plaisir d'avoir dans ma famille un mérite brillant, comme celui de Damis ; et d'ailleurs, un jeune homme dans notre société, égayerait un peu cette vie triste, que vous avez résolu de mener, Madame ; cela vous obligerait à voir du monde. (Acte 2, scène 7, LE PRÉSIDENT)
Non, Monsieur, rien ne peut plus m'obliger à voir du monde. (Acte 2, scène 7, LA PRÉSIDENTE)
Mais plaisanterie à part, je prendrai fortement le parti de Damis : il faut cependant ménager Monsieur Argan pour nos intérêts ; disposez-vous je vous prie, à le bien recevoir ; nous devons au moins payer de politesse, l'empressement qu'il a de rechercher notre alliance. (Acte 2, scène 7, LE PRÉSIDENT)
Ne serait-il point venu en mon absence, quelqu'un pour traverser ton mariage ? (Acte 2, scène 9, LE PRÉSIDENT)
Mais abrégeons. (Acte 2, scène 9, LE PRÉSIDENT)
En un mot, Mademoiselle comprend bien, par la situation des affaires, que c'est son avantage de m'épouser ? (Acte 3, scène 1, MONSIEUR ARGAN)
Il faut convenir que vous avez d'étranges préventions. (Acte 3, scène 3, LUCIE)
Permettez-moi de m'explique sur ce mariage-ci. (Acte 3, scène 3, LUCIE)
Que faut-il donc faire pour dissiper vos ombrages ? (Acte 3, scène 3, LUCIE)
C'est vous qui me la feriez devenir : je n'y puis plus tenir, et je vous déclare en un mot, que s'il le faut absolument, Monsieur, je me sacrifierai à ma nécessité de ce mariage : mais vous me permettrez de m'en éclaircir moi-même. (Acte 3, scène 3, LUCIE)
Hier au matin, drès que Madame a été du haut en bas du lit, elle a pris ses pantoufles, et pis al a commencé par aller vouar à son miroir, comment a se portait ; après elle s'est mise à tourné, viré, ouvrir tous ses tiroirs, et pis les reframer, ravoindre trois fois la même chose, et pis la resserrer ; Hortence, me faut-ci ; Hortence me faut ça, va-t-en me quérir ci, et pis ne bouge : donne-moi ça ; et pi, je n'en veux pu : tantia que n'y a rien à vous dire là-dessus ; car c'est comme si al n'avait rien fait pendant tras heures. (Acte 3, scène 5, HORTENCE)
C'est que comme j'ai entré dans la chambre de Lucie, al avait le visage su sa main, et son bra sur sa table, et pui le papier qual tenait, et pui a lisait, lisait ; et pui al soupirait, soupirait ; et pui a parlait à elle toute seule ; et pui a regardait en bas sans branlé ; et pui a disait des mots bien fort en haut. (Acte 3, scène 7, HORTENCE)
Il ne faut rien négliger de ce qui peut irriter le jaloux, contre le rival de mon maître. (Acte 3, scène 7, FRONTIN)
Tu enrages, et j'en suis ravie ; car mon plus grand plaisir est de faire enrager les jaloux. (Acte 4, scène 2, LISETTE)
Cela me fera enrager, mais cela me contente. (Acte 4, scène 4, THIBAUT)
C'en est trop aussi, tu vas te creuser la cervelle, à recoller des morceaux de papier ; tu vas les arranger de travers : je veux t'ôter cette occasion de chagrin ; donne-moi cela. (Acte 4, scène 4, LE PRÉSIDENT)
Mais voilà ma Femme au passage... (Acte 4, scène 4, LE PRÉSIDENT)
Je perdrai l'estime et la confiance ; car enfin ; usage, injuste usage, tu attaches à l'idée de jaloux celle de bizarre, de capricieux, d'extravagant. (Acte 4, scène 5, LE PRÉSIDENT)
Quelles idées, d'un homme qui juge les autres ! (Acte 4, scène 5, LE PR?SIDENT)
Lisette est folle ; et vous êtes la plus étrange personne du monde... (Acte 4, scène 6, LE PRÉSIDENT)
La grâce que je vous demande, Monsieur, c'est de vous déclarer dès aujourd'hui ou pour ou contre moi ; car on m'a dit que vous vous déclarâtes pour moi il y a quelques mois, avant qu'il fût question encore de mariage. (Acte 4, scène 8, DAMIS)
Mon conseil m'a fait voir clairement, qu'il ne pouvait y avoir du changement que de votre part ; et que si vous ne vous déclarez pas aujourd'hui pour moi, c'est une preuve que vous êtes contre. (Acte 4, scène 8, DAMIS)
Oh pour cela, non : plus je suis persuadé de la violence de votre passion, et moins je dois l'exposer à vous voir, avant que d'être sûr de votre mariage. (Acte 4, scène 8, LE PRÉSIDENT)
Je n'ai plus rien à ménager ; je vais de ce pas à Rennes tenter toutes les voies..., je suis au désespoir. (Acte 4, scène 8, DAMIS)
Pour toute réponse, il enfonce son chapeau, ne fait qu'un saut de notre perron, ouvre lui-même la portière du carrosse, et s'élance dans le fond avec une rage muette... (Acte 4, scène 11, LISETTE)
Mais vous voilà en équipage de cheval, est-ce que vous allez à Rennes ? (Acte 4, scène 11, LISETTE)
Tenez, la voilà qui vous attend au passage. (Acte 4, scène 11, LISETTE)
Voilà notre Amant caché ici, il faut que je lui ménage un éclaircissement avec Lucie ; elle a raison de vouloir éprouver, si Damis l'aime sincèrement. (Acte 4, scène 12, LISETTE)
Prends vite ce manteau, mets ce chapeau, cache-toi le visage, tiens : voilà la clef de mon cabinet, entre dedans comme si c'était moi, elles y seront trompées. (Acte 5, scène 1, LE PRÉSIDENT)
J'enrage... (Acte 5, scène 1, THIBAUT)
Hé, l'avez-vous vu au visage ? (Acte 5, scène 3, FRONTIN)
C'est ste coquine-là qui est cause que je serai querellé ; j'entage. (Acte 5, scène 4, THIBAUT)
J'enrage aussi qu'il soit parti, voilà mon coup manqué. (Acte 5, scène 4, FRONTIN)
Thibaut sous le manteau de son Maître, m'avoir donné le change. (Acte 5, scène 5, LISETTE)
Partons en diligence ; allons à Rennes nous informer, examiner, parler aux Juges. (Acte 5, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
J'entends ; mais il faudra me cacher le visage, en baissant mes coiffes. (Acte 5, scène 5, LUCIE)
Non, je ne le ménagerai plus ; et pourvu que vous me permettiez... (Acte 5, scène 8, DAMIS)
Je vois mon déshonneur ; Perfide, Suborneur infâme, il faut s'égorger ; et ma fureur... (Acte 5, scène 9, LE PRÉSIDENT)
Tout est justifié ; et j'ai obligation à Frontin ; car ceci me corrigera d'un défaut que je n'ai jamais avoué. (Acte 5, scène 9, LE PRÉSIDENT)
Pour m'obliger aussi au secret, il faut me fermer la bouche avec Hortence. (Acte 5, scène 9, FRONTIN)

LES ADIEUX DES OFFICIERS (1693)

Au bourgeois. v.14 (Acte 1, scène 1, LE TAMBOUR)
Il faut, s'il vous plaît, abréger vos dialogues ; vous n'avez que le temps de venir payer votre hôtesse. Bellone a déjà endossé son habit de postillon, elle sera ici dans un moment avec votre chaise de poste. (Acte 1, scène 1, LE TAMBOUR)
Va voir s'il ne manque rien à mon équipage, et laisse-moi profiter de quelques moments que la gloire veut bien accorder à ma tendresse. (Acte 1, scène 1, MARS)
Votre équipage est complet, il ne vous manque rien que de l'argent ; mais, madame Vénus y pourvoira. (Acte 1, scène 1, LE TAMBOUR)
Nos ménages bourgeois, v.30 (Acte 1, scène 1, BELLONE)
Sont bien dangereux. v.37 (Acte 1, scène 1, BELLONE)
Il me prend pourtant envie de venger mon front sur le sien. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
Mais, non, c'est un brutal qui n'entend pas raillerie, différons la vengeance jusqu'à ce qu'il soit parti. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
Il aime tendrement ma femme, et je ne puis mieux me venger de lui, qu'en rossant ce qu'il aime. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
Suivez cet usage, v.42 (Acte 1, scène 2, UN AMOUR)
Dans votre ménage v.44 (Acte 1, scène 2, UN AMOUR)
C'est que je frappe de rage. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
Mais vraiment, vous ne songez pas que vous donnez des vapeurs à madame ? (Acte 1, scène 2, MARS)
Quand je serai parti, vous forgerez tant qu'il vous plaira. (Acte 1, scène 2, MARS)
Ce serait dommage de laisser inutile un instrument qui va chercher l'or jusques dans les entrailles de la terre. (Acte 1, scène 2, MARS)
Si ma femme a la rage v.50 (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
Je repousse l'outrage v.52 (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
Sur mon ouvrage, v.56 (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
Au moins je vous recommande de veiller un peu à la conduite de madame votre épouse, pendant mon voyage. (Acte 1, scène 2, MARS)
Tu veux bien que j'aille le conduire jusqu'au Bourget. (Acte 1, scène 2, VÉNUS)
Le plus pressé de ma besogne c'est de le faire partir promptement. Songez seulement aux soins de votre ménage ; et pendant mon absence, mettez la paix entre vos deux enfants, qui se mangent le blanc des yeux ensemble. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
Il me prévient partout, disant que c'est l'usage. v.86 (Acte 1, scène 3, CUPIDON)
Et quand ses traits ont achevé l'ouvrage, v.87 (Acte 1, scène 3, CUPIDON)
As-tu vendu tout l'équipage ? v.101 (Acte 1, scène 4, VÉNUS)
Non, je l'ai mis en gage v.102 (Acte 1, scène 4, CUPIDON)
Vous feriez cet outrage à Vulcain ? (Acte 1, scène 5, VÉNUS)
J'ai juré par le Styx, il est vrai, ce serment est inviolable pour les dieux : mais les déesses ont des privilèges, et moi surtout, à qui Pâris a donné la pomme, non pas pour ma beauté, comme disent les poètes ; mais seulement parce que je suis la déesse de l'amour. (Acte 1, scène 5, VÉNUS)
Oh, je jure par le Styx, moi, qui n'ai pas le privilège de me dédire... (Acte 1, scène 6, VULCAIN)
Plutus est bon à ménager, et tu seras trop heureux, quand la guerre sera finie, qu'il te fasse avoir une commission. (Acte 1, scène 6, VÉNUS)
Je prétendais l'amorcer avec de belles espérances, jusqu'à ce que Mars soit de revenu de l'armée, pour le faire déguerpir l'héritage, et faire en sorte qu'il ne reste à Plutus que l'honneur d'avoir fait les améliorations. (Acte 1, scène 6, VÉNUS)
J'ai prié Bacchus de composer un petit breuvage pour adoucir la colère de Vulcain. (Acte 1, scène 7, MERCURE)
Monsieur Momus, ne venez pas ici, par vos fades plaisanteries, troubler la gravité de nos juges, elle fait plus de la moitié de leur science. (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
J'enrage quand je vois... (Acte 1, scène 8, JUNON)
Si vous vouliez du bien à Vulcain, vous lui conseilleriez de ne se point faire juger : car le mieux qui lui puisse arriver dans cette affaire, c'est d'avoir tort. (Acte 1, scène 8, JUPITER)
Monsieur Jupiter, puisque vous jugez à propos de ne me point juger, au moins donnez-moi quelque consolation dans mon affliction. (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
Et bien souvent une fausse sagesse, v.188 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
Qui la rage dans l'âme, v.192 (Acte 1, scène 8, L-OCÉAN)
Mais, cousin, ton mauvais ménage v.213 (Acte 1, scène 8, DIANE)
M'a dégoûté du mariage, v.214 (Acte 1, scène 8, DIANE)
Qui fit de cent façons ses preuves de sagesse. v.226 (Acte 1, scène 8, DIANE)
Moi dans l'enfer, toi dans le mariage. v.241 (Acte 1, scène 8, PLUTON)
De nos sceptres cornus faisons donc le partage. v.242 (Acte 1, scène 8, PLUTON)
Car si tous les cocus venaient me rendre hommage, v.244 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
Ah, ah, ah, le plaisant usage v.247 (Acte 1, scène 8, BACCHUS)
D'être chagrin du cocuage ! v.248 (Acte 1, scène 8, BACCHUS)
Hé, hé, ce n'est pas être sage, v.249 (Acte 1, scène 8, BACCHUS)
Qui fait rire, qui fait rire le voisinage. v.252 (Acte 1, scène 8, BACCHUS)
Partagez tous cette médecine. v.257 (Acte 1, scène 8, MOMUS)
Pour me soulager de ce fardeau. v.266 (Acte 1, scène 8, JUPITER)
Mais si les chagrins de ton ménage v.267 (Acte 1, scène 8, JUPITER)
En buvant quatre coups davantage, v.269 (Acte 1, scène 8, JUPITER)
Quand la tête souffre le dommage, v.271 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
Si Bacchus ne peut guérir l'outrage, v.273 (Acte 1, scène 8, JUNON)
Au moins il lui donne le courage v.275 (Acte 1, scène 8, JUNON)
D'aller se venger chez son voisin v.276 (Acte 1, scène 8, JUNON)
Elle est aussi sage que charmante : v.286 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
Grâce au bon vin, tu crois que je suis sage : v.306 (Acte 1, scène 8, VÉNUS)
S'il te revient quelque fâcheux présage, v.308 (Acte 1, scène 8, V?NUS)

LE MARIAGE FAIT ET ROMPU (1721)

Mon mariage à moi, dont j'étais accablé, v.6 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
Hôtesse jeune et sage; oiseau rare, ma foi : v.17 (Acte 1, scène 2, L'HÔTESSE)
Oui, par mer et par terre on vient loger chez moi : v.18 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
Car celle auprès de qui je voudrais vous loger, v.33 (Acte 1, scène 2, L'HÔTESSE)
Viendrait sur son balcon se plaindre, s'affliger ; v.34 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
Et vous, qui l'autre jour vîntes loger ici, v.45 (Acte 1, scène 2, L'HÔTESSE)
Maudissant son mari tout haut, (cela soulage ;) v.63 (Acte 1, scène 2, L'HÔTESSE)
De lui, plus qu'elle encore, aussitôt je dis rage : v.64 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
Du mariage affreux qui fait mon désespoir, v.73 (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
Un homme comme vous en s'intriguant déroge ; v.87 (Acte 1, scène 2, L'HÔTESSE)
En m'intriguant bien, moi, je mérite un éloge. v.88 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
C'est par elle qu'il fait ce mariage-ci. v.105 (Acte 1, scène 2, L'HÔTESSE)
Justement. Pour finir hier ce mariage, v.111 (Acte 1, scène 2, L'HÔTESSE)
Ce Président tenait à sa femme un langage v.112 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
Si tu peux me venger de notre Présidente ! v.144 (Acte 1, scène 4, LA-TANTE)
Je vais sûrement voir rompre mon mariage. v.155 (Acte 1, scène 5, LA-VEUVE)
Tu n'es pas sage, v.156 (Acte 1, scène 5, LA-TANTE)
Car c'est un homme sage, et sensé qui le dit, v.161 (Acte 1, scène 5, LA-VEUVE)
Oui, disait Glacignac, mariage rompu. v.166 (Acte 1, scène 5, LA-VEUVE)
Mon frère et le notaire, habiles gens tous deux... v.169 (Acte 1, scène 5, LA-TANTE)
Mariage rompu. v.171 (Acte 1, scène 5, LA-VEUVE)
Je ne l'exige point... et monsieur sait fort bien v.213 (Acte 1, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
Mais c'est ce qui convient. Il est d'âge à former v.221 (Acte 1, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
Car il faut qu'une veuve épouse un homme d'âge, v.223 (Acte 1, scène 6, LA PR?SIDENTE)
Homme, qui justifie un second mariage, v.224 (Acte 1, scène 6, LA PR?SIDENTE)
D'un second mariage ait été le motif. v.226 (Acte 1, scène 6, LA PR?SIDENTE)
Mais soyez donc plus sage : v.243 (Acte 1, scène 7, LA PRÉSIDENTE)
Ces folâtres discours ne sont plus de votre âge. v.244 (Acte 1, scène 7, LA PR?SIDENTE)
Monsieur, et pour le mien. Corriger un Notaire, v.252 (Acte 1, scène 8, LE NOTAIRE)
On pourrait, corrigeant ce mot par apostille, v.288 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
Le cas serait étrange. v.300 (Acte 1, scène 9, LE NOTAIRE)
Or je débarquais, moi, j'étais sur lé rivage, v.307 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
Je venais pour signer à votré mariage. v.308 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
Que je me suis contrainte ! Étrange conjoncture ! v.339 (Acte 1, scène 12, LA PRÉSIDENTE)
C'est dans tout âge avoir très sensément vécu. v.354 (Acte 1, scène 12, LA PR?SIDENTE)
Du mariage on vient m'annoncer la rupture, v.355 (Acte 2, scène 1, VALÈRE)
Au manège qui rend nos maris adorables. v.371 (Acte 2, scène 1, L'HÔTESSE)
L'image du défunt, qu'en public, moi j'affiche ; v.384 (Acte 2, scène 1, L'HÔTESSE)
À Toulon je me donne à quelques gens de marque v.419 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
Car les gens du vaisseau l'avaient bien préparée, v.444 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
Au bourgeois caressé je fais croire ma fable ; v.448 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
L'espoir d'un peu d'argent, joint à la ressemblance, v.455 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
Te soupçonnât, ceci pourrait changer de face : v.471 (Acte 2, scène 2, L'HÔTESSE)
Bon courage, v.483 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
Valère est libéral ; couronnons notre ouvrage. v.484 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
Lé portrait du défunt calqué sur son visage. v.487 (Acte 2, scène 3, GLACIGNAC)
Ah ! Ah ! C'est ce Gascon qui criait du rivage : v.488 (Acte 2, scène 3, DAMIS)
Je devrais l'être au moins, les périlleux voyages, v.495 (Acte 2, scène 3, DAMIS)
Les corsaires, la mer, les écueils, les naufrages... v.496 (Acte 2, scène 3, DAMIS)
Ce badinage enfin cessera, je l'espère. v.516 (Acte 2, scène 3, DAMIS)
Or devinez combien jé lui prêtai d'argent ? v.521 (Acte 2, scène 3, GLACIGNAC)
Pour de l'argent. v.534 (Acte 2, scène 3, DAMIS)
Je vous protégerai contre la présidenté. v.544 (Acte 2, scène 1, GLACIGNAC)
Nous prouve qu'il pourra tromper nos gens. v.569 (Acte 2, scène 5, L'HÔTESSE)
Ce n'est point le défunt, ni prenez plus le change. v.572 (Acte 2, scène 5, L'HÔTESSE)
Je fus pendant deux ans son ami de voyage. v.587 (Acte 2, scène 5, DAMIS)
Lorsqu'il s'embarqua même au temps qu'il fit naufrage, v.588 (Acte 2, scène 5, DAMIS)
Contrat de mariage ; enfin j'ai plein mes poches v.592 (Acte 2, scène 5, DAMIS)
Mais, monsieur, des gens nous avaient dit v.613 (Acte 2, scène 6, L'HÔTESSE)
Pour juge même, soit; j'aime un juge d'épée, v.627 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
Contrat de mariage en main... mari très prompt. v.629 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
Lisez... comptons... rendez... reste à venger l'affront. v.630 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
Il n'est point question d'affront, ni de vengeance. v.631 (Acte 2, scène 7, VALÈRE)
Ils savent, profitant de ce qui nous afflige, v.663 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
Mettre, ainsi que nos biens, nos femmes en litige. v.664 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
À la dot, car sur mer je gagne assez d'argent. v.673 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
Le désir de vengeance est un désir urgent, v.674 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
Il me perdrait d'honneur, pour se venger de moi... v.713 (Acte 2, scène 10, LA PRÉSIDENTE)
Sous un nom étranger à Damis annoncée, v.715 (Acte 2, scène 10, LA PR?SIDENTE)
Si c'est lui, livrons tout, il n'y faut plus songer; v.717 (Acte 2, scène 10, LA PR?SIDENTE)
Et si ce n'est pas lui, j'éclate sans danger. v.718 (Acte 2, scène 10, LA PR?SIDENTE)
Tantôt blâme excessif, tantôt louange outrée. v.727 (Acte 3, scène 1, DAMIS)
En conversation je prends mon avantage. v.751 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
Chacun a pour briller ses talents en partage. v.752 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
En voyageant. v.759 (Acte 3, scène 2, LA PRÉSIDENTE)
D'accord ; mais las de verbiages, v.759 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
Je vais faire imprimer ma vie et mes voyages, v.760 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
Un certain assemblage, et noble et gracieux... v.786 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
Mais dans trois ou quatre ans j'ai vu dans mes voyages, v.787 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
En femmes seulement, vingt milliers de visages ; v.788 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
Paix, né mé troublés pas ; là-dessus jé m'arrange. v.804 (Acte 3, scène 3, GLACIGNAC)
Selon ceux qu'elle aimait, en changeant de pays, v.825 (Acte 3, scène 3, L'HÔTESSE)
Elle changeait d'état, de nom, comme d'habits : v.826 (Acte 3, scène 3, L'H?TESSE)
Elle y faisait Thétis ; il survint un orage ; v.839 (Acte 3, scène 3, L'HÔTESSE)
Tout enfonce, un Triton la prend sur son dos, nage, v.840 (Acte 3, scène 3, L'H?TESSE)
Et veut, toujours nageant, promesse d'épouser ; v.841 (Acte 3, scène 3, L'H?TESSE)
Mariage dans l'eau, qui ne tint pas, dit-on. v.845 (Acte 3, scène 3, L'H?TESSE)
Nos amants en bergers chantaient au pied des Hêtres, v.852 (Acte 3, scène 3, L'HÔTESSE)
La fidèle Silvie au volage Damon. v.866 (Acte 3, scène 3, L'HÔTESSE)
Traître, parjure, tu dis que les bergers délicatement amoureux s'offensent du mot de contrat ; mais ce contrat, ne me le promis-tu pas, lorsque ta délicatesse exigea de la mienne que le don libre de nos coeurs précédât la signature ? (Acte 3, scène 3, L'H?TESSE)
Que la signature le suive donc, ingrat ; que Damon et Silvie, après avoir suivi la loi des bergers, subissent enfin la loi du contrat ? (Acte 3, scène 3, L'H?TESSE)
Bon. Je risque l'abordage. v.871 (Acte 3, scène 3, DAMIS)
Faites le guet, pendant que je la contregage. v.872 (Acte 3, scène 3, DAMIS)
Mais la prenant pour juge avec soumission, v.890 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
Elle se charge encor de la vertu d'autrui. v.901 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
En amour j'étais vif, folâtre en mon jeune âge; v.907 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
Mais à présent... ma foi, je ne suis pas plus sage. v.908 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
C'étaient ardents soupirs dans un sombre bocage, v.915 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
De gazouillants ruisseaux, rossignols, doux ramage, v.916 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
Bergères et bergers dormant sous les ormeaux, v.918 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
Tendres galimatias, jargon de bergerie, v.920 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
Ignorant des bergers la naturelle loi, v.925 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
Mais, comme un franc berger, moi j'envoyai tout paître. v.927 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
Quel dommage, monsieur ! Vous l'auriez admiré. v.944 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
Que vos traits sont changés ! C'est une chose étrange, v.953 (Acte 3, scène 4, LA PRÉSIDENTE)
Qu'un petit nombre d'ans, hélas si fort nous change. v.954 (Acte 3, scène 4, LA PR?SIDENTE)
Par sagesse, monsieur conduisait tout ceci v.956 (Acte 3, scène 4, LA PRÉSIDENTE)
Les lettres de change. v.974 (Acte 3, scène 4, LA PRÉSIDENTE)
Ménageons l'imposteur, gagnons-le pour mon frère. v.981 (Acte 3, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
Comme berger discret j'ai caché le mystère... v.997 (Acte 3, scène 5, DAMIS)
J'entrevois vos projets, mais à force d'argent v.999 (Acte 3, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
Puis-je les changer ? v.1000 (Acte 3, scène 5, LA PR?SIDENTE)
Non ; je ne suis plus changeant. v.1000 (Acte 3, scène 5, DAMIS)
Votre sagesse enfin vous donne un ascendant v.1003 (Acte 3, scène 5, DAMIS)
De ne point exiger le couvent pour ma femme. v.1010 (Acte 3, scène 6, DAMIS)
Ma vengeance v.1014 (Acte 3, scène 6, DAMIS)

LE FAUX INSTINCT (1707)

J'ai dit à l'hôtellerie qu'on ôta les chevaux du carrosse ; puisque vous avez tant fait que de venir jusqu'à ce village ci au devant de votre oncle, il faut l'y attendre. (Acte 1, scène 1, TOINETTE)
Il ne saurait manquer d'y passer, car il vous a écrit qu'il revient de Lyon par la diligence, et c'est ici la dernière dînée de la diligence de Lyon, il descendra ici pour voir sa petite fille unique. (Acte 1, scène 1, TOINETTE)
L'amour n'y perdra rien, plus vous refermerez en dedans l'idée de Valère, plus elle se fortifiera, et à force de rêver à lui, sans parler, son image se gravera si fortement... (Acte 1, scène 1, TOINETTE)
Ces deux portraits-là vont faire un regard admirable, mais à propos vous devriez l'éviter, Mademoiselle, il va vous déclarer son amour, et s'apercevoir du vôtre, c'est trop d'engagements quand on veut rompre. (Acte 1, scène 2, TOINETTE)
Je partis il y a quinze jours pour aller au devant de ma tante, je l'ai jointe dans Lyon à la diligence, elle y avait rencontré un vieil extravagant, qui a une femme assez jolie. (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
Dés que ce vieillard me vit, il jetta un cri, fut saisi d'effroi, comme s'il eut vu un spectre, nous le questionâmes sur cette peur, lui n'osant s'expliquer, nous fit un récit obscur d'un songe qu'il avait eu, nous parla de pronostication, d'instinct, d'antipathies ; mais ce qui mérite attention, c'est que ce vieillard superstitieux crut avoir vu dans les astres, que j'étais passionnément amoureux ; il croyait vrai par hasard, Mademoiselle, il s'imaginait faussement que sa femme était l'objet de ma passion, et, que la connaissant avant son voyage, j'étais allé l'attendre à Lyon, moi fort embarrassé de lui voir faire une fausse application d'un amour véritable, je voulus jouer le rôle d'indifférent, mais une rêverie profonde, des distractions continuelles, quelques soupirs à demi étouffés, lui confirmant que j'aimais, ses règles d'astrologie lui prouvèrent que sa femme était l'objet de mon amour. (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
Pour abréger une justification embarrassante ; nous vous laissons rêver, dans ce bois, et nous allons donner qnelqu'ordre à nos gens qui sont à l'hôtellerie. (Acte 1, scène 2, TOINETTE)
Excusez, mon Gentilhomme, si j'interrompons la fortune, si je savions la forteune à qui vous en voulez, et que je pussions vous rendre service... (Acte 1, scène 4, LE NOURRICIER)
Je vous suis obligé, mes enfants, j'attends ici la diligence de Lyon. (Acte 1, scène 4, VALÈRE)
Ne t'ai je pas montré cent fois que ma bêtise, c'est de tirer de l'argent de ceux qui sont pu bête que moi. (Acte 1, scène 5, LE NOURRICIER)
Mais que n'attends-tu jusqu'au bout, tous ceux qui ont queuque négoce avec moi, disent au commencement, j'avons à faire à un benêt, queux benêts, nous l'attraperons ; et à la fin ils sont bien attrapés de voir que j'ai dans cette fête-là, tout le contraire de mon visage, et c'est un trésor qu'une mine de niais quand on a l'esprit de la mettre à profit. (Acte 1, scène 5, LE NOURRICIER)
Te souviens-tu de la chanson que notre village fit sur nous deux dans le temps que tu étais jeune et gentille ? (Acte 1, scène 5, LE NOURRICIER)
Mais puisque tu es si futé, songe donc à quelque rubrique pour mettre eune fin à tout ça, car voilà cette petite fille qui grandit, via le vieux père et sa jeune mère d'un côté, vla la vieille mère et son jeune mari de l'autre, ils vont bientôt revenir tretous de leux voyages, que leur diras-tu sur leux enfants ? (Acte 1, scène 5, LA NOURRICE)
Tout ce qui me vienra quand je les verrai venus, quand on me baillie l'office d'haranguer le Seigneur du village, je fis la harangue sur le champs, et si je ne fis rien qui vailie. (Acte 1, scène 5, LE NOURRICIER)
Ça va donc voir à cette hôtellerie s'il n'y a point de nouveiles, on m'a dit que la mie Toinette est venue de Paris pour voir la petite fille, cette petite fille va lui faire des questions comme l'autre voyage, elle pensa tout découvrir. (Acte 1, scène 5, LA NOURRICE)
Le pauvre homme je l'avais élevé comme vous élevez sa petite fille, hélas, quand il partît pout le Languedoc, il croyait revenir six mois après, il y a demeuré quatre ans et le voilà mort ; mais n'en parlons plus, cela m'afflige trop. (Acte 1, scène 7, LA MIE)
Laissez-moi donc l'argent de la pension. (Acte 1, scène 11, LE NOURRICIER)
Il semble que le démon se déchaîne aujourd'hui pour amener ici tous les pères et mères, en vla tout plein la diligence de Lyon. (Acte 1, scène 13, LA NOURRICE)
Nos gens venaient de Marseille, et la veuve du Languedoc ; ils se sont rencontrés à Lyon. (Acte 1, scène 13, TOINETTE)
Hé Madame, que j'ai de joie de vous revoir après un voyage de quatre ans. (Acte 1, scène 14, TOINETTE)
Fort bien, je ne les ai point vues de ce voyage-ci. (Acte 1, scène 14, TOINETTE)
Il faut vous avertir, Nourricier, d'une gageure, que mon mari vient de faire contre une veuve, qui est mère de l'autre petite fille, que vous avez ici avec la nôtre. (Acte 1, scène 14, LA FEMME DU VIEILLARD)
Hé ! Quelle gageure, Madame ? (Acte 1, scène 14, TOINETTE)
Mon mari et moi sommes venus de Marseille par Lyon, cette veuve vient du Languedoc, le hasard nous a rassemblé à la diligence. (Acte 1, scène 14, LE-FEMME-DU-VIEILLARD)
Comme on ne sait de quoi s'entretenir dans ces voitures, après nous être raconté l'histoire de nos familles, nous avons reconnu, que nos deux petites filles avaient été nourries par cette même nourrice-ci ; mon mari, comme tu sais, est entêté de ses idées de sympathie, d'instinct, la veuve est entêtée des mêmes visions ; ils veulent par l'instinct seul distinguer chacun leur enfant, c'est une gageure enfin, ils veulent que sans les avertir, on leur fasse voir les deux petites filles toutes deux ensemble. (Acte 1, scène 14, LE FEMME DU VIEILLARD)
Vous faites bien de nous avertir, je vais disposer tout pour la gageure, entrez-dans la salle du Nourricier. (Acte 1, scène 14, TOINETTE)
Quand il n'y en a qu'une, la gageure m'embarrasse. (Acte 1, scène 15, TOINETTE)
Cette fève tombera à la veuve , si tu veux faire ce que je t'ai dit ; et je rendrai par là Angelique héritière de son oncle. (Acte 2, scène 1, TOINETTE)
Attends, il faut que ce soit ta femme ; elle donnera mieux le ton à cette nouvelle affligeante, une femme a la feinte et les larmes plus en main, qu'un homme. (Acte 2, scène 1, TOINETTE)
Bon, bon, je lui dirai, que notre berger avait ensorcelé le lait de la Nourrice, et qu'il avait dit des paroles venimeuses sur le mouton, d'où venait la laine du maillot de l'enfant. (Acte 2, scène 1, LE NOURRICIER)
Ô je gagnerai la gageure, car j'ai un instinct infaillible. (Acte 2, scène 3, LE VIEILLARD)
Cela est tout naturel, et dès l'age de quatre ans, j'ai eu de l'antipathie pour le médecin qui devait faire mourir mon mari. (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
C'est une chose triviale, que la sympathie, un de mes amis se maria à Paris, et moi étant aux Indes, au moment de son mariage, je sentis dans le coeur, un épanouissement, une joie ; mais une joie que je ne savais pas d'où cela me venait. (Acte 2, scène 3, LE VIEILLARD)
Non, cela ne passe pas la septième, le nombre de sept est climatique, tout change dans la nature de sept ans, en sept ans. (Acte 2, scène 3, LE VIEILLARD)
Ça voila donc nôtre vieillard persuadé qu'il n'a plus d'enfant, il faut tirer secrètement de l'argent de la veuve comme je t'ai dit. (Acte 2, scène 5, TOINETTE)
Car je déshérite Valère par ce manège ci, et l'amour d'Angélique pour lui. (Acte 2, scène 6, TOINETTE)
C'est le vôtre seul aussi que j'envisage. (Acte 2, scène 9, ANGÉLIQUE)
Quoique je n'ai point vu ma petite fille depuis le temps de sa naissance, je ne laisse pas d'être fâchée de sa mort, mais je ne veux pas exiger d'Angélique qu'elle paraisse triste d'une chose qui doit la réjouir. (Acte 2, scène 9, LA FEMME DU VIEILLARD)
Elle vient achever ce que tu as commencé, moi je vais disposer nos gens à partir sans approfondir l'affaire. (Acte 2, scène 11, TOINETTE)
Et il ne faut pas que ces autres pères et mères sachent ce quou saurais, ça fait que nous avons dit tout haut que les deux petites filles sont mortes, et li an a encore eune en vie, qui est si gentille, que c'est vous toute moulée. (Acte 2, scène 12, LE NOURRICIER)
On leur a ammené un carosse, je pourrai rester ici après eux, et j'emmènerai ma fille, ma chère fille, le gage précieux d'un mari que j'aimais tant. (Acte 2, scène 12, LA VEUVE)
Vous vous trompez sans doute, ces gens-ci sont de bonnes gens qui n'y entendent point finesse. (Acte 2, scène 13, LA VEUVE)
Puisque vous le prenez sur ce ton là, Monsieur, l'enfant est à moi, ces gens-ci me tendront témoignage. (Acte 2, scène 13, LA VEUVE)
Si je manquais de témoins, votre âge témoignerait contre vous. (Acte 2, scène 13, LA VEUVE)
Il vous sied bien de reprocher l'âge. (Acte 2, scène 13, LA VEUVE)
Je n'ai point dessein de vous offenser, Madame, mais croyez-moi, vous devez me céder la petite fille, car pour votre honneur aussi, vous ne devez point avoir d'enfant avec un mari de cet âge-là. (Acte 2, scène 13, LA VEUVE)
Vos deux petites filles l'eurent qu'on les défigurait l'eune d'avec l'autre, car notre étourdie de servante en les remuant, les broullit toutes deux sans s'en apercevoir, tantia qu'il en mourut eune, ma femme quand ale revit claire ne vit plus sur le visage de l'autre les étiquettes de la ressemblance, pour voir laquelle c'était, et vous même qui ne les avez jamais vues, vous n'y verais goûte non plus. (Acte 2, scène 13, LE NOURRICIER)
J'ai fait en conscience, Monsieur, car c'est que j'attendais que l'enfant fut en âge de raison, afin qual eut la raison de vous dire qui est son père et sa mère. (Acte 2, scène 13, LE NOURRICIER)
Un sot qui a pris l'argent. (Acte 2, scène 13, LE VIEILLARD)
Écoutez-moi, l'aventure d'aujourd'hui vous donne occasion d'accorder ensemble la bagatelle et le solide, vous ignorez encore qui de vous deux sera le plus riche, votre sort dépend de ce qui sera décidé sur la petite fille, en attendant la décision vous jouez gros jeu, mais vous avez jeu égal, composez, et promettez-vous l'un à l'autre, que celui de vous deux qui aura une succession, la partagera avec ce qu'il aime, quelque chose qui arrive vous n'aurez lien à vous reprocher. (Acte 3, scène 1, TOINETTE)
Je vois encore un grand obstacle, c'est le jalousie bigeare que mon oncle a conçus contre vous. (Acte 3, scène 1, ANGÉLIQUE)
Que celle d'un songe. (Acte 3, scène 3, TOINETTE)
Mais ce n'est pas tout ; car je vis dans ce même songe, un lion et un chat noir, et Nostradamus dit, que quand le lion et le chat, j'ai oublié la centurie, mais il est clair qu'elle a été faite pour moi, car un lion, c'était en arrivant à lion, et un chat, c'est une trahison de femme, il ne faut point ; hausser les épaules, car le lendemain, je fus tout étonné que Valère ressemblait à se jeune homme qui était avec vous dans ce bois. (Acte 3, scène 3, LE VIEILLARD)
Enfin vous me dites que cela n'est pas vrai, cependant mon songe m'a dit le contraire, et les songes sont plus vrais que les femmes, et ils trompent moins. (Acte 3, scène 3, LE VIEILLARD)
La nourrice et le nourricier nous vont amener la petite fille, je vous sait bon gré d'avoir imaginé le premier un moyen sûr d'éviter un procès où les Juges seraient fort embarrassés. (Acte 3, scène 4, LA VEUVE)
Nous nous en tiendrons au jugement d'un juge infaillible, c'est l'instinct naturel qui se trompe moins que tous les raisonnements, et que la raison même. (Acte 3, scène 4, LA VEUVE)
Nous allons être jugez. (Acte 3, scène 5, LE VIEILLARD)
Vous corrompez le Juge. (Acte 3, scène 5, TOINETTE)
En faut-il davantage , il n'y a que les premiers mouvements qui soient vrais, parce qu'ils sont naturels, viens ma fille, viens embrasse ton papa. (Acte 3, scène 5, LE VIEILLARD)
Écoute Nourricier, si tu veux gagner de l'argent, il n'y a qu'un mot, j'ai à présent cette petite fille-là en horreur, il faut que tu rendes témoignage qu'elle est à la Veuve, et qu'elle n'est point à moi. (Acte 3, scène 8, LE VIEILLARD)
Les gens bêtes sont toujours méfiants. (Acte 3, scène 8, LE VIEILLARD)
C'est que je ne dis jamais mes secrets qu'à mesure que ça me profite, vous avez déjà de l'argent, je m'en vas vous en faire bailler encore, et je partagerons. (Acte 3, scène 9, LE NOURRICIER)
Ni a que faire d'aller à Paris pour chercher un homme de tête, vla-t-il pas la mienne, je vas vous arbitrager tout seul, comme si j'étais quinze. (Acte 3, scène 13, LE NOURRICIER)
Cela est vrai, et pour faire ma petite fille Bourgeoise, je fîmes le stratagème. (Acte 3, scène 13, LA NOURRICE)
Il n'y manque rien, mais je songe à demander pardon à ma femme de l'injure que je lui ai faite. (Acte 3, scène 13, LE VIEILLARD)

LE FAUX SINCÈRE (1731)

Je craignais que l'amour ne me changeât l'humeur, v.5 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
Comptez-vous qu'elle n'ait aucun engagement ? v.45 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
Ma soeur aimer ! Ma soeur ! Elle est d'une indulgence... v.47 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
Il est très dangereux. Hier il me surprit, v.62 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
Il exige d'abord entière confidence : v.64 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
En moi quel changement ! v.90 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
Rien n'est plus naturel que cet arrangement. v.97 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
Tout cela va d'abord s'arranger de soi-même. v.100 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
Il peut changer de volonté : v.118 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
Il ne veut après tout qu'une femme, un ménage. v.119 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
Oh ! C'est ton vrai partage. v.120 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
Tu le ménageras mieux que moi, qui suis vive. v.128 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
Le coeur change en un jour. v.134 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
Car j'ai bien vu des gens francs et sincères, mais v.169 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
J'en fais mon gendre au moins, n'en pouvant faire mieux. v.178 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
Votre gendre ! Est-ce moi... v.179 (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
Qu'entends-je ! Votre gendre ! v.179 (Acte 1, scène 3, MARIANE)
Âge, esprit, humeur, tout m'a fait résoudre à moi. v.185 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
Cadre mieux par respect, par âge, par humeur. v.189 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
Qu'à suivre tes conseils je ne néglige rien. v.226 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
S'il aime en vous, madame, ou l'argent ou la veuve. v.232 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
Suivre partout mes pas ? J'exige moins de lui. v.237 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
Oui, je serai discrète encor sur cet argent. v.242 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
Courage, ma raison fait revenir la vôtre : v.243 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
Je l'observais hier chez nous dans un passage, v.275 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
Une noirceur couvrait et fermait son visage. v.276 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
Je parus, tout_à_coup son visage s'ouvrit ; v.277 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
Sur son visage ouvert on lit ses sentiments : v.290 (Acte 1, scène 6, LE-CHEVALIER)
Avec pareilles gens je me sens une joie... v.292 (Acte 1, scène 6, LE CHEVALIER)
Je me défie un peu d'un amant assez sage v.303 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
Pour savoir de sang froid prendre son avantage. v.304 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
Laurette, entends-tu bien ce sincère langage ? v.315 (Acte 1, scène 6, LA MARQUISE)
Je mérite l'estime, hélas, rien d'avantage. v.316 (Acte 1, scène 6, LA MARQUISE)
Mais on peut sensément traiter un mariage. v.327 (Acte 1, scène 6, LE-CHEVALIER)
Sans avoir pour objet ni la beauté ni l'âge. v.328 (Acte 1, scène 6, LE CHEVALIER)
Ni l'âge. N'est-ce pas, sans crainte d'offenser, v.329 (Acte 1, scène 6, LA MARQUISE)
Sur l'âge et la beauté vous outrez la raison ; v.334 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
Monsieur vous connaissant sur l'âge très peu femme, v.340 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
Et sachant à quel point vous aimes les gens francs, v.341 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
Feignant de n'être que l'agent de Rapin. v.362 (Acte 1, scène 8, LE-CHEVALIER)
Si vous lui livrerez l'argent avant ce soir. v.396 (Acte 2, scène 2, LAURETTE)
Encor. Oh ! Parsembleu plus d'argent pour personne, v.397 (Acte 2, scène 2, UN-COMMIS)
Mais me reconnais-tu ? Quel accueil ! Quel visage ! v.405 (Acte 2, scène 3, LAURETTE)
Depuis cinq ou six ans mes droits de voisinage, v.406 (Acte 2, scène 3, LAURETTE)
Pas encore. Mais étant prêt à changer d'état, v.412 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
Hélas ! J'en ai trop d'un, Laurette, dont j'enrage : v.437 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
Apprends à ce sujet mon fécond parentage. v.438 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
Deux mille ans changent bien l'état d'une lignée. v.441 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
Pour le remplir, sachons si l'héritage est bon. v.452 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
Qui vient par la moitié trancher mon héritage ; v.461 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
Qu'ici j'obtienne au moins que ta langue sois sage. v.462 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
Je puis changeant d'habit être mieux éclairci... v.467 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
Oui, vous m'avez déplu, voulant trop m'obliger. v.483 (Acte 2, scène 5, LE-CHEVALIER)
Je vous ai déjà dit ce que j'ose exiger ; v.484 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
Je sais que quelques gens ont mal parlé de moi, v.487 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
Que gens moins délicats trouveront ridicules. v.494 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
Je veux que la raison me juge et non le coeur ; v.500 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
On ne peut plus juger du mérite solide : v.554 (Acte 2, scène 5, LE-CHEVALIER)
C'est qu'il ne faut point voir les gens quand on les aime. v.558 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
Et c'est presque un mensonge enfin que la parure. v.578 (Acte 2, scène 5, LE-CHEVALIER)
De l'autre la gaîté pour mon âge fait mieux ; v.628 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR-FRANCHARD)
Mais j'ai là d'autres gens, des femmes qui m'attendent ; v.633 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR-FRANCHARD)
Puisqu'il veut Mariane, il n'y faut plus songer ; v.635 (Acte 2, scène 8, LE-CHEVALIER)
Mais d'un autre côté le moyen de changer ? v.636 (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
Que ceux dont mon amour m'avait tracé l'image. v.681 (Acte 2, scène 10, LE-CHEVALIER)
Je n'ose pas en dire davantage. v.682 (Acte 2, scène 10, LE-CHEVALIER)
Mon visage n'avait encor glacé personne ; v.686 (Acte 2, scène 10, MARIANE)
M'oblige donc, monsieur, à vous être contraire. v.717 (Acte 2, scène 10, MARIANE)
Courage, intriguez-vous selon votre intérêt, v.719 (Acte 2, scène 10, LE-CHEVALIER)
Pour abréger aussi des discours vains, frivoles, v.738 (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANT)
Nul mensonge grossier, mais le vrai qu'il déguise v.764 (Acte 3, scène 1, DORANTE)
Aveux francs et naïfs, entre gens raisonnables v.775 (Acte 3, scène 2, LE-CHEVALIER)
Préviennent le danger d'un silence équivoque, v.779 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
Si par ces aveux francs, dangereux aujourd'hui, v.785 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
Que de gens changeraient en haine leur estime ! v.787 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
Parlez, il vaut bien mieux ménager un accord. v.813 (Acte 3, scène 2, LE-CHEVALIER)
Pour engager leur homme enfin à trop parler. v.825 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
Vous vous moquez d'oser tenir un tel langage. v.867 (Acte 3, scène 3, LA MARQUISE)
Lorsque par un solide et sensé mariage, v.868 (Acte 3, scène 3, LA MARQUISE)
Ce sont vos propres mots, on songe à s'arranger, v.869 (Acte 3, scène 3, LA MARQUISE)
Et que de l'inconstance on prévient le danger, v.870 (Acte 3, scène 3, LA MARQUISE)
Mes termes, s'arranger, un établissement, v.873 (Acte 3, scène 3, LE-CHEVALIER)
Qu'un arrangement seul entre nous arrêté v.886 (Acte 3, scène 3, LE-CHEVALIER)
Vient troubler en un jour tous mes arrangements, v.889 (Acte 3, scène 3, LE CHEVALIER)
Un vrai Valère ici ! Ce nom seul me dérange. v.944 (Acte 3, scène 6, LE-CHEVALIER)
Dans les brouillards on voit la tige des Valères, v.971 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
Gens simples, gens unis, ils étaient tous Picards. v.981 (Acte 3, scène 7, LE-CHEVALIER)
Il faut chez nous un gendre en tout franc, clairement. v.1005 (Acte 3, scène 7, MONSIEUR-FRANCHARD)
Monsieur protégera son homme avec chaleur, v.1013 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
Moi je protégerai le mien avec ardeur, v.1014 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
Mais par bonté de coeur, et beau jeu, bon argent. v.1017 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
Pressons le mariage. v.1023 (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
J'abrège l'entretien avec qui m'a déplu. v.1026 (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
Ces grands verbiageurs n'auraient jamais fini, v.1029 (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
Des gens qui fussent faits tout juste à ma manière : v.1083 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR-FRANCHARD)
Ton amour juge mal. v.1094 (Acte 4, scène 1, ANGÉLIQUE)
Le tien juge-t-il mieux ? v.1094 (Acte 4, scène 1, MARIANE)
À présent c'est à qui ne m'aura pas... Courage, v.1103 (Acte 4, scène 1, MONSIEUR-FRANCHARD)
Soupirez ; mais pourtant il faut mon mariage... v.1104 (Acte 4, scène 1, MONSIEUR FRANCHARD)
Il se vante, on le sait par des gens très croyables, v.1127 (Acte 4, scène 1, DORANTE)
Car pour peu que l'on mente en cas de mariage, v.1131 (Acte 4, scène 1, MONSIEUR-FRANCHARD)
L'on prend son avantage ; v.1132 (Acte 4, scène 2, LE-CHEVALIER)
Un mot vaut mieux ici que tant de verbiage. v.1139 (Acte 4, scène 2, MONSIEUR-FRANCHARD)
On demande toujours pour faire un mariage, v.1140 (Acte 4, scène 2, MONSIEUR FRANCHARD)
L'usage n'en fait point un cas de conscience : v.1148 (Acte 4, scène 2, LE-CHEVALIER)
Mais moi, qui ne crois point de mensonge innocent, v.1153 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
Que quelque argent comptant dégagerait peut-être. v.1164 (Acte 4, scène 2, LE-CHEVALIER)
Mais un bien en litige au fond est-il mien ? v.1165 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
Près de Monsieur jugeant le bien peu nécessaire, v.1171 (Acte 4, scène 2, MARIANE)
De voir que cet argent vous échappe et vous trouble. v.1188 (Acte 4, scène 3, LAURETTE)
Vous avez, pour changer, bien mal pris votre dame. v.1189 (Acte 4, scène 3, LAURETTE)
C'est dans ce cabinet, qu'on va compter l'argent. v.1197 (Acte 4, scène 5, LAURETTE)
Dans les mots sur l'amour consacrés par l'usage, v.1235 (Acte 4, scène 6, LE-CHEVALIER)
Brûler, être enchanté, l'on entend ce langage : v.1236 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
J'expire, ou je mourrais plutôt que de changer. v.1237 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
La mort réellement se peut-elle exiger ? v.1238 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
L'usage ayant fixé le taux qu'on y doit mettre ; v.1240 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
De solides liens m'engageraient d'abord, v.1269 (Acte 4, scène 6, LE-CHEVALIER)
Je ne puis en juger que par les circonstances ; v.1279 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
L'intérêt à présent vous fait changer de ton. v.1289 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
Car l'air de son visage à mes soupçons se joint. v.1302 (Acte 4, scène 7, LE-CHEVALIER)
À me dédommager de ce qu'il est vivant. v.1305 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
Il vient à l'abordage. v.1311 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
L'on vous attend, monsieur, et votre témoignage v.1312 (Acte 4, scène 8, LE-CHEVALIER)
Chez ces bons bourgeois-ci, je ne sais pas pourquoi, v.1313 (Acte 4, scène 8, LE CHEVALIER)
Tout ainsi que l'argent pour rendre un nom illustre, v.1319 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
L'argent peut par hasard aux noms ôter du lustre. v.1320 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
Plus je vous envisage, et plus je sens en moi... v.1333 (Acte 4, scène 8, LE-CHEVALIER)
Entrailles ! C'est faiblesses à gens d'un certain nom. v.1346 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
Le seul langage encor que me tient la nature, v.1356 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
Que l'instinct pour l'argent est le plus naturel, v.1373 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
Il fait sur moi l'effet du tendre cousinage : v.1375 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
J'entends de la nature à présent le langage ; v.1376 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
Admirables effets du tendre parentage ! v.1383 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
Par la force du sang tu cèdes l'héritage, v.1384 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
Réparez-moi le fait, vous, mon cher gendre, vous, v.1401 (Acte 4, scène 9, MADAME ARGANT)
Du fait simple allégué les gens vrais se contentent. v.1408 (Acte 4, scène 9, LE-CHEVALIER)
En effet je le sens aussi. Quel gendre j'ai ! v.1410 (Acte 4, scène 9, MADAME ARGANT)
Pour les femmes n'ont plus de tels ménagements. v.1468 (Acte 5, scène 2, ANGÉLIQUE)
Ce monde, où les cadets ne mangent qu'à demi, v.1495 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
Où le premier venu par droit de diligence, v.1497 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
Pille tout, rafle tout, mange tout, fait bombance, v.1498 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
Pour pouvoir démêler son manège odieux. v.1524 (Acte 5, scène 4, LA MARQUISE)
Qu'un défit d'obliger les filles et la mère : v.1553 (Acte 5, scène 5, LA MARQUISE)
C'est un bon coeur de fille, elle est sage et prudente. v.1590 (Acte 5, scène 7, RAPIN)
Songes que tu me perds. v.1601 (Acte 5, scène 7, RAPIN)
Puisque je suis enfin sûr d'être votre gendre. v.1622 (Acte 5, scène 9, LE-CHEVALIER)
Mal à propos l'usage, usage que j'abjure, v.1637 (Acte 5, scène 9, LE-CHEVALIER)
La France a tort, monsieur, l'usage a tort aussi. v.1639 (Acte 5, scène 9, MADAME ARGANT)
Premièrement l'usage à plus d'un Officier v.1643 (Acte 5, scène 9, LE-CHEVALIER)
Les plus honnête gens se donnent du relief, v.1651 (Acte 5, scène 9, LE-CHEVALIER)
C'est l'usage ordinaire, v.1666 (Acte 5, scène 10, MADAME ARGANT)
L'usage n'est qu'un signe, et... v.1667 (Acte 5, scène 10, MADAME ARGANT)
Aux affaires, aux moeurs, aux faiblesses de gens. v.1736 (Acte 5, scène 11, MARIANE)
Il prend un ton léger, naturel avec moi : v.1740 (Acte 5, scène 11, MARIANE)
Chacun me juge ici selon son intérêt. v.1756 (Acte 5, scène 12, LE-CHEVALIER)
Trouvons un juge sûr de ma franchise extrême. v.1757 (Acte 5, scène 12, LE CHEVALIER)
C'est mon coeur : le coeur seul peut se juger soi-même. v.1758 (Acte 5, scène 12, LE CHEVALIER)
Vous avez-là, monsieur, un mauvais juge. v.1759 (Acte 5, scène 12, LAURETTE)
Un gendre chasse l'autre. v.1760 (Acte 5, scène 13, MONSIEUR-FRANCHARD)
Dès l'âge d'or détours, feintes, déguisement, v.1775 (Acte 5, scène 13, LAURETTE)
Car les plus gens de bien pour être impénétrables, v.1782 (Acte 5, scène 13, LAURETTE)

LE FAUX HONNÃŠTE HOMME (1703)

Votre nièce et moi nous n'en parlons que pour votre bien : nous sommes au désespoir que votre mari soit mort éloigné de vous dans un voyage ; s'il était mort ici, nous aurions pu nous faire laisser cette succession-là, et nous en aurions mieux usé avec vous, que Monsieur Ariste n'en usera ; nous n'aurions gardé qu'un petit bien honnête, pour nous marier honnêtement. (Acte 1, scène 1, FROSINE)
Elle me rebat aussi les oreilles de ces morales ; mais comme je n'envisage point sa retraite avec les yeux d'une tante qui veut se marier, je crois tout le contraire de ce qu'elle me dit. (Acte 1, scène 1, FROSINE)
Quand on n'a pas le moyen de se marier, haïr naturellement le mariage, cela est heureux ! (Acte 1, scène 2, LA-VEUVE)
Être née avec une antipathie pour les engagements de coeur ; toutes les femmes de notre famille sont insensibles. (Acte 1, scène 2, LA-VEUVE)
Oh qu'oui, nous avons toujours regardé le mariage comme un malheur : je vous félicite de n'avoir pas le moyen de vous rendre malheureuse. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
Non vraiment : que feriez-vous à Paris ; vous n'avez ni vanité, ni coquetterie ; vous n'êtes ni joueuse, ni musicienne ; vous ne serez jamais solliciteuse de Juges, ni marieuse du quartier : et pour conter des nouvelles, babiller, et médire un peu, vous aurez cela en retraite tout comme en plein monde. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
Les vieillards sont ennuyeux, les hommes raisonnables ne réjouissent guère, pour les jeunes gens je ne vous en parle point, car vous les haïssez. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
À propos de haïr les jeunes gens ; il me vient une pensée. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
Il est prudent votre départ ; car un jeune homme, et une jeune fille aimable qui logent sous un même toit sont assez malheureux quelquefois pour se rencontrer. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
Ces petits visages-là s'impriment quelquefois en un clin d'oeil. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
Faites la sage, vous avez ces mêmes idées, vous tâchez de les laisser à Paris ces idées-là ; mais je crains qu'elles n'aillent vous atteindre là-bas dans votre solitude. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
Vous m'obligerez sensiblement, Monsieur, de me dire toutes les particularités que vous ne m'avez point écrites. (Acte 1, scène 4, LA-VEUVE)
En débarquant à Marseille, j'appris que mon ami s'y mourait, j'y cours, je trouve le mourant investi de quelques amis de voyage, de quelques héritiers, et autres corsaires qui vont en course, sur ceux qui meurent sans enfants ; il a tout donné à un ami, me dit-on, cela me mit en colère. (Acte 1, scène 4, LE-CAPITAINE)
Les marins sont des gens d'honneur. (Acte 1, scène 4, LA-VEUVE)
Vous voyez, ma nièce, qu'il n'est point question de vous dans tout cela, je vais songer à vous faire partir dès demain matin. (Acte 1, scène 4, LA-VEUVE)
J'ai l'art de me réjouir de ce qui afflige les autres. (Acte 1, scène 6, LA-MARQUISE)
Par exemple : un mari est plus qu'un oncle, je me suis pourtant consolée d'être veuve ; il n'y a que manière d'envisager les choses. (Acte 1, scène 6, LA MARQUISE)
Le veuvage est un sujet de tristesse, quand on y voit un mari perdu ; voyez-y la liberté trouvée, sujet de joie. (Acte 1, scène 6, LA MARQUISE)
Elle n'avait point de tête, point de conduite, car elle a mangé tout son bien et le vôtre : avec cela elle ne laisse pas d'avoir une espèce d'économie ; elle savait ménager le temps pour les plaisirs, elle les arrangeait si justes et si serrés, qu'elle ne laissait pas un moment de vide pour les occupations chagrinantes ; pas un moment pour ses affaires, ni pour son mari. (Acte 1, scène 6, LA-MARQUISE)
Mais Madame ; vous ne m'avez averti qu'hier de ce mariage, vous voulez le terminer aujourd'hui ; cela est un peu précipité. (Acte 1, scène 7, VALÈRE)
Apparemment, Madame, cet établissement est fort avantageux ? (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
Pour supporter celui qui me menace, j'aurais besoin de votre force d'esprit : souffrez que je me plaigne à vous du mariage cruel, où ma mère veut me contraindre. (Acte 1, scène 8, VALÈRE)
Vous devez accepter cet établissement, puisqu'il vous est avantageux. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
Je ne connais d'établissement avantageux que ceux qui sont fondés sur l'union des coeurs. (Acte 1, scène 8, VALÈRE)
Et moi je ne connais de mariages raisonnables, que ceux qui sont fondés sur l'égalité des biens. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
Pour peu qu'elle ait de raison, elle doit ménager la vôtre en cessant de vous voir. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
Je suppose, si vous voulez, qu'elle vous estime : c'est pour cela qu'elle doit craindre les soupçons et les froideurs qui suivent d'ordinaire un mariage inégal. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
Rompons un mariage cruel, où je ne consentirai jamais. (Acte 1, scène 9, VALÈRE)
Oui, de l'affliction qui m'afflige. (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
Peut-on savoir ce qui t'afflige tant ? (Acte 1, scène 11, FROSINE)
Mon Maître rêve jour et nuit, pour attraper une certaine perfection, qu'il appelle de la pr... probité ; l'y voilà venu à la fin, mais il est l'unique, et il le dit lui-même ; non, dit-il, il n'y a plus de probité aux hommes, et le genre humain... le genre humain. (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
Le genre humain est un fripon. (Acte 1, scène 11, FROSINE)
Mais dis-moi un peu, ton maître, qui est si savant en perfection, te paye-t-il bien tes gages ? (Acte 1, scène 11, FROSINE)
Bon, mes gages, il s'amuse bien à cela. (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
Et plus l'autre se tuait de lui dire qu'il n'avait que faire d'argent, plus mon maître ne l'écoutait pas, et lui en voulait prêter à toute force ; si bien qu'à la fin je voyais que le coeur franc de mon Maître faisait quasi pleurer l'autre. (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
Je ne vous raconte rien qui soit à mon avantage. (Acte 2, scène 2, ARISTE)
Cela vous échappe, c'est par franchise que vous vous donnez des louanges. (Acte 2, scène 2, LE-CAPITAINE)
Mais qu'appelez-vous donner des louanges ? (Acte 2, scène 2, ARISTE)
Que c'est manquer de prudence, que d'être désintéressé au point où je le suis ; et c'est encore un défaut dont je ne me corrige jamais. (Acte 2, scène 2, ARISTE)
Votre modestie est encore un défaut dont vous ne vous corrigerez jamais. (Acte 2, scène 2, LE-CAPITAINE)
Je dois plus faire encore : feu votre époux a eu dessein de vous laisser tout ce qu'il possédait ; tout ce qui lui appartenait, doit vous appartenir : je lui appartenais, j'étais à lui, je dois être à vous ; et mon devoir m'oblige à vous offrir mes biens, et ma personne. (Acte 2, scène 4, ARISTE)
J'ai profité que j'enrage, d'avoir entendu quand vous disiez à la veuve que vous lui donnez votre bien, et que vous épousez votre personne avec elle. (Acte 2, scène 5, FLAMAND)
Cela est bien mal à vous de vous ruiner exprès, avec une veuve qui n'a rien : faire du bien à tout le monde, enrichir les malheureux, voilà de vos tours, Monsieur, voilà de vos tours ; il faut avoir bien la rage, de la probité. (Acte 2, scène 5, FLAMAND)
Ma chère Frosine, toi qui as tant d'esprit ne saurais-tu point quelque secret pour empêcher ce mariage ? (Acte 2, scène 6, FLAMAND)
Je sais qui c'est : cette Agnès avait prié mon maître de lui placer de l'argent ; elle voulait aussi du mariage, et mon Maître ne voulait point écrire tout cela ; car il a une méthode, qui dit que l'écriture et les contrats sont des friponneries, parce qu'il n'y a que les fripons, qui se méfient les uns des autres. (Acte 2, scène 6, FLAMAND)
Je vois ici qu'il aime les mariages sans écritures. (Acte 2, scène 6, FROSINE)
Oh pour cela c'est une coquine ; car cette affaire-là fait la louange de mon Maître, c'est encore pour la parole. (Acte 2, scène 6, FLAMAND)
Un certain fripon lui avait donné des diamants par dépôt, mon maître m'a dit qu'il les avait rendus, et pourtant ce fripon-là se les voulait faire rendre deux fois : il fut à la Justice, le juge demanda tout haut à mon Maître, Avez-vous rendu les diamants ? (Acte 2, scène 6, FLAMAND)
Il ne le veut pas lui, car il sait qu'elle est riche, et c'est assez pour qu'il la refuse ; mais j'ai bien vu que la Marquise en a bien envie : premièrement, parce que tout le monde aime la perfection de mon Maître, et puis elle me donne de temps en temps de l'argent. (Acte 2, scène 6, FLAMAND)
Quoi, tous les témoignages d'estime et de confiance que je vous ai donnés, ne vous ont pas fait comprendre que je ne puis plus me passer de vous ? (Acte 2, scène 9, LA-MARQUISE)
Où trouverai-je un homme assez habile, et honnête homme, pour assurer le repos de ma vie, en se chargeant de l'embarras de mes affaires ? (Acte 2, scène 9, LA MARQUISE)
Je vous crois Monsieur, je vous crois, et je me sais bon gré d'avoir enflammé tant de probité pour moi, à qui l'amour répugne, parce que c'est une passion sérieuse ; je n'ai en vue qu'un mariage de commodité, que nous terminerons quand j'aurai marié mon fils. (Acte 2, scène 9, LA-MARQUISE)
Car enfin commettre un second mariage, avec une femme qui a un fils, vous épouser Madame, n'est-ce pas déshériter, voler un héritier légitime ? (Acte 2, scène 9, ARISTE)
Se marier à droite, et aimer à gauche, c'est ce qui fait tant de ménages à vaudeville. (Acte 2, scène 9, LA-MARQUISE)
Tant de mauvais ménages, c'est ce que je crains : vous parlez de bon sens, mais vous avez un fils, à qui je ferais tort. (Acte 2, scène 9, ARISTE)
J'admire qu'une folle comme moi, soit plus forte en morale que Monsieur Ariste ; çà voilà donc notre mariage résolu, nous le terminerons dans quelques jours. (Acte 2, scène 9, LA-MARQUISE)
Mais si je vous épousais dès aujourd'hui, cela nuirait au mariage de mon fils ; voudrait-on se charger d'un fils que vous pourriez empêcher d'être unique ? (Acte 2, scène 9, LA-MARQUISE)
Çà faites-le chercher, et amenez-le-moi là-dedans, que nous pensions à son mariage. (Acte 2, scène 9, LA-MARQUISE)
Peut-on faire un usage plus charmant des richesses ? (Acte 2, scène 11, VALÈRE)
Je vous entends, que je détourne le mariage dont votre mère vous menace. (Acte 2, scène 11, ARISTE)
Je vous cherche, Monsieur, pour m'éclaircir sur une lettre qu'on vient de me montrer, et que je ne crois point ; car on peut contrefaire une lettre : c'est d'une fille à qui vous avez promis mariage. (Acte 2, scène 12, LA-VEUVE)
La calomnie étonne, irrite les gens d'une probité douteuse ; mais ceux qui par une vertu avérée... (Acte 2, scène 12, ARISTE)
Que voilà bien le langage de l'innocence : cela n'est pas vrai. (Acte 2, scène 12, LA-VEUVE)
Laissez-moi ici ménager vos intérêts avec cet homme-là. (Acte 2, scène 13, ARISTE)
Vous m'outragez, la Veuve. (Acte 2, scène 13, LE-CAPITAINE)
Si vous jugez mal de mes démarches, j'appelle de vos jugements à moi-même ; car chacun porte dans son coeur ce Tribunal... (Acte 2, scène 14, ARISTE)
L'action généreuse que je vous demande, c'est que vous m'aidiez à guérir la veuve de l'amour qu'elle a pour vous, et de la haine qu'elle a pour moi ; et en échange je favoriserai vos desseins sur certaine Marquise. (Acte 2, scène 14, LE-CAPITAINE)
C'est une lettre d'Agnès Doucet, je cacherai ceci aux deux veuves ; je cacherai aussi le Testament que j'ai, jusqu'à ce que vous ayez épouser la Marquise, qui vous croit riche ; je vous servirai auprès de cette Veuve-là, et vous me servirez auprès de la mienne : en un mot partageons les Veuves : vous hésitez Monsieur, si vous me craignez, soyez généreux : hé bien vous sentez-vous net, examinez-vous bien devant ce tribunal : vous palissez : la probité a peur. (Acte 2, scène 14, LE-CAPITAINE)
Mon inquiétude augmente, à mesure que tu parles ; car depuis que je suis entré ici, tu ne fais que me louanger ; tu cries sans cesse que je suis honnête homme, et cela me fait tort. (Acte 3, scène 1, LE-CAPITAINE)
C'est pour mieux faire donner notre homme, dans le piège que je lui tends. (Acte 3, scène 1, LE-CAPITAINE)
Je vais dire un mot en passant à notre homme, pour commencer à engager l'affaire. (Acte 3, scène 1, LE-CAPITAINE)
Il s'agit à présent de... votre mère vient fondre sur vous, l'orage va tomber. (Acte 3, scène 2, FROSINE)
Il me revient aussi quelque léger soupçon... (Acte 3, scène 4, LA-MARQUISE)
J'admire sa prudence et sa sagesse : sais-tu bien, mon fils, que je commence à trouver, qu'elle mérite assez l'estime que tu as pour elle ? (Acte 3, scène 4, LA-MARQUISE)
C'est dommage, qu'un si grand mérite soit si mal doté. (Acte 3, scène 4, VALÈRE)
Vous changez déjà ? (Acte 3, scène 5, VALÈRE)
Comme vous auriez fait, si vous vouliez encore l'épouser ; amusez-le toujours, et pour cause, je viens de lui dire rage du Capitaine : il est entré chez vous apparemment pour presser vos noces. (Acte 3, scène 6, FROSINE)
Et elle en dit la rage. (Acte 3, scène 8, FLAMAND)
Ces gens-là n'ont point de principes. (Acte 3, scène 9, ARISTE)
Si nous faisions semblant de nous défier de lui, il nous abîmerait tous ; hé Monsieur, prenez bien contre lui nos intérêts, c'est de vous seul que nous attendons notre bonheur, protégez-nous, servez-nous de père. (Acte 3, scène 9, FROSINE)
Ils sont tous les plus drôles de personnages, cela m'a bien réjoui. (Acte 3, scène 10, FLAMAND)
Quels personnages ? (Acte 3, scène 10, ARISTE)
Celui qui a le mieux fait, c'est Valère ; car il fait semblant d'être enragé contre vous, avec des noms de traître, de coquin ; et plus il disait rage de vous, et plus je riais. (Acte 3, scène 10, FLAMAND)
Non morbleu, Madame, non ventrebleu, je ne vous ménagerai plus. (Acte 3, scène 11, LE-CAPITAINE)
Je ne puis plus tenir contre ses mépris, je suis outré de colère contre elle, aidez-moi à me venger. (Acte 3, scène 11, LE CAPITAINE)
L'accommodement dont il s'agit, c'est qu'ayant renoncé à la Veuve, je ne veux pas pour cela renoncé au bien dont je suis nanti ; mais j'ai une réputation à garder, je suis homme de guerre : si vous me contraignez de montrer le Testament que j'ai, on verra qu'un ami me laisse tout son bien, le monde s'imaginera qu'il a eu intention que je les donne à sa Veuve ; j'aurai beau dire qu'on n'est pas obligé à deviner les intentions, on me chasserait du service sans m'écouter ; cela m'a fait résoudre à partager avec vous le profit, sans partager l'avanie ; pour cela je jette tout le soupçon sur vous, et j'ai publié que je n'avais rien pour vous charger du paquet ; vous comprenez bien ? (Acte 3, scène 11, LE-CAPITAINE)
Oui, monsieur, votre idée est bonne, et vous y gagnerez encore en partageant ; car je sais le secret de cette affaire-ci. (Acte 3, scène 11, ARISTE)
Ne perdons point de temps à choisir des termes ; je ne suis pas poli, je suis homme de mer : vous donc, qui n'avez plus de réputation à ménager, vous pourrez effrontément... (Acte 3, scène 11, LE-CAPITAINE)
Voici le fait : nous partagerons la succession à l'abri du Testament que vous avez ; et du mien j'en bourrerai mon fusil : je n'entends pas les affaires, mais cela est net. (Acte 3, scène 11, LE-CAPITAINE)
Monsieur, je ne viens plus vous proposer le mariage, vous êtes engagé de coeur, avec Madame la Marquise, je ne veux point vous contraindre ; comme elle est riche, et que je ne le suis pas, elle consent que vous me rendiez mon bien ; il y un Notaire là-dedans, cédez-moi toutes les prétentions que vous avez ; il n'y a rien à dire là-dessus, que oui ou non. (Acte 3, scène 12, LA-VEUVE)
Les choses ont changé, Madame, je ne suis plus dépositaire du bien ; et Monsieur qui est vraiment homme d'honneur, vient de me déclarer que le défunt m'engage à certaines restitutions secrètes... (Acte 3, scène 12, ARISTE)
Vous en faut-il davantage ? (Acte 3, scène 12, FROSINE)
Oui : il est juste que ce mariage se fasse aux dépens de la succession. (Acte 3, scène 13, LE-CAPITAINE)

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LE DÉDIT (1719)

« Faites, faites plutôt contre le mariage, v.45 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
Comme nous, un dédit qui vous maintienne sage. v.46 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
Disant, vous ne pouvez rien exiger de nous, v.96 (Acte 1, scène 2, GÉRONTE)
Il me faut de l'argent, à moi, mon bien périt; v.100 (Acte 1, scène 2, G?RONTE)
On me ruine ; enfin je dois, en homme sage, v.101 (Acte 1, scène 2, G?RONTE)
Faire dans ma province un autre mariage v.102 (Acte 1, scène 2, G?RONTE)
Abrégeons les adieux : v.107 (Acte 1, scène 2, GÉRONTE)
Que veut dire cela ? Pourquoi cet équipage ? v.113 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
Vous ne pourrez jamais le deviner, je gage. v.114 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
Et votre plus beau linge, et votre gros brillant v.119 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
De savoir ménager les bons moments d'un maître. v.125 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
Linge, habits, diamant, j e ne vous rendrai rien. v.144 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
Tu gagnes de l'argent à cette tante ? v.156 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
D'un grave sénéchal faisant le personnage, v.181 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
Je prends l'air composé, ton grave, froid visage, v.182 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
Nous tirerons, je crois, quelque argent du dédit : v.191 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
Contre le mariage entre elles si constante : v.197 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
Chacune me promet qu'en cas de mariage, v.201 (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
De la succession elle me dédommage. v.202 (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
Mais toutes deux prenant l'argent chez le notaire, v.213 (Acte 1, scène 5, FRONTIN)
Je m'étonnais de voir ce changement extrême, v.226 (Acte 1, scène 6, BÉLISE)
J'envisageais avec une espèce d'effroi v.228 (Acte 1, scène 6, FRONTIN)
Moi qui du mariage abhorrais jusqu'au nom, v.243 (Acte 1, scène 6, BÉLISE)
J'appelle un mariage un dédale, un écueil. v.247 (Acte 1, scène 6, BÉLISE)
Que je vous ai choisi par goût pour la sagesse. v.253 (Acte 1, scène 6, BÉLISE)
Notre mariage est de la plus sage espèce. v.254 (Acte 1, scène 6, FRONTIN)
Prendre pour ce neveu quelque somme d'argent. v.267 (Acte 1, scène 6, BÉLISE)
Nous toucherons l'argent qu'elle va recevoir. v.272 (Acte 1, scène 6, FRONTIN)
Monsieur, changez d'habits, ou cachez-vous bien vite : v.273 (Acte 1, scène 7, LE-LAQUAIS)
Je vais vous arranger par ordre tout cela. v.292 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
Tout en vous, tout en moi demande mariage. v.309 (Acte 1, scène 8, FRONTIN)
Il est vrai : mais je crains ce dédit qui m'engage, v.310 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
C'est-à-dire dès l'âge où mon discernement v.315 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
Dussé-je être en horreur à cette soeur sauvage, v.325 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
Qui pour elle et pour moi hait tant le mariage, v.326 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
Composez avec lui, votre argent est-il prêt ? v.331 (Acte 1, scène 8, FRONTIN)
Qu'avant que ma soeur sache, hélas ! Mon mariage, v.333 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
Ce dédit soit rompu : je suis prudente et sage. v.334 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
Sur l'argent que j'ai pris, elle va s'irriter : v.339 (Acte 1, scène 9, ARAMINTE)
Où dirai-je que j'ai voulu placer l'argent ? v.343 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
Dire que cet argent est pour me marier. v.347 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
Pour placer un argent quand on s'est fait des lois... v.352 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
Quand d'un argent commun toute seule on dispose... v.353 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
Que j'ai pris cet argent. v.366 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
Hors sur le mariage, et c'est pour votre bien. v.376 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
S'il vous venait pourtant, car la plus sage l'a, v.380 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
Sans doute, chère soeur, sage comme vous êtes, v.397 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
Sage, grave, posé. v.403 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
C'est sagesse. Le mien a les biens, la naissance, v.410 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
On en dit du bien, et... vos suffrages, ma soeur, v.415 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
Le public à nos choix doit donner des louanges. v.417 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
Mais nous avons d'ailleurs eu des travers étranges. v.418 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
Pour peu d'argent il va nous rendre nos billets. v.424 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
Que vous déclamiez tant contre le mariage ; v.433 (Acte 1, scène 11, ISABELLE)
Ah ! Ma soeur, quel langage ! v.434 (Acte 1, scène 11, BÉLISE)
Je crois que nous savons notre âge mieux que vous. v.443 (Acte 1, scène 11, ARAMINTE)
Peuvent-ils, comme nous, haïr le mariage ? v.449 (Acte 1, scène 11, BÉLISE)
Non, il faudrait leur faire un petit avantage : v.450 (Acte 1, scène 11, B?LISE)
Ménagez-les, Valère, v.461 (Acte 1, scène 11, ISABELLE)
Trente en lettres de change, et quatorze, et puis six. v.472 (Acte 1, scène 11, ARAMINTE)
Un maraud de valet faire un tel personnage ? v.493 (Acte 1, scène 12, VALÈRE)
Le parti le plus sage, v.494 (Acte 1, scène 12, GÉRONTE)

LA MALADE SANS MALADIE (1699)

À propos d'intérêt, j'oublie le mien pour l'amour de vous ; car Lucinde en me confiant ses desseins m'a promis quelque argent comptant, et une petite pension. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
L'un et l'autre me sont nécessaires : de l'argent comptant pour me faire adorer de quelque joli homme, et une pension viagère pour l'empêcher de me faire mourir de chagrin, quand il sera mon mari. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
C'est-à-dire que mon mariage, et le vôtre sont hypothéqués sur la mort du riche cousin normand : apparemment nous ne serons pas longtemps filles, car il y a quatre-vingts ans, qu'il est garçon. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Souffrez que je me mette l'esprit en repos ; votre tante eut hier un peu de fièvre, je voulais la veiller, elle s'y opposa, jugez quel tourment pour moi ! (Acte 1, scène 2, LUCINDE)
Vous avez sacrifié votre jeunesse, l'âge nubile ; et l'âge nubile est le patrimoine des filles qui n'en ont point. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
Il faut l'éloigner, Lisette, empêchons qu'elle ne le voie davantage. (Acte 1, scène 3, LUCINDE)
Les inquiétudes de nuit sont dangereuses, je vais te faire prendre quelque chose pour cela, viens te recoucher. (Acte 1, scène 4, LUCINDE)
Oh non : car mes inquiétudes n'ont pas duré, Valère est venu m'aborder, et quoique ce ne fut qu'en songe, sa conversation m'a charmée. (Acte 1, scène 4, LA-MALADE)
La seule différence que je trouve entre ce jeune homme-ci et les autres, c'est qu'ils sont parvenus à certains degrés de sincérité, qui leur fait dire tout le mal qu'ils pensent des femmes, et que celui-ci les taille encore avec quelque finesse, quelque ménagement. (Acte 1, scène 4, LUCINDE)
Quand un Officier mal aisé s'attache à une riche malade, ce n'est pas pour partager ses maux ; et à te parler franchement je croirais bien que Valère... (Acte 1, scène 4, LUCINDE)
Non, Monsieur, non, je suis persuadée que vous n'êtes point de ces gens cruels, impitoyables, qui ne peuvent comprendre qu'on soit réellement malade. (Acte 1, scène 5, LA-MALADE)
Et plus de mariage pour vous. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
Mais elle ne consentira jamais à notre mariage, si son estime pour moi se change en amour. (Acte 1, scène 7, VALÈRE)
En voilà assez de dit, séparez-vous ; il serait dangereux qu'on vous vît trop ensemble. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
Songez toujours au moins, quand vous vous rencontrerez en leur présence, à ne vous point trop regarder ; méfiez-vous de vos yeux. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
Voilà de quoi terminer votre mariage avec Valère, et le mien avec qui il me plaira, car j'aurai de l'argent. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
La déclaration est brusque : vous proposez un mariage, comme une partie de plaisir. (Acte 2, scène 2, LISETTE)
Voici ce que j'ai compris : nous venons ici pour ménager une tante et une nièce ; cette nièce-ci hériterait naturellement du défunt ; mais sa tante en hérite par le testament que vous avez manigancé, et dont vous êtes nanti : enfin en le supprimant, ou en le produisant, vous faites hériter ou la tante ou la nièce. (Acte 2, scène 3, LAVALÉE)
J'ai fait mon possible pour vous ménager un entretien avec elle ; mais il n'y a pas d'apparence pour aujourd'hui, car elle se porte très mal : il lui a pris une si grande faiblesse qu'elle ne peut ni remuer ni parler. (Acte 2, scène 4, LUCINDE)
Je te l'avoue, l'état où je te vois, me fait trembler ; rien n'est plus dangereux que ces verves de santé surnaturelle. (Acte 2, scène 5, LUCINDE)
Je ne dis pas que je souhaitasse dans une maîtresse ces maladies assommantes ; néphrétique, pleurésie, fièvre continue ; on peut me plaire à moins ; mais une migraine douce, insensible, assez d'émotion pour animer le teint, un de ces rhumes légers, qui attendrissent la voix sans la grossir, qui couvrent un bel oeil d'une vapeur humide, et perlée. (Acte 2, scène 5, FAUSSINVILLLE)
Je prouverais de plus, que la délicatesse de la constitution fait les visages mignons, rend les organes plus fins, plus délicats, donne le bon air même ; car sans contredit une valétudinaire a la taille plus fine qu'une autre : et l'esprit, l'esprit ! (Acte 2, scène 5, FAUSSINVILLLE)
Non, j'aime les gémissements à la fureur, une voix plaintive me porte jusqu'au fond du coeur certain mélange de pitié et de tendresse. (Acte 2, scène 5, FAUSSINVILLLE)
Je vous le dis simplement, uniment, c'est un mariage conclu, fiez-vous à moi. (Acte 2, scène 6, LUCINDE)
Mon cher Monsieur, je ménagerai la chose en trois ou quatre jours. (Acte 2, scène 6, LUCINDE)
J'ai exécuté vos ordres, Monsieur, et pour ménager un entretien secret avec Angélique, j'ai courtoisé, flatté, normanisé la Lisette. (Acte 2, scène 7, LAVALÉE)
Je l'attends au faux-fuyant ; il va lui proposer quelque avantage pour elle, qui sera lucratif pour nous... (Acte 2, scène 7, LAVALÉE)
Mademoiselle, comme les moments sont précieux, j'abrège toutes les galanteries que mériterait une personne comme vous, et je vous offre de vous relever de l'injustice que feu votre cousin vous a faite. (Acte 2, scène 8, FAUSSINVILLLE)
Lorsque je vous offre de vous donner par contrat de mariage vos biens, ceux de votre tante, les miens, mon crédit, ma personne et un Marquisat... (Acte 2, scène 8, FAUSSINVILLLE)
Nous vous ferons Dame de vingt Paroisses ; vous aurez fiefs à foison, haute, basse et moyenne justice ; redevances, mouvances, quints et requints, chapons, fois et hommages ; un Seigneur enfin jeune, et bien fait, avec qui vous serez Marquise que rien n'y manquera. (Acte 2, scène 8, LAVALÉE)
Je n'exige point de vous une réponse précipitée, je vous donne vingt-quatre heures pour vous déterminer. (Acte 2, scène 8, FAUSSINVILLLE)
Si vous m'aimez, vous partagerez avec moi tout ce que je possède au monde. (Acte 2, scène 9, VALÈRE)
J'ai vu des ménages, où l'argent tient lieu d'amour, mais je n'en vois point où l'amour tienne lieu d'argent. (Acte 2, scène 9, LISETTE)
Cela vaudrait bien un mariage indigent, oui ; mais avant que de mourir, travaillons à négocier un accommodement : ne paraissez point là vous, car la sincérité n'est pas propre pour les négociations. (Acte 2, scène 9, LISETTE)
Fort bien : s'égorger à l'amiable ! (Acte 3, scène 1, VALÈRE)
Je blâme la supercherie, faux témoignages, exploits soufflés, tout cela ne vaut rien, je me retranche dans la procédure loyale, je cherche la justice dans les formalités judicieusement établies par le formulaire, la coutume, le Praticien Français. (Acte 3, scène 1, FAUSSINVILLLE)
Je ne blâme que les malhonnêtes gens, qui s'en servent pour s'approprier le bien d'autrui. (Acte 3, scène 1, VALÈRE)
Juge quelle peut être ma situation. (Acte 3, scène 2, VALÈRE)
Elle avait oublié que c'est aujourd'hui son jour de migraine ; voulez-vous la déranger ? (Acte 3, scène 2, LISETTE)
Bon son amour n'est qu'une bluette, qui disparaît, quand elle envisage la conservation de sa chère personne. (Acte 3, scène 3, LISETTE)
Rien que d'avantageux pour mon amie je me chargerai du soin de ses affaires. (Acte 3, scène 3, LUCINDE)
Quand elle vous aura tout donné, elle sera à couvert de pillage. (Acte 3, scène 3, LISETTE)
Elle prendra le change, et vous contera à coup sûr le roman de sa maladie. (Acte 3, scène 4, LISETTE)
Elle veut sans cesse me persuader que je suis forte et robuste, afin que je ne me ménage point, que je meure, et qu'elle hérite de moi. (Acte 3, scène 5, LA-MALADE)
Monsieur est de vos amis, je veux bien qu'il soit mon juge. (Acte 3, scène 5, ANGÉLIQUE)
Qu'on nous donne deux sièges. (Acte 3, scène 5, LA-MALADE)
Mon mal consiste en toutes sortes de maux, à le bien prendre, car je ne puis dire que je ne souffre point ; premièrement je suis toujours dégoûtée, et avec cela je mange, je mange, je mange, je mange, et si je ne mange quasi de rien, car le plus souvent je ne sais ce que je mange. (Acte 3, scène 6, LA-MALADE)
Vous mangez, mangez, mangez, et après le manger, c'est le dormir. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
Ce n'est rien : ce sont de petites finesses innocentes, dont vous vous servez pour tirer de l'argent de votre amie, sans qu'elle en ait la tête rompue ; avec certaines signatures... (Acte 4, scène 1, LAVALÉE)
Il est dans une fureur, dans une rage... (Acte 4, scène 1, LAVALÉE)
il va venir céans crier, tempêter, se venger. (Acte 4, scène 1, LAVAL?E)
Je viens vous rendre hommage, Mademoiselle, vous applaudir, vous féliciter. (Acte 4, scène 2, FAUSSINVILLLE)
Ces louanges ne me conviennent pas ; mais enfin où en voulez-vous venir ? (Acte 4, scène 2, LUCINDE)
Je ne puis encore en venir à rien : je suis si transporté d'admiration pour votre patelinage ; une affabilité, un langage, des paroles dorées. (Acte 4, scène 2, FAUSSINVILLLE)
Je ne sais plus comment je dois prendre ces faux éloges ? (Acte 4, scène 2, LUCINDE)
Votre amie est riche et bête, vous avez de l'esprit, et rien avec ; c'est un partage injuste, vous corrigez l'injustice, cela est bon. (Acte 4, scène 2, FAUSSINVILLLE)
Et n'engage point à reconnaissance. (Acte 4, scène 2, LUCINDE)
C'est une affaire de rien qu'un mariage ; un oui le termine. (Acte 4, scène 2, FAUSSINVILLLE)
Voici un modèle de duplicata promettant mariage... (Acte 4, scène 2, FAUSSINVILLLE)
Je crois que cet ouvrage d'esprit sera de votre goût. (Acte 4, scène 2, LAVALÉE)
Pour me déterminer sur le consentement ; que vous exigez de moi, il faudrait plus d'un jour ; mais nous n'avons pas un moment à perdre et il nous faut prendre de grandes mesures ensemble. (Acte 4, scène 2, LUCINDE)
Plaider une tante, un père, une mère, il n'y a rien là de dénaturé, c'est l'usage de franche nature ; ainsi elle vous fera assigner en plein hiver pour vous transporter sur les lieux. (Acte 4, scène 4, FAUSSINVILLLE)
Quand vous l'aurez cédée, nous plaiderons pour le reste ; car je prends votre nièce avec ses prétentions, elle m'avait prié de vous cacher son dessein ; mais pourquoi vous ménager, nous sommes les plus forts, et ce qui prouve que j'ai en main de quoi vous abîmer, c'est que je ne veux nul accommodement avec vous. (Acte 4, scène 4, FAUSSINVILLLE)
Si tu es sage, tu chargeras quelqu'un du fond de tes biens, de l'embarras, et des risques de la propriété. (Acte 4, scène 5, LUCINDE)
Plus avantageuses pour toi ; car sans te charger ni d'embarras, ni de propriété, j'aurai soin de toi tant que je vivrai ; et quand je serai morte, nous n'aurons plus besoin de rien. (Acte 4, scène 5, LA-MALADE)
Monsieur parle en homme sage. (Acte 4, scène 6, LUCINDE)
Jugez si elle pourra consentir, qu'il ne soit que son neveu. (Acte 4, scène 7, LISETTE)
J'ai autant d'intérêt que vous autres : rompre ce maudit mariage. (Acte 4, scène 8, LISETTE)
Quel mariage donc ? (Acte 4, scène 8, LAVALÉE)
Elle m'appelle : imaginez ensemble quelque expédient pour détourner ce mariage. (Acte 4, scène 8, LUCINDE)
Concertons-nous un peu en particulier : je ne sais comment m'y prendre pour détourner mon amie du mariage ; il faut que je lui sois devenue bien suspecte, car je lui parle de ses maux, et elle ne m'écoute plus. (Acte 5, scène 1, LUCINDE)
Ses maux occupent pourtant la première place dans son imagination, Valère n'y tient que la seconde ; vous voyez qu'elle est résolue de consulter pour son mariage cet habile Médecin, qu'elle a tant souhaité de voir, et que vous craignez tant qu'elle ne vît. (Acte 5, scène 1, LISETTE)
Fort bien : il faut donc que j'aille au plus vite signer la promesse de mariage, dont je suis convenue avec lui. (Acte 5, scène 1, LUCINDE)
Mais un valet soutiendra-t-il bien ce personnage ? (Acte 5, scène 1, LUCINDE)
Tu crains qu'il ne me conseille le mariage ; je vois ton intérêt. (Acte 5, scène 2, LA-MALADE)
Je ne m'en cache point, je me déclare ouvertement contre un mariage, qui romprait notre amitié. (Acte 5, scène 2, LUCINDE)
Rien n'est plus opposé à l'union que le mariage. (Acte 5, scène 2, LISETTE)
Le mariage endurcit le coeur. (Acte 5, scène 2, LUCINDE)
Le mariage empoisonne l'humeur, aigrit le sang, fait murmurer, gronder, bouder, hargner, pointiller, picoter, quereller : les approches du mariage ont déjà plombé votre teint, obscurci votre physionomie... (Acte 5, scène 2, LISETTE)
Quoi je te verrais une physionomie de femme, un visage marié ! (Acte 5, scène 2, LUCINDE)
Je me suis déchaînée contre le mariage en sa présence, car elle m'a pensé chasser vingt fois, parce que je n'entrais pas dans ses vues intéressées ; elle a bien peur qu'un mari ne prenne sa place auprès de vous : franchement, je vous conseille moi d'épouser Valère. (Acte 5, scène 3, LISETTE)
Rien n'est plus opposé que ma méthode, et la leur ; car j'allonge la vie en abrégeant la maladie, les remèdes, et les consultations. (Acte 5, scène 4, LAVALÉE)
Abrégez donc, Monsieur, et voyons si je puis me marier, ou non. (Acte 5, scène 4, LA-MALADE)
Mon intérêt serait de vous conseiller le mariage sur l'étiquette ; car le mariage produit le chagrin, le chagrin fait de la bile, la bile nourrit les maladies, et les maladies nourrissent le Médecin. (Acte 5, scène 4, LAVALÉE)
Il faudra que je déloge pour cette sonnette-là. (Acte 5, scène 4, LA-MALADE)
Je n'ai plus de question à vous faire, Madame, et cette faiblesse de tête me fait connaître à fonds la fragilité de votre constitution ; j'ai tant vu de ces cerveaux à sonnettes : oui, Madame, Sans vous étudier davantage, je lis dans votre tête à crâne ouvert, et j'y vois des membranes d'une délicatesse... (Acte 5, scène 4, LAVALÉE)
Vous comprenez bien, Monsieur, que tout cela est très opposé au mariage. (Acte 5, scène 5, LA-MALADE)
Voyons encore, s'il n'y aurait point dans le pouls de Madame, quelque ressource pour le mariage : ah Ciel ! (Acte 5, scène 5, LAVALÉE)
Je n'en puis plus ; je vous conjure de ne me pas faire parler davantage... (Acte 5, scène 3, LA-MALADE)
Ah la gorge ! (Acte 5, scène 3, LA MALADE)
Je l'accepte aussi moi, ce mariage-ci est le plus sûr ; va vite amuser Faussinville, pendant que j'épouserai Valère. (Acte 5, scène 3, LUCINDE)
Oh parbleu, j'empêcherai bien ce mariage ; j'ai tout entendu, je prends le plus sûr parti ; lisez, Monsieur, c'est une promesse de mariage qu'elle vient de me signer. (Acte 5, scène 8, FAUSSINVILLLE)
Et c'est ce qui fait ma rage ; je perds la tante, je perds la nièce ; et ce qui me désespère, je perds une occasion de plaider, que je ne retrouverai de ma vie. (Acte 5, scène 9, FAUSSINVILLLE)
Pour engager un si bon ami à se charger de la fatigue de vos affaires, faites une forte alliance avec lui ; vous vouliez lui donner votre fausse amie, donnez-lui votre véritable. (Acte 5, scène 10, LISETTE)

LE DOUBLE VEUVAGE (1699)

Mon cher ami, je me suis bien affligé pour toi ; on m'a dit que tu as perdu un procès qui te ruine, que ton fils unique est mort, que tu as encore des affaires affligeantes ; tu sais comme je partage tes chagrins, et avec quelle tendresse... (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
Pour contenter ton amitié, puisque tu l'exiges de moi, je te dirai que mon affliction... (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
Puisque ce n'est qu'à la Comédie que tu t'intéresses, je te dirai premièrement qu'elle a pour titre le double Veuvage. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
Le double Veuvage, quel titre est-ce là ? (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
C'est pour le savoir qu'il faut l'écouter : le silence, qui règne à présent dans le parterre, t'apprend que les gens de bon esprit écoutent avant que de juger. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
Parbleu je protégerai sa Pièce, j'y viendrai tous les jours. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
Pour se désennuyer, et pour faire un mariage où elle s'intéresse. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
Quoi un verbiage, qui ne fait que passer par les oreilles ? (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
Dans les Loges ? (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
Il n'y a que ma Maîtresse qui en soit certaine ; nous lui avons confirmé cette mort, pour la faire tomber dans le panneau que nous lui tendons ; elle se croit veuve, c'est là-dessus que nous fondons le projet de votre mariage... (Acte 2, scène 1, FROSINE)
Je vous dis que pour faciliter votre mariage avec Thérèse, Madame_la_Comtesse qui vous protège tous deux, a fait jouer mille ressorts pour certifier à ma Maîtresse, que votre Oncle est mort ; elle est si sûre d'être veuve, qu'elle a pris le deuil dès hier... (Acte 2, scène 1, FROSINE)
Voici quelques-unes de vos délicatesses bizarres : vous êtes le Gentilhomme de France le plus raisonnable, mais votre amour n'a pas le sens commun. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
Puisque vous souhaitez ardemment ce mariage, travaillons-y donc de concert, et j'espère que Thérèse sera votre femme dès aujourd'hui. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
Par ma foi vous n'êtes pas sage. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
C'est un agrément bien dangereux pour le mari. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
La Fille la plus sage, v.1 (Acte 2, scène 2, THÉRÈSE)
Pense à mettre en usage, v.3 (Acte 2, scène 2, TH?R?SE)
La Fille la plus sage, v.6 (Acte 2, scène 2, TH?R?SE)
La fille la plus sage. (Acte 2, scène 2, FROSINE)
La Fille la plus sage, v.9 (Acte 2, scène 2, THÉRÈSE)
Le mariage rapprochera tout cela. (Acte 2, scène 2, FROSINE)
Ça, Frosine, je te fais Juge. (Acte 2, scène 2, DORANTE)
Je n'ai pas le loisir de juger ; accommodez-vous à l'amiable, je vais lever ma Maîtresse. (Acte 2, scène 2, FROSINE)
Il faut tirer de l'argent de ma Tante, c'est l'essentiel. (Acte 2, scène 3, THÉRÈSE)
À l'humeur près, nous nous convenons à merveille, et je vous corrigerai de vos bizarreries. (Acte 2, scène 3, THÉRÈSE)
Ma gaîté, ma gaîté ; je conclus moi, moi, que ma gaîté vous doit prouver ma tendresse ; et voici comme je raisonne, car vous m'avez appris à faire des raisonnements ; vous savez avec quelle frayeur j'ai toujours envisagé le mariage, parce qu'il est triste, je crains donc le mariage naturellement, je vois qu'on me veut marier avec vous, et je n'en suis pas plus chagrine. (Acte 2, scène 3, THÉRÈSE)
Cette joie serait à sa place, si vous étiez sûre que votre mariage réussit ; mais dans la situation où nous sommes, vous devriez trembler ; et si vous aimiez, on vous verrait comme moi inquiète, agitée ; et dans l'horreur d'une incertitude cruelle, languir, soupirer, gémir... (Acte 2, scène 3, DORANTE)
Ce n'est pas que je ne vous estime beaucoup l'intérêt que je prends à votre mariage, vous le prouve assez ; mais j'ai résolu de rire aujourd'hui du ridicule de tous ceux qui sont ici autour de moi ; je n'ai plus qu'un jour ennuyeux à passer à ma campagne, je veux me désennuyer de tout ce qui se présentera : notre Veuve sera le principal sujet de mon divertissement ; et la manière dont je m'y prends pour tirer de l'argent d'elle, est une espèce de Comédie que je veux me donner. (Acte 2, scène 4, LA COMTESSE)
Madame, si vous pouviez tirez beaucoup d'argent de ma Tante, et ne vous guères moquer d'elle : il faut avoir pitié des affligées. (Acte 2, scène 4, THÉRÈSE)
Quand on lui annonça la mort de son mari, je m'aperçus que cette mort n'affligeait que son visage. (Acte 2, scène 4, LA COMTESSE)
Oh il s'est enrichi à mes dépens, je veux rire aux dépens de sa Veuve, après tout, c'est une extravagante, elle veut déshériter sa Nièce, qui est ma filleule ; en un mot elle hait celle que vous aimez, pourquoi la ménager, serait-ce parce qu'elle a de l'amour pour vous ? (Acte 2, scène 4, LA COMTESSE)
Elle dit qu'une femme régulière doit en user ainsi, pour pouvoir célébrer sa douleur, dès le premier moment du Veuvage. (Acte 2, scène 4, LA SUIVANTE)
J'y suis, parce que mon mari est revenu, et aussi parce que vous avez commandé à votre Officier de nous faire boire tous à discrétion ; les femmes de mon pays sont nées pour le vin, comme les Françaises pour l'amour, chacune a son usage, et souvent l'un n'empêche pas l'autre. (Acte 2, scène 6, LA SUISSESSE)
Fau que moi conte ça par ordonnance ; car quand je vous quitta... vous m'ordonites... que je vous apporta... toutes les circonvenances de notre voyage, en arrangement par écriture. (Acte 2, scène 7, LE SUISSE)
Ma Jornale, c'est de la parole sans papier, car je l'écriva dans mon jugement, par trois petites chapitres ; ce que nous partâmes, ce que nous séjournîmes, et ce que nous revenâmes. (Acte 2, scène 7, LE SUISSE)
À l'égard de premièrement, Monsieur notre Intendant, l'être fort ridicule, fort ridicule ; il dit qu'il y a dix ans que sa femme a du mariage, et qu'elle n'a point de génération ; et que c'est pour cela qu'il allait quérir des enfants aux eaux, vla de quoi il m'entretena tant qu'il arrivit... (Acte 2, scène 7, LE SUISSE)
Nous ferons de notre mieux pour vous plaire ; et moi qui chante fort mal, je ne laisserai pas de chanter quelqu'airs sur le Veuvage. (Acte 2, scène 7, LA SUIVANTE)
C'est un Duo, pour un air de Veuvage que vous m'avez commandé, (Acte 2, scène 8, GUSMAND)
Pleurons, pleurons les malheurs du Veuvage v.11 (Acte 2, scène 9, LA SUIVANTE)
Sur un lugubre habit un crêpe à triple étage v.12 (Acte 2, scène 9, LA SUIVANTE)
L'horreur d'un linge uni qui me bat le visage ! v.14 (Acte 2, scène 9, LA SUIVANTE)
Pleurons, pleurons les malheurs du Veuvage. v.17 (Acte 2, scène 9, LA SUIVANTE)
Chantons, chantons les douceurs du Veuvage. v.18 (Acte 2, scène 9, GUSMAND)
D'une mère un peu trop sage ; v.20 (Acte 2, scène 9, GUSMAND)
Mais la Veuve hors d'esclavage v.22 (Acte 2, scène 9, GUSMAND)
Chantons, chantons les douceurs du Veuvage. v.24 (Acte 2, scène 9, GUSMAND)
De votre mariage. v.27 (Acte 2, scène 9, GUSMAND)
Il me tenait sans cesse un si tendre langage, v.28 (Acte 2, scène 9, LA SUIVANTE)
Que de vertus il avait en partage. v.41 (Acte 2, scène 9, LA SUIVANTE)
Que de défauts il avait en partage. v.42 (Acte 2, scène 9, GUSMAND)
Pleurons, pleurons les malheurs du Veuvage. v.43 (Acte 2, scène 9, LA-SUIVANTE_GUSMAND)
Chantons, chantons les douceurs du Veuvage. v.44 (Acte 2, scène 9, LA SUIVANTE, GUSMAND)
On en tirera plutôt de fausses larmes que de bon argent. (Acte 2, scène 10, GUSMAND)
Elle m'a fait pitié, quand Madame_la_Comtesse lui a certifié son Veuvage ; c'est un coup de poignard qu'elle lui a enfoncé dans le coeur. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
Ce qui la fera mourir, ce n'est pas le coup, c'est le contrecoup : car ce moment qui la détrompera d'un veuvage si doux, la fera mourir de douleur. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
La tendresse affectée de ces deux époux me réjouit ; car en certains moments, tel des deux qui a envie de dévisager l'autre, caresse la succession qu'il en espère. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
J'admire la sagesse des Lois de notre Province, qui permet aux époux de s'entredonner leurs biens ; car l'espérance d'hériter l'un de l'autre, est la seule digue qu'on peut opposer aux torrents des querelles domestiques. (Acte 2, scène 10, GUSMAND)
Ménagez votre poitrine, Madame, ménagez votre poitrine : gémir, soupirer, sangloter, toutes ces démonstrations de douleur vous feraient plus de mal, que la douleur même. (Acte 2, scène 11, LA COMTESSE)
Voici le quatrième jour de mon veuvage : le quatrième, n'est-ce pas Frosine ? (Acte 2, scène 11, LA VEUVE)
Nous ne nous nourrissons que d'affliction et d'orge mondée. (Acte 2, scène 11, FROSINE)
Tout ce que je mange me reste sur l'estomac comme un plomb. (Acte 2, scène 11, LA VEUVE)
Nous ne mangeons point, et tout ce que nous mangeons nous étouffe. (Acte 2, scène 11, FROSINE)
Je ne lui veux pas assez de mal pour l'exposer au mariage. (Acte 2, scène 11, LA VEUVE)
À vous entendre parler ainsi du mariage : on croirait que vous vous en seriez mal trouvée. (Acte 2, scène 11, LA COMTESSE)
Vous voulez garder votre argent pour vous remarier. (Acte 2, scène 11, LA COMTESSE)
Écoutez, pour parvenir à un second mariage, vous avez besoin des grands biens que votre époux vous laisse, et ces grands biens ayant été gagnés d'une certaine façon dans mes affaires... je pourrais... (Acte 2, scène 11, LA COMTESSE)
Ces gens de qualité... (Acte 2, scène 10, LA VEUVE)
Un grand Seigneur qui prie un Bourgeois de lui faire une grâce, c'est comme un Sergent qui prie de payer une lettre de change. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
Une personne sage doit prendre conseil. (Acte 2, scène 10, LA VEUVE)
Quelle sagesse, quelle sagesse ! (Acte 2, scène 10, FROSINE)
Je la vois disposée à vous donner tout ce que je jugerai à propos ; en un mot, elle facilitera notre union, sans le savoir. (Acte 3, scène 1, DORANTE)
Vous prendre pour juge contre elle-même ! (Acte 3, scène 1, THÉRÈSE)
mais en récompense, Dorante est bien chagrin ; je crois qu'il souhaiterait quasi que notre mariage ne se fît point, et qu'il survînt quelque obstacle. (Acte 3, scène 2, THÉRÈSE)
La rage de sa femme va retomber sur nous ; fût-elle déjà où elle croit son mari. (Acte 3, scène 3, GUSMAND)
J'ai beau questionner tous nos gens, chacun me tourne le dos sans me répondre... (Acte 3, scène 4, L'INTENDANT)
Car enfin ce n'est pas Madame_la_Comtesse qui est morte, tous ses gens seraient aussi en deuil. (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
Je gagerais qu'elle est morte la nuit du lundi au mardi. (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
Par où commencer, appelons quelqu'un de nos gens. (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
Plus de mariage. (Acte 3, scène 7, LA SUISSESSE)
Chagrin, chagrin contre ta noir fisage, v.45 (Acte 3, scène 8, LE SUISSE)
Poire un pti coup, pour un pti chagrinage, v.47 (Acte 3, scène 8, LE SUISSE)
Mais quand ché nou mon fame fait tapage, v.49 (Acte 3, scène 8, LE SUISSE)
En enrageant avalir tout. v.50 (Acte 3, scène 8, LE SUISSE)
Moi craindre point sti rage. v.51 (Acte 3, scène 8, LE SUISSE)
Mon mari je suis très sage, v.75 (Acte 3, scène 9, LA SUISSESSE)
N'aura jamais le courage v.77 (Acte 3, scène 9, LA SUISSESSE)
J'admire la prudence, la sagesse, et le bon goût de cette personne-là. (Acte 3, scène 10, L'INTENDANT)
Je n'ai qu'un mot à vous dire là-dessus, si vous voulez que je ne marie point Thérèse, et que je vous la garde, pour vous consoler de votre veuvage dans quelque temps d'ici, il faut que vous fassiez du bien à votre neveu ; vous savez que je l'estime, je vous ai parlé cent fois inutilement pour lui, je me sers de l'occasion ; le Notaire est là-dedans, je vais marier Thérèse à vos yeux, si vous n'assurez quelque bien à votre neveu. (Acte 3, scène 12, LA COMTESSE)
Je feins de ne rien comprendre à ses discours passionnés ; mais moins je lui parais intelligent, plus elle se rend intelligible ; je n'y pouvais plus tenir ; je l'ai laissée seule dans le jardin, où elle est restée pour cacher son trouble : elle soupire, elle s'agite. (Acte 3, scène 13, DORANTE)
Serai-je donc moins vertueuse, que ces femmes anciennes, qui n'envisageaient d'autre consolation, que d'avaler les cendres de leurs époux. (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
Vous avez son geste, sa démarche, son air de visage ; j'aimais tant votre air de visage. (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
Monsieur est trop sage, pour ne pas aller droit à la source du bien. (Acte 3, scène 14, FROSINE)
Je le crois ; mais de peur que Madame_la_Comtesse ne vous donne malgré vous à ma Nièce, j'ai résolu de ne donner mon argent, qu'en signant le Contrat de ma nièce, avec un autre mari que vous, avec un autre... (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
Frosine, donnons-nous au moins à nous deux le plaisir de voir ce double veuvage. (Acte 3, scène 16, GUSMAND)
Que veux-tu que je voie, nous n'en pouvons tirer nulle utilité ; et je n'ai pas le courage d'en rire. (Acte 3, scène 16, FROSINE)
Moi, j'ai toujours le courage de me réjouir. (Acte 3, scène 17, GUSMAND)
Bon, voici le mari : j'aperçois aussi sa femme : éteignons les lumières, pour faire durer plus longtemps le double veuvage. (Acte 3, scène 17, GUSMAND)
Madame_la_Comtesse croyait avoir trouvé sa dupe, et tirer de l'argent de moi, sans me donner Thérèse : elle veut la marier de force à un autre ; mais Thérèse serait au désespoir de ne me pas épouser : elle m'a promis qu'elle ne serait jamais à d'autre qu'à moi, je lui ai dit tout bas de me venir retrouver pour prendre des mesures ; elle y viendra : attendons-là ici. (Acte 3, scène 18, L'INTENDANT)
Sans la dissimulation, que de séparations secrètes s'érigeraient en divorces publics ; mais la dissimulation tient lieu de sagesse aux femmes, et de bonté aux maris ; c'est ce qui fait tant de bons ménages qu'on voit à présent. (Acte 3, scène 2, GUSMAND)
Ça, commencez votre dissimulation par Madame_la_Comtesse : allez rire avec elle du tour qu'elle vous a joué, et plaisantez-en à la barbe des gens, afin qu'ils n'en rient point à la vôtre. (Acte 3, scène 2, GUSMAND)
Est-il temps de ménager l'entrevue ? (Acte 3, scène 3, GUSMAND)
Innocemment, d'accord ; mais enfin la vertu veut que vous changiez en un clin d'oeil, votre amour en estime, et dès que votre mari deviendra mort, vous rechangerez en un autre clin d'oeil, votre estime en amour. (Acte 3, scène 4, FROSINE)
Tes conseils sont si sages... (Acte 3, scène 4, LA VEUVE)
Point de rancune sur votre visage. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
Courage, Madame. (Acte 3, scène 5, FROSINE)
Dieu merci, vous avez bon visage, vous paraissez avoir une santé... (Acte 3, scène 5, LA VEUVE)
Oui, une espèce de second mariage. (Acte 3, scène 5, LA VEUVE)
Un mariage posthume. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
Voici Madame_la_Comtesse qui vient se réjouir ; nous allons chanter et danser toute la nuit, et ce n'est pas trop pour trois mariages, que je vois sur le tapis. (Acte 3, scène 6, LA SUIVANTE)
Qu'est-ce que c'est donc que ces trois mariages ? (Acte 3, scène 6, L'INTENDANT)
Le vôtre premièrement : car Madame_la_Comtesse regarde cela comme un mariage tout neuf. (Acte 3, scène 6, LA SUIVANTE)
Et vous, Madame, vous avez bien compris, que l'argent qu'on vous demandait, c'était pour marier votre nièce en basse Normandie ; comme vous n'avez rien voulu donner, Madame le Comtesse fait ces deux mariages à ses dépens. (Acte 3, scène 6, LA SUIVANTE)
Je viens prendre part à la joie que vous avez de vous revoir ; prenez part aussi aux deux mariages que je fais. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
C'est grand dommage v.88 (Acte 3, scène 6, LA SUIVANTE)
D'envoyer aux Normands une fille si sage ; v.89 (Acte 3, scène 6, LA SUIVANTE)
Car fille sage apparemment v.90 (Acte 3, scène 6, LA SUIVANTE)
Sera fidèle en mariage, v.91 (Acte 3, scène 6, LA SUIVANTE)
C'est grand dommage. v.93 (Acte 3, scène 6, LA SUIVANTE)
Ce mariage fera enrager votre femme, et Thérèse restera près de vous. (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
Ce mariage punira votre mari, et vous verrez toujours Dorante. (Acte 3, scène 6, FROSINE)
C'est donc un mariage fait, donnez-vous la main. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
Un si joli mariage mériterait un divertissement complet ; mais nous n'avons dans ce Château, ni Musiciens, ni Danseurs, et il nous est défendu d'en prendre en ville, contentez-vous donc d'une petite danse, que je vous donnerai tantôt. (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
Sait corriger l'excès d'enjouement et d'amour. v.99 (Acte 3, scène 6, LA SUIVANTE)

Dans les 1895 textes du corpus, il y a 18 textes (soit une présence dans 0,95 % des textes) dans lesquels il y a 1668 occurences de la forme recherchée, soit une moyenne de 92,67 occurences par texte.

n°	Titres	Acte 1	Acte 2	Acte 3	Acte 4	Acte 5	Total
1	LA JOUEUSE	24	24	24	28	10	110
2	LA NOCE INTERROMPUE	52	0	0	0	0	52
3	LA NOCE INTERROMPUE	16	0	0	0	0	16
4	LES MAL-ASSORTIS	37	8	0	0	0	45
5	LA COQUETTE DE VILLAGE OU LE LOT SUPPOS?	1	0	0	0	0	1
6	LA COQUETTE DE VILLAGE OU LE LOT SUPPOSÉ	64	28	0	0	0	92
7	LE D?PART DES COM?DIENS	24	0	0	0	0	24
8	LE DÉPART DES COMÉDIENS	10	0	0	0	0	10
9	LE CHEVALIER JOUEUR	5	48	0	13	35	101
10	LE N?GLIGENT	22	46	53	0	0	121
11	LE NÉGLIGENT	4	0	5	0	0	9
12	L'ESPRIT DE CONTRADICTION	47	0	0	0	0	47
13	LA RÉCONCILIATION NORMANDE	28	31	32	19	18	128
14	LE JALOUX HONTEUX	29	19	8	15	12	83
15	LES ADIEUX DES OFFICIERS	23	0	0	0	0	23
16	LES ADIEUX DES OFFICIERS	35	0	0	0	0	35
17	LE MARIAGE FAIT ET ROMPU	0	0	2	0	0	2
18	LE MARIAGE FAIT ET ROMPU	35	36	43	0	0	114
19	LE FAUX INSTINCT	27	22	16	0	0	65
20	LE FAUX SINCÈRE	40	30	25	43	24	162
21	LE FAUX HONN?TE HOMME	35	33	25	0	0	93
22	LE DÉDIT	62	0	0	0	0	62
23	LA MALADE SANS MALADIE	15	19	14	22	24	94
24	LE DOUBLE VEUVAGE	9	43	40	0	0	92
25	LES MAL-ASSORTIS	0	48	0	0	0	48
26	LE CHEVALIER JOUEUR	0	3	0	0	0	3
27	LE DOUBLE VEUVAGE	0	18	13	0	0	31
28	LA JOUEUSE	0	0	0	5	0	5
	Total	644	456	300	145	123	1668